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    AO, le dernier Néandertal
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "AO, le dernier Néandertal" et de son tournage !

    Le premier film de fiction de Jacques Malaterre ("L'Odyssée de l'espèce", "Homo sapiens")

    Une interprétation du mystère entourant la disparition de l'Homme de Néandertal

    Un tournage en conditions réelles, sans recours aux images de synthèse

    Des comédiens investis et méconnaissables

    La bande originale signée Armand Amar

    Spécialiste en préhistoire

    Avant de mettre en scène AO, le dernier Néandertal au cinéma, Jacques Malaterre avait réalisé pour la télévision trois documentaires à succès sur l'évolution : L'Odyssée de l'Espèce (2002), Homo Sapiens (2005) et Le Sacre de l'Homme (2007). "Je n’étais pas, à l’origine, un spécialiste de la Préhistoire" explique-t-il. Mais en réalisant trois fictions documentaires consacrées à cette période, j’ai pris conscience que la Préhistoire constituait un terreau extraordinaire, et nous renvoyait à toutes les interrogations sur ce que nous sommes aujourd’hui".

    "Une introspection salutaire"

    Jacques Malaterre pense que l'engouement envers la Préhistoire vient du malaise de la société, d'une certaine perte de sens ressentie par la plupart d'entre nous : "L’homme préhistorique, lui, a pour seule motivation de survivre. La confrontation avec l’homme préhistorique et ses valeurs peut, je crois, provoquer chez nous une introspection salutaire".

    Libre adaptation

    Le film est librement inspiré de Ao, l’Homme ancien , de Marc Klapczynski publié aux Éditions Aubéron. "Ce livre a été l’élément déclencheur de mon passage à la fiction", nous révèle Jacques Malaterre. "Il m’a donné le courage, vingt-cinq ans après La Guerre du feu, de Jean-Jacques Annaud, de faire une fiction préhistorique qui nous amène encore plus loin, parce que les connaissances ont évolué et qu’on commence a considérer l’homme préhistorique comme quelqu’un de véritablement intelligent et non plus comme un imbécile qui court à travers une pampa d’un autre temps !"

    "Un vrai héros de cinéma"

    "Neandertal est un vrai héros de cinéma", affirme Jacques Malaterre. "Il est parvenu à occuper l’Europe sur une période plus longue que nous, dans des conditions souvent hostiles. Il a une sale gueule, il a eu un destin terrible… Et il a disparu. Mais qui était-il réellement, et quel était vraiment le monde dans lequel il vivait ? Il y a tout ce qu’il faut pour bâtir une aventure romanesque, une grande épopée humaine".

    Tournage glacial

    Pour retrouver en 2010, les décors qu'avait pu côtoyer l'homme de Néandertal, l'équipe de AO s'est orientée vers la toundra ukrainienne. Une journée de tournage du film de Jacques Malaterre durait en moyenne 8 heures dans des conditions que l'on imagine extrêmes. "Nous avons filmé dans des marécages de Camargue infestés de moustiques, dans des grottes bulgares perdues au cœur des montagnes, dans le Vercors et la toundra ukrainienne, en pleine tempête de neige par moins 20 ou moins 30°C, loin de tout", se souvient le réalisateur.

    Journée-type d'un "acteur de Néandertal"

    "2 heures du matin : lever des acteurs et des figurants, 1 heure de route pour se rendre jusqu’au lieu de maquillage, 4 heures de maquillage, 1 heure de motoneige pour se rendre sur le lieu du tournage. A 8/9 heures du matin : début du tournage dans le froid extrême, la glace et la neige, nu ou à demi-nu. 17 heures : retour, démaquillage pour ceux qui en ont encore le courage car épuisés, certains acteurs préfèrent s’endormir avec leur masque de silicone sur le visage plutôt que de subir la très longue séance de démaquillage..."

    Gare à l'ours !

    L'ours qu'affronte Ao, se prénomme Agie, une ourse blanche de 600 kilos, originaire de Vancouver au Canada. Après son arrivée à La Bourboule, dans le Massif central représentant le paysage sibérien, elle a passé trois semaines pour s'acclimater, suivie par son dresseur et quatre assistants, avec une piscine privée pour ses deux bains quotidiens et 30 kilos de saumon frais par jour pour la nourrir. Sur le tournage, l'animal était encerclé d'assistants armés de seringues hypodermiques. "C'est la seule au monde qui travaille en plein air, mais elle reste excessivement dangereuse", rappelle Jacques Malaterre.

    Quand la réalité rejoint la fiction

    Pendant l'écriture d'AO, le dernier Néandertal, les scénaristes avaient imaginé qu’un homme de Néandertal et une Sapiens pouvaient avoir eu un enfant ensemble. A l’époque, certains scientifiques le supposaient prudemment, mais d’autres le contestaient formellement, estimant impossible qu’ils aient eu une descendance commune et que l’homme moderne puisse avoir en lui des gènes de Néandertal. Ce n'est que tout récemment, grâce à la comparaison du génome de Néandertal avec le nôtre, que la science est venue confirmer cette hypothèse.

    Un casting éclectique

    Le duo d'acteurs qui tient la tête d'affiche d'AO, le dernier Néandertal est formé de Simon Paul Sutton, qui vient du théâtre anglais d’avant-garde, et Aruna Shields, actrice et top model, numéro deux à Bollywood ! La plupart des figurants sont d'origine bulgare. Sur les 1600 postulants, seuls 200 auront été choisis pour remonter le temps.

    Plus vrais que nature

    A l’exception d’une courte séquence avec des abeilles, il n’y a dans AO ni trucage numérique, ni animatronique. Tous les animaux du films sont vivants, y compris dans les scènes de chasse et de combat : vautours, bisons, ours, chevaux. Le réalisateur précise à ce sujet : "J’ai choisi de ne travailler qu’avec des animaux existants. Ne pouvant mettre en scène des mammouths, j’ai préféré me contenter de les évoquer : une scène est tournée au milieu d’un cimetière de mammouths, où ne subsistent que cadavres et squelettes, comme une métaphore de la disparition de Neandertal".

    Le feu !

    Pour le réalisateur, l’une des traces les plus évidentes de cette persistance en nous de l'homme préhistorique, c’est la fascination partagée partout dans le monde pour les couchers de soleil : "Pendant 350 000 ans, nos ancêtres ont vu le soleil disparaître, en se demandant chaque fois, face à ce grand mystère, s’il se lèverait à nouveau le lendemain. C’est du même ordre que ce qui se passe lorsque l’on allume un feu dans la cheminée ou qu’on jette trois morceaux de bois dans un barbecue. Tout d’un coup, tout le monde s’arrête de parler pour regarder les fl ammes. Ce n’est pas parce que le feu est beau, mais tout simplement parce que pendant 350 000 ans on a surveillé ce feu, qui représentait la vie".

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