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    In the Loop
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "In the Loop" et de son tournage !

    De la série au grand écran

    In the Loop est l'adaptation d'une série de la BBC : The Thick of It, une vision comico-satirique de la politique anglo-saxonne au 21ème siècle. Cette série, également créée par Armando Iannucci, a débarqué sur la télévision britanique en 2005. Le succès a été immédiat et elle reçut moult récompenses. Une adaptation télévisée arriva sur les écrans américains dès la fin 2006. Un seul personnage et un seul acteur de la série se retrouve dans le film : Malcom Tucker, le directeur de la communication du Royaume-Uni joué par Peter Capaldi. "Je ne voulais pas que ce soit une extension de la série. Je voulais que ce soit complètement nouveau ; je voulais un nouveau départ avec un nouveau ministre, un nouveau lieu et que ça traite d'un autre pays..." explique le réalisateur. The Thick of It

    Toute ressemblance avec des personnes réelles est fortuite... quoique...

    Même si le film ne se réfère pas explicitement à des personnes existantes, on peut y discerner des figures emblématiques de la politique internationale. Ainsi, l'assurance et le vocable de Linton Barwick (David Rasche) n'est pas sans rappeler les personnalités de Donald Rumsfeld, le secrétaire à la défense des Etats-Unis de 2001 à 2006, et Dick Cheney, le vice-président pendant les deux mandats de G.W.Bush. Quant au pacifisme du général George Miller, joué par James Gandolfini, il fait écho à Colin Powell (le secrétaire d'Etat du premier mandat de Bush fils).Coté britannique, Armando Iannucci a caricaturé une figure politique très contreversée : l'ancien directeur de la communication et de la stratégie de Tony Blair de 1997 à 2003, Alastair Campbell. Cette caricature prend à l'écran les traits de Malcom Tucker, alias Peter Capaldi (personnage également présent dans la série d'origine). Le personnage de Simon Foster, le ministre pacifique interprété par Tom Hollander, est quant à lui inspiré de Clare Short, qui menaça de démissioner du gouvernement britannique si une guerre était déclarée à l'Irak ; avant de se raviser, jugeant plus "courageux" de rester. Elle démissiona finalement deux mois plus tard.

    Quelle réception des politiques

    In the Loop a été projeté devant de nombreux hommes politiques à Washington et en présence du réalisateur. Ce dernier décrit l'atmosphère : "Ca a beaucoup, beaucoup rigolé. Et puis à la fin, sur la guerre, c'est devenu plus silencieux et très émouvant. Des sénateurs venaient me dire : "Mais oui. C'est bien comme ça que ça s'est passé."Autre son de cloche au Royaume-Uni ! Alastair Campbell, directeur de la stratégie sous Tony Blair, n'a guère apprécié la pseudo discrète caricature de lui-même dans le costume de Malcom Tucker. Après avoir dénigrer le film en le décrivant comme "décevant, raté et ennuyeux, il a ajouté que In the Loop ne montrait qu'un visage grossier et vénal de la politique, un visage loin d'être celui qu'il avait lui-même rencontré lors de son passage au gouvernement. Coïncidence : Deux semaines plus tard éclatait le scandale des notes de frais colossales des députés britanniques...

    Entre Amérique et Angleterre

    Le challenge d'Armando Iannucci pour sa comédie anglaise a été de traduire certains gags dans la langue américain. L'humour et le phrasé y sont sensiblement différents. Pour cela, le réalisateur a misé sur son casting : "J'ai pris des gens qui savait improviser et qui venait de la comédie. Zach Woods, qui joue Chad vient d'une école d'impro de chicago, et Anna Chlumsky est juste à mourrir de rire. James Gandolfini aussi est hilarant". Ces acteur furent pour lui un atout dans la traduction de l'humour à l'anglaise. "Je leur disais : Regarde, tu dis ça comme tu as envie de le dire. Ils me répondaient : aux Etats-Unis, on dirait pas ceci, on dirait ça... Ce qui était amusant, c'était de voir comment les deux parties pouvaient se rassembler" déclare le réalisateur.

    La sortie américaine

    Le tournage de In the Loop s'est divisé entre Washington, New York et Londres. Mais le réalisateur Armando Iannucci refusa tout financement américain pour se garantir une totale indépendance quant au contenu de son film. Il est certain que les Américains n'apprécient guère que l'on critique leur engagement dans le conflit irakien. De ce fait, on pouvait s'attendre à un accueil mitigé outre-Atlantique. Bien au contraire... In the Loop fît un carton. D'abord projeté dans uniquement 8 salles, le film fut un triomphe. Les directeurs de cinéma durent refuser des spectateurs à chaque séance. Un raz-de-marée ! 3 semaines plus tard, le film était sur 84 écrans et avait déjà rapporté 1 255 000 dollars.

    Un décor plus que réel

    Plusieurs scènes du film se déroulent dans le bureau du Premier Ministre Britanique, connu comme le 10 Downing Street. Et bien, ces scènes ont véritablement été tournées au 10 Downing Street à Londres. Un privilège accordée à la production, notamment parce que le personnel voulait rencontrer les acteurs qui allaient interpréter leur rôle dans le film. "Ils ont dit oui car c'étaient des grands fans de la série explique Armando Iannucci avant d'ajouter, ils voulaient tous voir Peter Capaldi qui joue Malcom, et prendre une photo de groupe avec lui (...). Ce personnage incarnant l'enfer et la corruption de la politique était le bienvenu au coeur même du gouvernement" ironise-t-il.

    Photos volées

    En préparation du film, Armando Iannucci réussit à entrer dans les bâtiments du Département d'État Américain en agitant simplement une fausse carte de presse et en disant " BBC, je suis là pour le 12H30 ". Il a ainsi pu flâner dans les locaux et prendre quelques photos qui ont servi aux équipes de décoration.

    Tendez l'oreille

    Le réalisateur a lui-même enregistré la voix lors de l'annonce de la résolution onusienne.

    A Sundance, ils tournent la page

    In the Loop a fait partie de la sélection officielle du festival Sundance 2009. Il devient, dès lors, le chouchou de la presse. Selon Armando Iannucci, l'accueil fait à son film était assez révélateur : "ça les soulageait d'en rire, c'était thérapeutique. Ils pouvaient enfin jeter Bush par la fenêtre".

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