Du beau travail. Des acteurs impeccables. Un réalisateur honnête et talentueux.
Un film qui ne fait pas dans l'esbroufe, qui surprend et, cependant, qui semble, aux yeux de certains, être au dessous de ses ambitions de par ses résonnances avec le rôle interprété par un Robin William, magistral, dans Le Cercle des poètes disparus.
Mais les critiques négatives de la Presse lui font ici un bien mauvais procès. Car le sujet, ou plutôt, les sujets développés sont aussi ailleurs, multiples et tous éthiques. Leur traitement y est d'une grande finesse et demande que chaque spectateur prenne le temps d'être en lui-même, dépouillé de toute pensée convenue et de toute attente.
De toute évidence, le propos n'est pas d'amuser ,de divertir, de séduire, d'impressionner, d'en mettre plein les yeux, d'épater, au contraire de cela le réalisateur et ses acteurs sont du côté de celui qui regarde aussi depuis son inconscient, sa pensée archétypale.
Et ce film interroge: Entre les deux niveaux de lecture qu'il entremêle avec justesse lequel est le plus vraisemblable?
"Tu sais bien que le plus important ce n'est pas la vérité." dit le professeur à son élève qui s'interroge sur l'émotion qui le lie à sa quête. Aurait-on pu entendre "Tu sais bien que le plus important ce n'est pas ce qui est le plus vraisemblable." ?
Une question me vient à l'esprit:
"Chers Messieurs les critiques de Presse,
A l'heure des Cheese Burger King, est-il donc si difficile de vanter les saveurs de la poule au pot?"