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    Tony Manero
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    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 651 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 mars 2021
    Santiago du chili,1979. La dictature de Pinochet s'est abattue sur le Chili. Indifférent à ce qui se passe autour de lui, un homme ne rêve que de gagner un concours de sosie ,ou il incarnera Tony Manero, le héros de la fièvre du samedi soir. Pour parvenir à ses fins, tous les moyens sont bons, y compris le meurtre. Psychopathe insensible à toute notion morale, fermé à ce qui se passe autour de lui, Raul est l expression inquiétante d'un pays livré au mal. Exemplaire.
    Vincent D
    Vincent D

    4 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 juin 2019
    pour mes lecteurs cinéphiles qui ne seraient pas assez cultivés, je précise que tony manero est le nom du personnage incarné par john Travolta dans saturday night fever (à ne pas confondre avec Toni Montana-Scarface)
    Un personnage refuge pour les sans grades auquel ils peuvent s'identifier et en l'imitant peuvent se sentir roi le temps d'un passage dans un show télévisé de seconde zone sur les sosies ou sur la scène d'une discothèque le samedi soir.
    Le film raconte l'histoire d'un de ces sans grade ou plutôt la non histoire car quand on lui demande ce qu'il fait dans la vie, il se contente juste de dire "ça", sa vie se résumant à être un clone de john Travolta.
    le mauvais gout associé à l'univers du disco donne l' occasion à Pablo Larrain de pratiquer une esthétique de la laideur et par extension de donner une image glauque de la société chilienne sous le régime policier de Pinochet (un peu artificiellement car rien a voir avec l'autre)
    Tout est volontairement laid dans son film, la photographie, la façon de filmer, les décors, l'environnement urbain, les scènes de sexe, les accoutrements, les numéros de danse proprement dits…
    j'avoue ne pas avoir été trop séduit par cette approche radicale et notamment par le personnage du film sans psychologie propre sinon d'être un psycho-killer obsédé par le film saturday night fever
    le film me rappelle trop henry serial killer de John Mc Naughton avec la même esthétique et dans lequel on montrait le serial killer en train de tuer sans explication et raison apparente.( je n'avais pas trop aimé ce film que je trouvais audacieux mais totalement vain )
    Au final, Je trouve l' approche du film pas si intéressante,un peu limitée même il existe une cohérence entre la forme et le fond.
    Mais bon, le film a au moins le mérite de ne pas laisser indifférent, qu'on l'aime ou on le déteste ou comme moi qu'on le trouve un peu complaisant et trop facile.( le film est moche même si c'est fait exprès et sans véritable fond)
    Extremagic
    Extremagic

