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ffred
1 695 abonnés
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4,5
Publiée le 31 décembre 2014
Après Indigènes et Hors-la-loi, que je n'ai pas vraiment appréciés, Rachid Bouchareb s'est dirigé vers des films américains très différents. Si Just like a woman (Thelma et Louise du pauvre qui ne vaut que pour la belle Golshifteh Farahani) est insignifiant, La voix de l'ennemi prenait un peu plus de hauteur. Je découvre aujourd'hui ce film réalisé après les attentats de Londres en 2005. Un film très simple, magnifiquement interprété par Brenda Blethyn et Sotigui Kouyate, décédé depuis (mais aussi Roschry Zem et Sami Bouajila), fait avec une grande pudeur, une belle sensibilité et une certaine poésie. C'est plutôt court (à peine 1h30) mais on y trouve une foule de thèmes bien exploités. De la religion (comme dans tous les films du réalisateur) à l'amour filial. Un très beau film sur la différence, la découverte et l'acceptation de l'autre. A mes yeux, le film le plus abouti et le beau de Rachid Bouchareb.
franchement Bof. Au bout de 10 minute on a compris 90% du film, autant dire qu'après ça traine ! et puis une fin différente aurait tellement été moins clichés !
3 mois avant de sortir en salles, ce film de Rachid Bouchared ("Indigènes"), doublement primé à Berlin 2009, a été diffusé sur Arte. Normal : au départ, c'était un téléfilm ! Le 7 juillet 2005, rappelez vous, Londres avait été touchée par des explosions terroristes qui firent 56 morts et 700 blessés. Sur cette réalité, Rachid Bouchared a construit une excellente fiction : la rencontre d'un père musulman et d'une mère chrétienne alors que tous deux recherchent leur enfant dont ils sont sans nouvelle depuis ces événements. Se connaissaient-ils ? Etaient-ils ensembles ? Rachid Bouchared nous fait vraiment partager les affres de ces deux parents, très bien interprétés par Brenda Blethyn et Sotigui Kouyaté, il nous émeut sans pour autant tomber dans le pathos et la mièvrerie. Si vous avez raté ce film lors de son passage à la télévision, ne le ratez pas au cinéma !
Fort en émotion, difficile de rester insensible à la prestation de Brenda Blethyn et Sotigui Kouyaté. En plus du sujet simple mais bouleversant, c'est la mise en scène sensitive qui fait mouche.
Surtout ne pas avoir peur d'aller voir ce film malgré la sordide actualité : l'humanité y est abordée telle quelle, avec sa part de défiance instinctive et culturelle, mais le regard du cinéaste se place à distance suffisante de l'attentat pour en dégager une analyse mesurée, jamais austère. La délicate musique originale avance à pas mesurés dans la minutieuse approche, promenant le spectateur de l'un à l'autre des deux personnages, dont les silhouettes profilées laissent présager un clash, disons qu'ils s'éviteraient sans doute dans des circonstances ordinaires... Se dessine vaille que vaille un apprivoisement pour cause commune... De quoi imaginer pareille cruauté près de chez soi. J'ai trouvé les deux parents inégaux en douleur pour cause de situations légèrement différentes par rapport à leurs enfants respectifs... Certes, Rachid Bouchareb se range du côté de la vie, peut peser par sa volonté de bons sentiments, mais il prend position ici, fustige le fanatisme, cette plaie humaine conduisant à l'aberration.
Long à démarrer, encore plus long dans la présentation des personnages. On comprend tout avant les deux héros. C'est un scénario qui nous aurait fait pleurer si on l'avait confié à Ken Loach. Là, on a droit à un tout petit téléfilm du genre qu'Arte passe à 23 heures et dont on ne connait jamais la fin parce qu'on s'est endormi avant. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait au cinéma!
Outre le fait que la musique que l'on reconnait bien de ce grand compositeur qu'est Armand Amar, le film est splendide. Il est simple. Le spectateur est toujours au plus proche de l'acteur avec très peu de plan large et beaucoup de gros plans très serrés. Ce que l'on retient du film est sa simplicité certes mais aussi et surtout l'émotion qu'il dégage. C'est juste une bonne grosse claque que l'on se prend en pleine gueule. Portée par un duo d'acteur a la perfection, le spectateur est ému. Les acteurs jouent la tristesse d'une manière parfaite. ils ne jouet pas, ils vivent ! On est touché par les personnages et on s'attache a eux même s'ils ont leurs défauts. Le film est très dramatique mais reste optimiste. On n'est jamais dans le pathos, le réalisateur présente des faits tels quels de la manière la plus sobre qu'il puisse être. Le thème principal est la tolérance mais en annexe, Rachid Bouchareb a ajouté un aspect dramatique a la chose a savoir la disparition de ses propres enfants. Beau, émouvant, intimiste que demander de plus ?
