Doté d'un budget modeste de 56 millions de dollars, « Broken City », le premier long métrage d'Allen Hughes sans son frangin Albert, affiche pourtant un casting alléchant, les excellents Mark Wahlberg & Russell Crowe réunis pour la première fois à l'écran. Le premier savoure carton sur carton (« Very Bad Cops », « Fighter », « Ted ») après une période de disette au box office, tandis que le second caracole actuellement au sommet grâce à son incarnation de Jor-El, père biologique de Superman, dans « Man of Steel ». Ils sont entourés de Catherine Zeta-Jones, divine en doctoresse nymphomane dans le récent « Effets secondaires », Barry Pepper, Jeffrey Wright, Kyle Chandler, Alona Tal et de Justin Chambers.
Synopsis Allociné : Billy Taggart, un ancien flic reconverti en détective privé, tente tant bien que mal de faire tourner son affaire. Le jour où l'homme le plus puissant de New York, le Maire lui confie la mission d'enquêter sur la supposée infidélité de sa femme, il est loin d'imaginer qu'il va se retrouver au cœur d'une vaste machination sur fond de campagne municipale.
Dans ce film policier signé Allen Hughes (« Menace II Society », « From Hell », « Le livre d'Eli » co-réalisé avec l'aide de son frère jumeau Albert), Marky Mark incarne l'officier Billy Taggart reconverti détective privé. Personnage incarné un nombre incalculable de fois par Wahlberg (« La nuit nous appartient », « Very Bad Cops », « Max Payne », « Les Infiltrés », « Le Corrupteur » entre autres), l'acteur apparaît bien rodé et s'en sort une nouvelle fois avec les honneurs. Russell Crowe interprète quant à lui le Maire de New York avec une certaine classe. Ce n'est donc pas du côté du duo que « Broken City » pêche (quelques joutes verbales habilement montées entre les deux), mais plutôt à cause de tout le reste.
« Broken City » est en effet un film servi par une intrigue et une réalisation pataudes, aussi bandante qu'un mauvaise épisode de série électorale us telle que « Boston Justice » ou « New York Unité Spéciale ». Récit avançant à un rythme académique, sans aucune tension, écriture digne d'un vulgaire spot tv, rebondissements inintéressants sur fond de magouilles immobilières et corruption à haut niveau, tout porte à croire qu'Allen est le vilain petit canard de la fratrie, qui se démarque habituellement par son formalisme.
Dans le même genre, le récent « Jeux de pouvoir » de Kevin McDonald avait nettement plus d'impact.
Bilan : Il est loin le temps de « Menace II Society » où les frères Hughes s'immergeaient avec force dans le quotidien d'une communauté black pauvre de L.A. Allen, sans son frère Albert, réalise un banal thriller, sans saveur, qui paraît avoir été réalisé il y a quinze – vingt ans.