    67 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 19 juin 2015
    Alors je dois dire que je n'ai pas vu la fièvre du samedi soir (oui il me manque plein de films) du coup je comprends seulement à partir de ce qui est montré par le film. Je suis pas très fan du cinéma chilien, j'aime pas ces ambiances glauques et poisseuses, après ça peut aussi être très bien fait mais même les personnages, leurs problématiques c'est rarement des choses qui me touchent. Globalement il y a deux types de cinéma au chili : ceux qui parlent du coup d'état et de la période Pinochet et ceux qui parlent de ce qui vient après et de la reconstruction du pays, en gros les anciens et les jeunes réalisateurs. Là ce qui est assez amusant c'est qu'on parle bien de la période de Pinochet mais en fait on s'en fout un peu, disons que ça pourrait très bien se passer avant ou après, enfin la temporalité n'est pas vraiment la question même si on sent bien que c'est le sujet abordé mais toujours de manière indirecte. Bref j'ai pas vraiment été emballé par le film, j'ai pas trop aimé la manière de filmé même si la caméra a épaule passe bien avec ses longs plans, il y a quelque chose d'assez hypnotique mais sinon le montage est très étrange, je vois bien que ça dit des choses mais j'ai pas vraiment compris où il voulait en venir, si on adoptait le point de vue du personnage ou pas, parce qu'en fin de compte c'est très froid comme manière de filmer et c'est ce que j'aime pas forcément chez les chiliens, cette manière qu'ils ont de me laisser indifférent, parce qu'au fond je ne pense pas qu'il y ait de mauvais sujet même si en l’occurrence je m'en tamponne pas mal mais je crois au traitement et ils ont l'art de faire un traitement qui ne parle pas du tout. Après je sais que les chiliens en question et ceux qui ont connu le coup d'état adorent mais c'est pas vraiment ma problématique. et puis il y a cette misère, bon c'est bien parce que ce n'est pas misérabiliste pour un sous, c'est cruel mais c'est aussi la réalité du pays. En plus la fin est vachement surprenante, enfin attendue mais le dernier plan j'entends, on pense pas que ça va coupé là, en ça je pense que le montage est finalement très réfléchi mais j'ai pas vraiment compris où il voulait en venir sinon de montrer que le personnage est paumé voire complètement timbré. Bref c'est pas vraiment ma tasse de thé même si c'est pas mal fait, je verrais les autres films de Larrain, pour l'instant je dois dire que j'ai largement préféré No qui traite son sujet de manière beaucoup plus frontale avec moins de malsainité.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    268 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 septembre 2013
    Autant être prévenu tout de suite, ce film sombre est sans concession pour le spectateur, fond et forme compris. Le personnage principal n'éveille aucune empathie : pantin ridicule, mais aussi monstre effrayant à l'égard de ceux qui font obstacle à ses désirs. L'histoire présente une tranche de vie minable et violente, dans l'atmosphère glauque d'un quartier pauvre. Le tout servi par une image cradingue, parfois floue et très remuante (caméra à l'épaule)... Mais c'est précisément cet aspect déplaisant qui intrigue. Et d'abord le personnage principal, double pathétique d'un héros du dancefloor, qui n'a d'autre horizon de vie que l'imitation et le culte. Un personnage dérisoire, insensible, presque impuissant, mais capable d'explosions de violence absurde, comme dans les films de Michael Haneke. Pourquoi ? Il faut certainement établir un lien avec l'arrière-plan sociopolitique : la dictature de Pinochet, immorale et brutale ; une société victime mais fermant les yeux, se réfugiant dans des divertissements futiles. Raúl Peralta est un monstre froid, pur produit d'un État qui, pour reprendre la formule de Nietzsche, apparaît comme "le plus froid des monstres froids". L'individuel et le collectif. La présence des militaires pour le couvre-feu, les méthodes expéditives de la police, l'acte de délation d'un des personnages sont autant d'éléments qui encadrent la folie de ce danseur chilien, dont l'admiration pour un film venu des États-Unis témoigne aussi de l'influence de ce pays sur le Chili.
    À noter, la performance saisissante de l'acteur Alfredo Castro, homme de théâtre chilien et coscénariste du film.
    Cluny
    Cluny

    74 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 16 octobre 2012
    A l'instar du cinéma des Balkans avec la dictature stalinienne, le cinéma sud-américain trouve un sujet d'inspiration constant dans les décennies de plombs imposées par les juntes militaires sur toute l'Amérique Latine. Après le Brésil et "L'Année où mes parents sont partis en vacances", l'Argentine et "Agnus Dei", voici maintenant un film venu du pays du sinistre général Pinochet. Le point commun entre ces trois films se trouve dans la façon d'aborder cette histoire récente et douloureuse : pas de grande démonstration, pas de personnages centraux de la vie politique de ces pays, mais plutôt la narration des effets de la répression et de l'oppression sur le quotidien de gens ordinaires.

    La comparaison entre "Tony Manero" et les deux films cités s'arrête pourtant là. Autant Cao Hamburger et Lucia Cedron avaient choisi des personnages qui permettent l'identification des spectateurs, notamment le petit Mauro et Guillermina qui évoque elle aussi son enfance, autant Pablo Larrain nous présente un monstre, sans doute pour signifier qu'une époque monstrueuse ne peut produire autre chose.