Rachid Bouchareb revient, trois ans après Indigènes, une grande fresque historique qui avait bouleversé beaucoup de monde, et qui avait eu un impact politique, avec un film beaucoup plus intime sur un autre drame, une autre guerre: celle des terroristes lors des attentats de Londres en 2005. Et deux parents de deux jeunes différents de se rencontrer à Londres, à la recherche de leurs jeunes disparus. Le film raconte en fait la naissance de liens entre les deux parents, un musulman et une catholique. Je le dis: je préfère le Bouchareb de Indigènes, mais cette histoire intimiste ne laisse pas indifférent. L'image est épurée, grise et terne, les acteurs sans cesse dans le doute, passant de la tristesse à l'espoir d'un plan à l'autre. C'est beau, c'est dur, c'est au plus près des émotions, c'est à fleur de peau. C'est subtil aussi, et fort. Grâce au style choisi, on est totalement avec les personnages, et on est triste avec eux, on espère avec eux, et on explose de joie avec eux, pour retomber dans un désarroi. Mais la scène ou les deux se quittent laisse une note pas joyeuse, mais agréable et pleine de beauté. Les deux dernières scènes sont déroutantes, et l'on se rend compte de l'absurdité d'une vie sans amour, une vie ou l'on se rend compte qu'on vient de perdre des présences.
Le réalisateur d'Indigène nous entraine dans ce téléfilm -et oui, même si vous l'avez vu sur grand écran, ce film etait fait pour la télé, ce qui justifie son budget limité- dans un drame autour de deux personnages, peut-être un peu trop stéréotypés, à la recherche de leur enfant respectif dans la capitale anglaise endeuillée par les attentats du 7 juillet 2005, mais surtout dans une réflexion sur les conséquences sociales entre les diverses communautés suite à de tels événements dans une si grande mégapole.
Sans nouvelles de leurs enfants respectifs au lendemain des attentats de Londres, une mère britannique et un africain francophone partent à leur recherche. Leurs destins vont se croiser lorsqu’ils découvrent la liaison qui unissait les deux jeunes. Dans la capitale anglaise d’aujourd’hui, plus cosmopolite que jamais et remarquablement filmée, Rachid Bouchareb nous offre une superbe parabole sur les préjugés raciaux et les différences ethniques. Cette histoire toute simple, sobre et émouvante, nous en dit bien plus que les discours des sociologues et des politiciens. Brenda Blethyn, sorte de Yolande Moreau d’outre-Manche, et Sotigui Kouyate avec son physique de vieux masaï, servent admirablement le scénario par leur jeu nuancé. Un film d’accès un peu difficile mais d’une intelligence rare.
Un étrange scénario convergent où les liens se tissent comme entre les rêts d'une toile d'araignée. Élaboré, un peu trop beau pour être l'oeuvre du hasard (une toile a son araignée tout comme un film a son réalisateur), pas une très grande réussite, puisque les connexion se font d'une manière assez simple qui ne cache pas sa répétition et que l'histoire ne parvient - voire n'essaye même pas - de cacher le pot aux roses. Par ailleurs, c'est une VO fatigante pour un français qui doit supporter l'accent compliqué de trois grands protagonistes pour qui c'est un idiome encore à peaufiner. Une tentative louable de relier les cultures mais dont le but échappe à la compréhension, d'autant que c'est un film sans nationalité, plutôt basé sur l'anglais mais avec un seul acteur vraiment anglais.
Après Indigènes, Rachid Bouchareb revient à un cinéma beaucoup plus intimiste, malgré son sujet, dans London river. Cette fiction, construite autour des attentats de Londres, est le prétexte à la rencontre de deux personnes aux antipodes l'une de l'autre. La recherche de leurs enfants disparus, qui les fait se heurter constamment, constitue la trame d'un film de plus en plus dépouillé, tourné en 15 jours avec des moyens limités. Bouchareb y aborde des sujets qui lui sont chers : le manque de communication, le deuil, la peur de la différence...Sur le fil de l'émotion retenue, London river semble parfois improvisé. Le scénario aurait sans doute gagné à être développé mais l'interprétation des deux protagonistes principaux donne tout son prix à un film pudique, simple et pétri d'humanité.
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1,5
Publiée le 28 février 2021
Un bus terroriste a été attaqué à la bombe à Londres. La veuve Elisabeth Sommers (Brenda Blethyn) ne peut pas contacter sa fille Jane. Elle se rend à Londres pour la rechercher. Ousmane musulman africain arrive de France pour chercher son fils Ali. Il ne l'a pas vu depuis qu'il a six ans. L'histoire est surtout connue depuis le début c'est prévisible. Il y a une petite révélation mais elle n'est pas si convaincante. Blethyn est une fois de plus la vieille femme à l'esprit étroit. C'est un personnage fatigué qu'elle a besoin de modifier car il devient répétitif. C'est un réalisateur qui veut nous faire pleurer. Comme vous savez comment cela va se terminer très franchement il est donc difficile de s'en soucier autrement que de se sentir touché par la perte d'une vie. Une occasion manquée de faire quelque chose de bien mieux...