Année scolaire 1954/1955 en Belgique, la scène est pour l'essentiel dans une école privée plutôt atypique où élèves (fils d'anciens combattants ou résistants) et enseignants (anciens combattants) ont coutume de se saluer par un tonitruant "Sans rancune".
Laurent Matagne, 17 ans, intègre la classe de rhétorique (Terminale) après avoir été renvoyé pour irrévérence d'une institution religieuse. Il va y trouver un professeur de lettres à sa mesure, iconoclaste et séducteur, "Vapeur", qui saura découvrir et encourager sa vocation d'écrivain. En quête d'un père - le sien les a abandonnés, sa mère et lui, alors qu'il n'avait que 2 ans, pour partir avec sa maîtresse et a disparu à la fin de la guerre alors qu'il était pilote dans la RAF - père dont il ne connait même pas les traits, sa mère, dévorée par la rancoeur, ayant détruit toutes ses photos, Laurent se convainct rapidement, conforté par son nouvel ami "Boulette", que "Vapeur" est ce père. L'histoire est mince, la mise en scène basique, l'ensemble vieillot, mais les thèmes abordés (la quête du père, la création littéraire), encore que manquant d'originalité, ne laissent pas indifférents, grâce surtout à des comédiens convaincants, en particulier le tandem "Vapeur"/Thierry Lhermitte, Laurent/Milan Mauger qui fonctionne à merveille.