    Car Raul n'a rien pour attirer la sympathie, avec sa tête de Al Pacino hébété (drôle de choix pour jouer un sosie de Travolta), son absence totale de sens moral et son comportement quasi-animal, que ce soit la fuite dans le monde extérieur ou la loi du mâle dominant dans les rapports intérieurs. Au contraire, il suscite la répulsion, par l'arbitraire de sa violence (avec une prédilection pour les plus faibles) et l'infantilisme scatologique de ses pulsions.

    En effet, on est bien loin de "Podium", de Bernbard Frédéric et de Couscous, et quand enfin Raul enfile son habit de lumière, le ridicule de ses contorsions et de l'émission berlusconesque qui lui sert d'écrin ne nous arrache pas même un sourire, tant ce pitoyable dissimule à peine le comportement de psychopathe du quinquagénaire disco que nous avons dû subir durant une heure et demi, et dont Pablo Larrain a eu le bon goût de nous épargner la suite, suggérée par une fin à la "Un bourgeois tout petit, petit" (le chef d'oeuvre grinçant de Monicelli, sorti précisément à cette époque).

    Certes, le cinéma ne s'est pas attaché qu'à des rosières et des prix de vertu, et les destins d'individus déséquilibrés et refoulés tels que Travis Bickle et Popaul Thomas remplissent les dévédéthèques des cinéphiles. Mais ici, les gesticulations erratiques de l'ersatz meurtrier de la star disco ne réussissent pas à capter l'intérêt, la faute à une mise en scène exaspérante, compil des petits trucs et des grosses ficelles du cinéma d'auteur de Godart à "Charly" : caméra portée perpétuellement instable, mise au point approximative quand ce n'est pas flou assumé, faux raccords style "regardez comment je me suis bien affranchi des règles canoniques", surexposition constante.

    A partir d'une idée alléchante, Pablo Larrain n'a tenu aucune des promesses attendues, que ce soit au niveau de l'histoire, de la caractérisation des personnages ou de la mise en scène. Résultat pour la première oeuvre chilienne de ces critiques, un film déplaisant et surtout terriblement ennuyeux.
    http://www.critiquesclunysiennes.com
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    238 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 juillet 2009
    «Tony Manero» (Chili, 2008) de Pablo Larrain fût salué lors de sa projection au Festival de Cannes. Un homme, corps sec, visage émacié et gestes brusques, voue sa vie à se fondre dans la peau de Tony Manero, le protagoniste de «Saturday Night Fever». Homme moyen d’un Chili vétuste, où des vieilles dames tombent leur sac à provisions avant de se faire rouer de coups jusqu’à la mort, Alfredo Castro (le protagoniste «sosie» de John Travolta) aspire au rêve américain. Le regard porté par Larrain sur ce désir absolu de la culture-autre est double et réversible. D’une part, le cinéaste chilien critique l’état politique de son pays à la fin des années 70, lors de l’essor du pouvoir dictatorial et militaire de Pinochet. Les tons bruns et les lumières obscures qui drapent les lieux d’une atmosphère déliquescente produisent une image délétère et peu accueillante du Chili. Le réconfort du film est de s’affranchir d’une volonté cosmétique qui voudrait vendre les valeurs culturelles de son pays. Il s’agit en un terme d’une œuvre critique. D’autre part, Larrain n’innocente pas les Etats-Unis qui, à travers le personnage de Castro, pèse sur le Chili comme un père inquisiteur pèse sur son neveu fragile. Traversée d’un pessimisme parfois rageur, la réalisation de Larrain décrit des personnages avec un ton satirique. Les attitudes lasses et les comportements ignobles avec lesquels agissent les personnages forment un décor social aux motifs inquiétants. De la place qu’occupent la folie et le meurtre dans le rapport que le Chili entretient avec les États-Unis dépend toute la volonté de Larrain. Rapport mortifère qui conduit aux vertiges de l’identité, les accointances d’Alfredo Castro avec Tony Manero reposent sur un principe d’analogie qui engendre une perte définitive de l’être réel comme du personnage fictif. A l’aune d’aujourd’hui, d’un cinéma qui, pour survivre, fait le choix d’approfondir sa ressemblance avec la réalité, «Tony Manero» est une précieuse mise en garde.
    norman06
    norman06

