"Dans le film, j'ai un tiers d'acteurs et deux tiers de vrais gens de la banlieue. De pures tronches. Ca m'a énormément motivé pour le film de voir tous ces types de banlieue se donnant complètement, et chacun avec son univers", raconte Patrick Alessandrin, à propos des figurants du film.
Interprète de Karl, le chef des skinheads, le rappeur belge James Deano n'était pas vraiment au courant du rôle qu'il allait avoir, avant que Patrick Alessandrin ne le lui présente plus en détails.
Interprète d'Ali-K (le chef de l'un des gangs de la banlieue), le rappeur La Fouine a joué ses scènes de combat... à fond : "(...) lors de ma scène de combat, comme je ne suis pas acteur, je donnais des vrais coups aux militaires et aux policiers. (...) Après chaque prise j'allais les voir : "Excusez-moi les gars, je n'arrive pas trop à mesurer" Ils rigolaient. Ils avaient mal partout mais ils se marraient."
Chaque décor étant conçu en fonction des cascades prévues, le chef décorateur Hugues Tissandier a collaboré de près avec Cyril Raffaelli, qui lui donnait toutes les indications nécessaires à la réussite des scènes (hauteurs, distance entre les objets...).
La séquence au cours de laquelle Leïto (David Belle) est poursuivi par des membres des SUV au milieu d'un camp de gitan a été tournée dans un vrai camp, les habitants ayant même été jusqu'à jouer les figurants.
Vu le degré de pyrotechnie de certaines scènes, le tournage en Serbie a nécessité quelques précautions de la part de l'équipe du film : "Belgrade a une ambiance incroyable alors qu'on faisait un film assez dur sur la violence de la banlieue", explique le réalisateur, Patrick Alessandrin. "On a du faire des annonces télé, radio et presse pour prévenir la population que des bombes allaient exploser, qu'il y aurait des tirs de mitraillettes, que des hélicoptères voleraient au-dessus de leur building, sinon les gens auraient flippé. Il y a dix ans, ce pays était encore en guerre." Se baladant avec un AK-47 à la main, pour les besoins de son rôle, le rappeur La Fouine s'est même fait interpeller par un passant qui lui a dit : "Faut pas trop se balader avec ça, on sort de la guerre, c'est un peu dangereux, même pour toi."
Quatrième film réalisé par Patrick Alessandrin (à qui l'on doit notamment 15 août), Banlieue 13 Ultimatum marque en revanche sa première incursion dans le milieu de l'action.