Inspiré par ses souvenirs, le réalisateur Andrew Kötting raconte la genèse du film : "Enfant, j'ai passé de nombreuses heures à me cacher dans les arbres, loin de mes relations difficiles avec mon père. Les arbres étaient un refuge sûr; à cette hauteur le monde me paraissait moins inquiétant. Je pouvais jouer à Tarzan ou à Robin des Bois en toute sécurité, rassuré par la conviction que les arbres me cacheraient et me protègeraient. Le goût de grimper aux arbres ne m'a jamais quitté, et, adulte, je passe encore des heures délicieuses dans les forêts des Pyrénées à regarder le monde qui se déroule à mes pieds. C'est depuis le sommet d'un de ces arbres que l'idée d'Ivul m'est venue."
D'après les propos de Andrew Kötting, le film peut fonctionner comme un récit initiatique. En effet, c'est précisément en fuyant le monde, et en jurant "de ne jamais remettre les pieds sur terre", que progressivement le jeune personnage principal évolue et que "de garçon devient un homme."
Révélant un choix privilégié, le cinéaste confie que "le petit nombre d'acteurs, composé de professionnels et de non-professionnels, permet de créer un monde au réalisme magique, fortement enraciné dans le pouvoir du quotidien." L'impression de vérité et d'authenticité portée par les comédiens était donc un des soucis majeurs pour réaliser Ivul.
Ivul a déjà entammé une carrière dans de nombreux festivals, notamment en Angleterre (The Brighton Film Festival, Leeds International Film Festival, London International Film Festival) et en Inde (Chennai International Film Festial, Pune International Film Festival). Récemment, il a été sélectionné au 63e Festival International du film Locarno dans la catégorie "Cinéastes du Présent". Il s'est même invité au festival de Quend, manifestation qui honore les films "grolandais".