    346 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 mars 2009
    C'est tout sauf un film agréable et consensuel. Le cinéaste met un peu trop l'accent sur le sordide et le ton d'un certain "cinnéma de festival". Mais l'ensemble est stylistiquement cohérent.
    hpb
    hpb

    8 abonnés 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 mars 2009
    Un film marquant et en dehors des normes habituelles.
    Je suis sorti du film assez mal à l'aise .... pas détendant du tout.
    Si le but de l'auteur était de nous faire ressentir l'ambiance du Chili de l'époque (déroutant , cynique , sans conscience morale et sans espoir) alors c'est une réussite !
    Un bravo aussi pour la performance de l'acteur ...
    A mon avis les "ceux-ce" qui ont mis des critiques '0 étoiles' n'ont rien compris au film et ont bien de la chance de vivre dans une démocratie !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 11 mars 2009
    Voir un film de l'Amérique latine en Europe, cela nous semble être fort intéressant. Revivre la magie de la musique disco, cela peut nous intérsser aussi. Apprendre et réviser l'histoire récente en se référant à la dicature de Pinochet, cela nous apparaît très utile. malheureusement ce film n'a exploité aucune de ces pistes. Il s'agit d'une oeuvre très maladroite, bavarde, avec une moralité douteuse qui a fait sa présence sur nos écrans et les spectateurs qui l'ont vue sont sortis deçus de cette salle de la salle.
    Galaad
    Galaad

    16 abonnés 89 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 février 2011
    J'aimerais bien comprendre comment on peut apprécier un film pareil ! Y va falloir que quelqu'un m'explique.... : ennuyeux à mourir, souvent trop "cru", mal filmé (passages flous plus "relou" qu'intéressant), mal monté (certaines scènes sont coupées en plein milieu, on passe d'une scène à l'autre sans enchaînement logique), mal joué, tout pour être détesté ! J'ai commencé à somnoler après 10 minutes de film.... on attend l'action, on essaye de comprendre le but d'une telle "réalisation" si je puis m'exprimer ainsi... Seules les quelques scènes de danse (trop rares soit dit en passant...) nous sortent de la léthargie dans laquelle on est plongé dès le début. Un pseudo danseur psychopathe, borné, obsédé, qui fume 15 clopes à la minute, qui tend vers la débilité et qui trucide quiconque se met en travers de sa route : franchement on a déjà vu plus palpitant comme scénar.
    fasskinder
    fasskinder

    27 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 février 2009
    Ce film est un régal... un véritable exploit d'intelligence et d'humour noir ! A voir et à revoir pour comprendre l'ambiance d'anarchie meurtriere d'une dictature.
    foxart
    foxart

