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velocio
1 331 abonnés
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3,0
Publiée le 6 mai 2020
Dans la veine des films de Eila Suleiman. "L'humour est la politesse du désespoir", a-t-il été écrit par Chris Marker, ou Oscar Wilde, ou Boris Vian, ou encore quelqu'un d'autre (cette citation est très disputée) : pas étonnant que les réalisateurs palestiniens fassent preuve de beaucoup d'humour !
L’intrigue se veut d’une extrême banalité et pourtant, le film de Rashid Masharawi nous entraîne bien plus loin qu’il n’en a l’air. Un road movie urbain en taxi dans lequel on suit un ex-juge devenu chauffeur de taxi. Son quotidien en Palestine ? Cela se résume à la peur de l’inconnu, la peur d’un attentat à la bombe, la peur des check-point, etc. Alors qu’il doit fêter l’anniversaire de sa fille, Abu Leïla va devoir faire face à d’innombrables situations toutes plus gênantes, survenues au cours de sa banale journée. Car ici en Palestine, ce n’est pas le chant des oiseaux que l’on entend au loin, mais celui des hélicoptères qui font sans cesse des allers & retours au-dessus de la ville, sans oublier les ambulances et le stress ambiant. Sa banale journée au volant de son taxi se révèle vite être un calvaire mais c’est hélas la dure réalité d’aujourd’hui.
J'aime beaucoup le cinéma du moyen orient, il est empreint de beaucoup de poésie, d'une vision de la vie plus centrée sur les relations humaines quoi que cette partie du monde traverse comme difficultés. Et notamment la Palestine qui produit un cinéma drôle qui fait du bien parce qu'il sait l'humour qui aide à vivre et sait nous parler de la nécessité de rire de tout, et dans "L'anniversaire de Leïla" j'ai retrouvé cet esprit et la confirmation, bien que ce ne soit qu'un film, que rien n'est dû au hasard et que chaque chose, au bon moment, donne sa signification. Bravo Monsieur Masharawi pour ce très beau film !
Exemple réussi de fiction/reportage dans le quotidien des territoires occupés à travers l’itinéraire obstiné d’un chauffeur de taxi (juge de son métier) en lutte contre le délitement sociétal. Une justesse, une authenticité dans cette histoire simple qui sollicite une réflexion enrichissante. Le film n’a rien de didactique : il s’inscrit parfaitement dans la fiction dramatique et a même des accents tragi-comiques. Masharawi sait parler avec simplicité, clarté et efficacité à l’intelligence et au cœur des spectateurs de tous les pays.
Un jour comme un autre dans la vie d'un chauffeur de taxi à Ramallah. C'est sur le ton du documentaire que Rashid Masharawi raconte dans L'anniversaire de Leila cette journée ordinaire : une voiture qui explose, des hommes en armes dans la ville, les rapports kafkaïens avec une administration dépassée, un hélicoptère israélien qui bourdonne au-dessus des têtes...Rien d'autre ou presque (c'est déjà beaucoup) dans ce film court (1heure11), linéaire, simple, avec deux scènes finales qui rompent un peu avec une certaine "monotonie" : le pétage du plomb du chauffeur de taxi et le retour de la famille, havre de pays dans le capharnaüm ambiant. Le message est passé même si l'on reste un peu sur sa faim.
Un petit film bien sympathique qui ne vous prendra qu'une heure 10 de votre temps. On ne comprend pas toujours les réactions des personnages, mais ça n'est pas grave, on apprend des choses sur la Palestine et puis le personnage principal qui péte les plombs dans sa voiture (on pense parfois au Michael Douglas de "Chute Libre") est excellent.
Un road movie urbain avec la rencontre d'une bonne trentaine de "personnages " touchants dans cette Palestine debout, mais en lambeaux: un nouveau haut fonctionnaire, un garagiste, un couple d'amoureux à la recherche d'un coin tranquille dans la ville surpeuplée, un gamin mendiant mais plein de fierté, un mourrant, etc. Ce film (datant de 2009) est vivant et, finalement plein d'un espoir que la tragédie actuelle rend , hélas, inaudible...
LE fim restitue bien les errances de la société palestinienne et certaines situations burlesques prêtent à sourire mais le film reste sans surprise dans sa structure et parfois les plans sont longuets au point d'énerver.
Voilà, en 1h15 une fiction plus riche d'enseignements sur la société palestinienne que bien des documentaires. C'est un regard caustique, sans concession, plein d'humour mais aussi de constats cruels. Beaucoup de choses sont dites y compris au sujet du conflit avec Israël mais avec un doigté éloigné de lourdes démonstrations.
Une belle surprise. Une véritable pépite. Un film très touchant.
En passant, je trouve très prometteur que ce film ait pu être tourné avec la coopération d'administrations palestiniennes car il est loin d'être tendre envers elles.
Une journée dans la peau d'un juge transformé par nécessité en chauffeur de taxi, qui rêve d'une société avec repères pour son pays natal. Ce film, plus proche d'un documentaire animé, nous montre les situations les plus absurdes et ubuesques, assez banales pour la Palestine, auxquelles il devra faire face, : anarchie politique et civile, sur-armement des uns et des autres, importance de la religion au détriment de la laïcité, occupation israélienne .... Et pourtant, la vie reprend son cours! Ce film, assez réaliste, n'est-il pas trop simpliste et naïf dans sa forme et dans son propos?
Un documentaire plus qu'un film. Le jeu de l'acteur principal m'a un peu... énervé. Je l'ai trouvé sans profondeur et pas dans son rôle. Au delà de ça, ce doit être un cliché assez correct de la société palestinienne. Mais le film manque de vie, de punch. Les situations ne sont jamais soient marrantes, soient dramatiques. On reste dans un entre-deux moyen. Mais comme documentaire, c'est pas mal!
Ca fait toujours du bien d'avoir des nouvelles de Palestine. Pour ne pas oublier le monde kafkaïen dans lequel la population survit : administration corrompue, surveillance permanente et quotidien ingérable. Sur un ton volontairement burlesque, ce film, forcément à thèmes, est un rappel de plus sur l'inacceptable, c'est-à-dire l'impossibilité d'un peuple à vivre comme les autres. Les deux points forts sont Ramallah présenté autrement qu'au 20h, et le fait de rappeler que l'intranquilité s'impose à chaque instant par des bruits assourdissants et rendant fous (explosions, vols des hélicoptères israéliens, tirs d'armes pour les mariages, etc ...). A voir.