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Shiba Otoko
46 abonnés
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2,5
Publiée le 29 juin 2024
La reconstitution de l'époque, le 1968 italien, et ses luttes politiques et sociales historiques, peut vraiment intéresser. Par contre le manichéisme peu fin et la nette perspective hagiographique pour les révolutionnaires peuvent agacer, surtout que, même si ce n'est pas mal filmé, on reste loin du talent formel éblouissant d'Eisenstein.
4 568 abonnés
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1,0
Publiée le 3 octobre 2020
Je suis désolé d'annoncer que Le Rêve italien de Michele Placido est en désordre. Il serpente d'un point prévisible à un autre encore plus prévisible. L'aspect le plus frustrant est peut-être que Placido essaie de transmettre ce pastiche comme un souvenir personnel sérieux. Non tout ressemble et se sent comme une invention sentimentale. Massimo Popolizio a un visage intéressant mais il est tout simplement ennuyeux à l'écran parce que je ne peux pas croire ce qu'il dit ou fait. Jasmine Trinca est une actrice très spéciale mais elle a un personnage de feuilleton à jouer. Elle lui donne de la dignité et son effort est à applaudir. Mais pourquoi dites-moi juste pourquoi Placido a dû la montrer nue, une frontale totale de la manière la plus gratuite imaginable. Luca Argentero quant à lui est engageant et convaincant et même si je ne pouvais pas croire en son personnage. C'est un long film prétentieux et totalement inutile. Pourquoi était-il en compétition à Venise je m'interroge...
D'après les inrock, le film est représentatif de la "gangrène" qui touche le ciné italien contemporain. Hé bien moi je veux bien mourrir de suite d'une gangrène pareil. C'est vrai que les Jean Marc lalanne et co préfère les films de tom Cruise.
Je m'attendais à quelque chose de plus profond que ça. Très souvent, les films du même type emploient un drame banal pour dépeindre une société, une époque, un univers riche d'intérêts. Ici, Michele Placido nous livre l'inverse. Il utilise un contexte intéressant pour appuyer sur un drame banal. Alors évidemment, le début de film est vraiment prenant ; nous faisant découvrir le contexte, la violence d'une époque, les idéaux d'une jeunesse anarchiste... Mais dès qu'on nous a présenté tout ça, on en laisse plus que quelques bribes pour se focaliser sur le drame qui, sincèrement, ne révolutionne pas le genre. L'ensemble n'est pas mauvais pour autant ! Un bon casting, une histoire qui avance à son rythme... Mais ou va-t-on ? Telle est la question redondante que l'on se pose en visionnant cette oeuvre.
Un drame italien intéressant , mené par une palette de personnages mais qui va trop dans la vitesse . Racontant la vague rouge qui a emporté la jeunesse aussi bien italienne qu'européenne en 1968 , le scénario nous décrit une idée de l'Italie d'après-guerre , le rêve d'une société égale et libre ou tous seraient égaux et amis mais j'ai trouvé le film trop gentil avec certains idéaux , faisant de la police les grands coupables de la répression : le film semble prendre le parti-pris du communisme (C'est l'impression qu'il m'a laissé en tout cas...) . Mené par le remarquable Riccardo Scarmacio , le casting est juste bon avec la ravissante révolutionnaire Jasmine Trinca ou le Che d'Italie Luca Argentero ! Depuis son "Romanzo Criminale" , Michele Placido profite de sa nouvelle notoriété et sort une mise en scène très rapide , trop même pour pleinement développer l'histoire : certains personnages disparaissent et réapparaissent comme des fantomes , et certaines scènes semblent interminables a passer ! Un film intéressant sur une année folle et créative mais qui aurait pu être rallongé pour mieux développer !
Après un « Romanzo Criminale » du plus bel effet, il est peu dire que le retour de Michele Placido derrière la caméra était attendu, et c'est pourquoi ce « Rêve italien », surtout lorsque l'on connaît son sujet, était porteur d'espoir. Hélas, loin d'être un mauvais film, force est de reconnaître que celui-ci ne tient pas toutes ses promesses. Infiniment moins personnel que sa chronique « gangsterienne » et souffrant surtout d'un cruel manque de rythme à plusieurs reprises, « Le Rêve italien » s'apparente plus au final à un plaidoyer humaniste qu'à une grande leçon de cinéma. On en vient même à être abasourdi devant quelques lourdeurs de style particulièrement incroyables (l'affrontement entre les forces de police et les étudiants tournés intégralement au ralenti) et une émotion que l'on aurait aimé nettement plus présente. Néanmoins, tout est loin d'être à jeter dans le film, et il serait vraiment injuste de ne retenir que les aspects négatifs du film. On peut en effet saluer notamment la volonté de Placido à nous raconter tout de même une histoire digne de ce nom, mais surtout des personnages pour une fois très loin d'être sacrifiés et offrant au contraire une assez belle intensité dramatique au film, certes loin du bouleversement que l'on était donc en droit d'attendre mais toutefois suffisante pour nous intéresser un minimum aux différents enjeux jusqu'au bout, les différents acteurs s'avérant tous à la hauteur (Riccardo Scamarcio et la belle Jasmine Trinca en tête.) Au final on se retrouve donc partagé entre l'impression d'avoir tout de même vu un film des plus honorables (notamment sur le fond), mais aussi la déception tant Michele Placido avait su placer la barre haute quelques années auparavant, trop haute à n'en pas douter...
Très bonne interprétation de riccardo scamarcio. Ce film me rappelle avec nostalgie la beauté des occupations de facs lorsqu'on croyait encore pouvoir refaire le monde, la passion, les bouleversements qui deviennent secondaires. Par contre à part les fiat 500 et vespa d'époque on y croit qu'à moitié pour un film qui se veut de 68. Très bonne musique.
Petite déception prévisible pour ceux qui ont adoré Romanzo criminale, le précédent film de Placido. La description de la contestation étudiante des années 60 en Italie ressemble un peu à ce que nous avons connu en France. Même romantisme adolescent, même contestation bourgeoise, même absence de recul critique sur les dérives communistes, même emportement anti-américain. Le traitement cinématographique de ce mélo politico-sentimental souffre des mêmes défauts. Heureusement, nous avons pu apercevoir la sublime et trop rare Laura Morante et ça suffit à notre bonheur!
Dans la pemière moitié, " le rêve italien " est un très bon documentaire sur la jeunesse italienne de la deuxième moitié des années 60, avec ses rêves, ses espoirs déçus et ses besoins de justice sociale. Puis le film glisse vers une histoire sentimentale à trois, classique, voire même mélo , mais qui est tellement bien jouée par ses acteurs, qu' on se laisse entrainer sans retenue . Les trois acteurs principaux sont très beaux, prodiguent beaucoup d' émotion, et leur interprétation est sans failles . Le réalisateur prouve ainsi que le cinéma italien, que l' on disait moribond depuis longtemps, peut avoir quelques sursauts de temps en temps, à l' image d'un autre film sorti l' an dernier, renfermant de grandes émotions et très réussi ( le film " Vincere " consacré à la première épouse de Mussolini ) .