    97 abonnés 88 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2009
    Ne vous fiez pas à l'affiche ni à la bande-annonce, on n'est pas ici dans une comédie satirique à l'italienne, ni - encore moins - dans une sinistre comédie cynique de Yann Moix, façon Podium (ouf !)
    S'il fallait rapprocher ce Tony Manero d'un autre film, ça serait sans doute davantage de Henry: portrait of a serial killer, de John Mc Naughton.
    Le film se déroule en 1978, dans le Chili de la dictature militaire de Pinochet et nous conte l'errance sanglante d'un paumé, fan de Travolta, que l'obsession pour La Fièvre de samedi soir et son ambition à devenir, à 52 ans, sosie officiel de Travolta vont pousser aux pires exactions et particulierement au meurtre.
    Le film est très sombre, parfois même totalement glauque et à peine désamorcé par un humour assez cynique émergeant parfois de manière inattendue.
    Il parait qu'on peut y lire en filigrane une métaphore de la dictature Pinochet, moi je n'y vois qu'un contexte, une toile de fond.
    Par contre, le portrait sans concession de cet homme sans compromis est brillamment réussi et le génial Alfredo Castro parvient à toucher, parfois, autant qu'il terrifie, souvent.
    Sa composition est suffisamment exceptionnelle pour valoir à elle seule de voir ce film.
    Mais la mise en scène, elle aussi, est souvent admirable, notamment lorsqu'elle suit les errances du personnage dans les rues et les immeubles avec un talent proche de celui des frères Dardenne, façon Rosetta.
    Mais c'est dans ses partis pris de mise en scène que le film trouve aussi ces limites, notamment dans l'usage permanent du flou dans les prises de vues. Si cette idée est parfois signifiante et même géniale, son systématisme, tout au long du film, finit malheureusement vite par devenir creux et agaçant, d'autant que le film n'est finalement jamais aussi fort que lorsqu'il cesse de recourir à cet "effet", notamment dans les scènes de plateaux télé.
    Mis à part ce bémol, le film est passionnant de bout en bout et s'avère être une excellente surprise de ce début
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 19 février 2009
    Quelle déception !
    J'ai quelque peu du mal à comprendre les critiques dithyrambiques que je lis sur ce film.
    Certes original mais parfois (souvent) sans queue ni tête.
    Le scénario ne tient pas la route alors que le synopsis était intéressant.
    Quant à ceux qui pensent découvrir en toile de fond la réalité du régime de Pinochet... La toile est vraiment au fond !
    ffred
    ffred

    1 698 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 février 2009
    Voilà un film choc dont on sort un peu pantois tout autant que perplexe. La bande-annonce était prometteuse mais pour une fois très bien faite, ne laissant rien entrevoir du gros de l'histoire. Techniquement c'est presque une horreur. L'image saute, les couleurs et le grain ne sont pas beaux, les flous un peu trop nombreux, c'est voulu, mais un brin exercice de style qui peut vite donner mal à la tête. Mais tout cela est rattrapé par un récit dur, glauque, qui finit par être intéressant presque passionnant. Beaucoup de scène surprennent, choquantes sans être pour autant insoutenables, mêlées au climat politique de l'époque Pinochet au Chili, cela donne une ambiance spéciale et qui sort de l'ordinaire. Les personnages sont liés par des rapports relationnels et sexuels d'une grande tristesse et d'un grand désespoir. A l'image du personnage principal. Il est particulièrement sombre, pathétique, on pense qu'il va devenir touchant mais il bascule brusquement dans une folie meurtrière et une folie tout court, froide, incontrôlable, qui fait que ne peut pas s'attacher à lui et qu'on finit même par le détester. Alfredo Castro (un petit air de Al Pacino)est hallucinant. Tout simplement incroyable, une performance étonnante. Tous les autres acteurs et actrices sont tous parfaits aussi. Rien à dire. La mise en scène maniérée, parfois trop et une histoire limite et sombre font de Tony Manero un film atypique, pas vraiment grand public, certainement rebutant pour certains, mais qui a au moins le mérite de ne pas laisser indifférent.
    tixou0
    tixou0

    699 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 juillet 2010
    Il faut savoir dépasser la forme plutôt rebutante, mais que l'on comprend voulue au nom d'un esthétisme à rebours (caméra à l'épaule mal maîtrisée, nombreux flous, énorme grain, images sales et laides...) pour pénétrer, quasi-hypnotisés, dans l'univers de Raul alias Tony Manero. Dans le Chili de la dictature Pinochet, en 1979, ce minable danseur de tango d'une banlieue sordide de Santiago s'est découvert une inclinaison sans bornes pour le Travolta disco de "La fièvre du samedi soir", au point de s'identifier jusqu'au délire au personnage que ce dernier incarne.
    Les temps troublés vont lui permettre de couvrir sous le voile des exactions ordinaires d'alors une série de crimes plus ignobles les uns que les autres, tous nécessaires dans sa logique de brute à la réalisation de son rêve - gagner le concours de sosies de Tony Manero qu'organise la télévision chilienne. Farce macabre dont la fin ouverte glace le sang, ce film, porté par Alfredo Castro dans le rôle - titre, est très dérangeant, qui montre combien passion et folie humaines tendent souvent à se confondre.
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