Simon Buret, qui interprète le personnage de Maxx, n'est autre que la moitié du duo Aaron, rendu célèbre pour son tube "Lili", utilisé dans la bande-originale de Je vais bien, ne t'en fais pas.
Durant le tournage de la scène de la boîte de nuit, tournée devant Le Baron à Paris, Leïla Bekhti et Géraldine Nakache ont eu la surprise de croiser Clive Owen... qui n'a pas manqué de leur rappeler de se concentrer sur leur film plutôt que sur une photo-souvenir avec lui !
Les deux chanteurs décalés de la soirée hard-discount sont campés par Clément Marchand et Alexandre Castagnetti, les deux auteurs-compositeurs-interprètes de la cultissime Chanson du Dimanche.
Les observateurs attentifs auront reconnu le père de Lila (Leïla Bekhti) sur les photos et le film de mariage sur lequel on peut brièvement l'apercevoir : il s'agit de Ary Abittan, le Max de Coco. On retrouve d'ailleurs au générique deux autres comédiens à l'affiche de Coco : Manu Payet et Daniel Cohen.
"Lila et Ely sont des jeunes filles un peu frustrées qui achètent les magazines féminins pour voir ce qui est tendance", explique Leïla Bekhti. "Ely et Lila sont à 10 minutes de ce qu'elles s'imaginent être dans la vraie vie. Pourtant j'aime à la fin du film où, dans le concept store branché où elle travaille, Lila est accroupie devant la copine de Maxx pour lui faire essayer une paire de chaussures. Quand on est aux pieds de quelqu'un, que l'on soit à Puteaux, à La Défense ou chez "Colette", on est toujours aux pieds de quelqu'un !"
"S'il devait y avoir un message intrinsèque c'est : dans "tout ce qui brille", méfions-nous du vernis. Pourtant notre volonté n'est ni politique, ni militante. C'est un constat sociétal : il y a toujours eu des gens plus privilégiés que d'autres et, depuis toujours aussi, les moins privilégiés aspirent à l'être plus", explique Hervé Mimran. "Mais chaque milieu a ses failles et ses bons côtés. Quand Ely [jouée par Géraldine Nakache] emménage enfin à Paris dans le XXème arrondissement, finalement elle s'ennuie. Elle a un métro en bas de chez elle, mais il ne lui sert pas à grand chose."
"A mon sens, Hervé [Mimran] a "l'oeil absolu". Il regarde toujours les choses sous le bon angle et de la bonne façon. Et il connaît tout de la technique", explique Géraldine Nakache. "Au début du tournage, comme j'ai beaucoup de scènes, je culpabilisais car j'avais peur que les gens de l'équipe se disent que je me concentrais davantage sur mon travail de comédienne que sur celui de la réalisation. Mais, après une semaine à courir au combo entre chaque prise, Hervé m'a libérée en me disant de me concentrer sur mon jeu d'actrice."
Ce n'est pas visible dans le film, mais le prénom de Maxx (joué par Simon Buret) s'écrit avec deux "X". La raison : "Je vous un véritable culte au film La Haine de Mathieu Kassovitz. Et ce dernier, dans Assassin(s), s'appelle Maxx avec deux X", raconte Géraldine Nakache. "Pendant l'écriture, nous avions du mal à trouver ce personnage. Le fait même qu'il porte deux X à son nom lui donnait une particularité qui nous servait à le disséquer. Maxx est charmé par Lila [jouée par Leïla Bekhti], mais il reste attaché à la fille avec laquelle il est. Il montre une certaine lâcheté assez classique dans ces cas-là, mais ça ne fait pas de lui un démon."
"On avait fait un look-book pour chaque personnage, et pour Joan [jouée par Linh-Dan Pham], c'est l'image de Kate Moss qui revenait. Quelqu'un que l'on voit partout, mais qui ne donne jamais d'interview", explique Géraldine Nakache. "C'est mon frère Olivier [Nakache] qui nous a parlé de Linh-Dan. C'est un vrai rôle de composition pour elle car dans la vie, elle est plutôt sage. On s'est amusés à la "salir". Perruque blonde, elle a une cigarette aux lèvres et un verre jamais très loin. Linh-Dan s'est vraiment amusée avec le rôle."
"C'est une meneuse. Elle incarne le charme, la beauté, le charisme, l'humour, mais aussi le danger", explique Géraldine Nakache. "C'est la moins stable des deux parce que, chez elle, il n'y a pas de règles, pas de structure parentale forte. Donc elle se permet tout. Alors qu'Ely a des valeurs et des repères familiaux plus importants."
"C'est une jeune fille qui, comme tous les post-adolescents, a envie de s'émanciper", explique Hervé Mimran. "Elle est tiraillée entre des valeurs familiales et culturelles très fortes et l'envie de ne pas ressembler à ses parents et de ne pas avoir leur petite vie, certes confortable, mais un peu étriquée."
"Ely me ressemble un peu", explique Géraldine Nakache. "Le parcours que nous lui avons "dessiné" est semblable à celui que je connais. Et surtout, la relation qu'elle entretient avec ses parents est similaire à celle que j'ai eue avec les miens. Interpréter avec du recul quelque chose qui a été en moi était une sorte d'exutoire aussi."
C'est sur le tournage de Comme t'y es belle ! que Géraldine Nakache a recontré Hervé Mimran, qui était co-scénariste et conseiller technique sur le film de Lisa Azuelos : "C'était mon premier film en tant qu'actrice et comme j'étais tétanisée, je m'en suis remise à sa bienveillance. Une grande amitié s'en est suivie", raconte la comédienne. Et c'est trois ans plus tard, lorsque Géraldine Nakache lui a présenté le scénario de Tout ce qui brille, qu'Hervé Mimran a eu envie de poursuivre l'aventure avec elle.
Tout ce qui brille est le premier long métrage réalisé par Géraldine Nakache et Hervé Mimran.