Les réalisateurs avouent s'être inspirés de l'austérité et de l'élégance de la mise en scène de Carl Dreyer, dont le "cinéma minimaliste et réfléchi, est élégant et discret sur le plan des émotions". Le réalisateur danois a également inspiré la photographie du film au même titre que Robert Bresson ou Miklos Jancso.
Le financement d'Helen a été pour le moins atypique. En effet, il n'a profité d'aucun financement lié directement au cinéma. Les réalisateurs ont participé à un projet baptisé Civic Life pour lequel ils ont réalisé de nombreux courts métrages. Lors de la présentation de ces courts, de nombreuses organisations et municipalités les ont contactés pour un projet similaire ; ce projet c’est Helen, qui a pu naître grâce aux villes de Dublin, Newcastle, Gateshead, Birmingham, Liverpool, ainsi qu'aux Arts Council of England et à l'IFB (Irish Film Board).
Joy est le dernier des courts-métrages de la série Civic life par les auteurs d'Helen. Ce court-métrage peut également faire office de prologue et d'épilogue pour le film Helen. En effet, il traite d'une reconstitution des derniers mouvements de Joy, une adolescente disparue.
Joe Lawlor et Christine Molloy sont les scénaristes, réalisateurs et producteurs de ce film. Ils travaillent souvent exclusivement ensemble. Les courts métrages qu'ils ont réalisés leur ont permis de remporter plusieurs prix notamment en 2004 où "Who Killed Brown Owl" remporte l'award pour le meilleur court-métrage anglais, au Festival International du film d'Edimbourg.
Joe Lawlor et Christine Molloy, les créateurs et réalisateurs du film ont travaillé sur un projet intitulé Civic life composé d'une petite dizaine de courts-métrages. Ils n'avaient pas du tout envisagé à ce moment là qu'il en découlerait l'idée d'un long-métrage. Mais pendant le tournage des cinquième et sixième courts, la technique utilisée les a intéressés pour un projet de plus grande envergure. En effet, ils tournaient en 35mm cinemascope et avaient énormément recours à de très longues prises. C'est seulement à ce moment là qu'ils ont pensé à une histoire qui pourrait s'adapter à ce genre de technique. Ainsi, naquit Helen.
Helen tente de dessiner le portrait d'une femme profondément complexe et marginalisée. Cette complexité existe en chacun de nous mais très souvent les adolescents ne sont pas vus ou dépeints de telle manière. Étant donnée son histoire personnelle, elle est aussi intensément réservée. Nous voyons rarement ses émotions ou une démonstration de la façon dont elle se sent réellement. La retenue émotionnelle est au cœur du film et mène à un monde éminemment introspectif et muet dans lequel l'histoire se développe. Ce n'est pas que le film soit dénué de toute émotion mais plutôt que l'émotion est très masquée et tamisée étant donné la personnalité d'Helen et la réalité de son passé troublé."