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    Of Time and the City
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    17 critiques spectateurs

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    stebbins
    stebbins

    501 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 10 mars 2009
    Un documentaire d'une banalité inattendue qui repose essentiellement sur de fausses émotions... Of Time and The City atteint les sommets de la pédanterie et de la grandiloquence : des choix musicaux inadaptés aux images, une voix off emphatique proprement insupportable, un lyrisme dégoulinant de lieux communs et un sujet relativement inintéressant. Si piocher dans un dictionnaire quelques grands noms de la Culture relève de la poésie, alors je veux bien être changé en statue de sel ! Terence Davies utilise Liszt parce que c'est bouleversant. Terence Davies cite Tchekhov parce que c'est singulier. Terence Davies fait des figures de style parce que c'est joli... Même le Godard de la dernière heure est moins suffisant. Ici, on a étrangement affaire à un documentaire ampoulé doublé d'une nostalgie inefficace. Pour ma part, la sauce ne prend pas faute à un dispositif purement artificiel : trop d'emphase tue l'emphase ! C'est bon pour les cuistres, voilà tout. Bref, tout ce que j'abhorre dans ce genre de films... Un très mauvais documentaire.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    238 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 juin 2009
    Terence Davies est reconnu en son pays comme l’un des plus grands cinéastes nationales. Sa prudence à réaliser des films en fait un cinéaste parcimonieux, et par conséquence évènementiel. A chaque fois que sort un de ses films, la cinéphilie britannique est en effervescence. Tant et si bien qu’«Of Time and the City» (Grande-Bretagne, 2008) est apparu dans le top 10 de la revue réputée Sight & Sound. Pourtant «Of Time and the City», ode lyrique, sinon liturgique, au Liverpool de l’enfance de Davies déborde d’un passéisme brutal. La voix chevrotante, théâtral et tragique de Davies, qui parcourt les images d’archive dont est constitué en majorité le film, peut évoquer celle de Godard. Or dans la voix de Godard jaillit des fêlures l’élégance d’un homme. Ecouter Godard, c’est aussi constater les fondements de l’homme qu’il est. Ecouter Davies, c’est surtout se soumettre à l’ampleur de ses réminiscences. Le ton pris par le cinéaste est semblable à celui du burlesque W.C. Fields lorsqu’il raillait la pédanterie des médiocres acteurs shakespeariens. Difficile de donner crédit à Davies. «Of Time and the City» en paraît dès lors ridiculisé. Pourtant l’ambition originelle du film, exprimée dès l’ouverture par ce rideau rouge dressé sur scène, laisse augurer un voyage plein de mélancolie aux pays du Paradis perdu. Mais entre la mélancolie et la passéisme défaitiste, il y autant de différences qu’entre «Histoire(s) du cinéma» et «Of Time and the City». Tout se joue dans le génie. On s’entendra dire que le génie de Davies se trouve dans la beauté de ses images et dans la sensibilité avec laquelle elles sont mises ensemble. En effet, Davies articule ses souvenirs d’enfance aussi bien qu’il arrange un album photo. Et le cinéma ? Il sert à faire revivre, le temps d’1h14, les paysages ensevelis d’un Liverpool à jamais évadé. Il en va du cinéma comme des bibelots d’antiquaire. Qu’en est-il du Liverpool d’aujourd’hui ? Plein de «racailles à laver au karscher» doit penser Davies.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 7 juin 2009
    Si je devais noter ce film, je lui mettrais un "zéro pointé"... Pas une minute de bonheur durant la projection. Vraiment une horreur. Le pire, c'est la voix "off" qu'il faut supporter du début à la fin... une voix rauque et éraillée... apparemment celle d'un homme qui a été récemment opéré des cordes vocales. En plus le commentaire est un bric à brac de phrases toutes-faites sans intérêt. De toute évidence, l'auteur déteste tout de sa vie passée : sa ville, les gens, la monarchie, sa religion. Les images, qu'elles soient en noir et blanc, sépia, ou en couleur, sont horribles. Selon toute vraisemblance, ces photos ne sont pas des archives d'origine, elles ont été retravaillées pour être enlaidies : grain très apparent, photos mal cadrées, contrastes accentués, couleurs dénaturées. La plupart des personnages ont le dos voûté, ou sont atteints de claudication, le plus souvent les deux. Parler du montage... il n'y en a pas... Les photos semblent sortir d'une poubelle, au hasard...Les musiques, de toutes sortes, sont décalées par rapport aux photos. Au final on n'a rien appris de Liverpool... Si, une chose : jadis, pendant les match de foot, l'ambiance était fair-play. Et une autre : il y a des ferries très chargés aux heures de pointe, qui traversent la rivière Mersey... S'abstenir absolument, à moins de vouloir souffrir le martyr pendant une heure et dix minutes qui vous paraîtront avoir duré le double...
    velocio
    velocio

    1 302 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 novembre 2009
    Jamais un film ne m'a autant prouvé l'importance que peut avoir la musique sur la façon qu'on a de le recevoir : dans ce documentaire très personnel sur Liverpool, j'ai bien aimé les moments pendant lesquels j'avais des affinités avec la musique qui les accompagnait (Sibelius, Bruckner, Mahler, John Tavener, la belle version de "Dirty old town" par the Spinners) et je me suis ennuyé lorsque la musique m'ennuyait. A ce sujet, on notera une bizarrerie dans le film : pendant quelques secondes, on voit les Beatles sur la scène de la fameuse Cavern et on entend la chanson "Hippy hippy shake" ... chantée par les Swinging Blue Jeans. Le texte qui accompagne le film est très pompeux et il est déclamé par une voix encore plus pompeuse.
    Pascal
    Pascal

    159 abonnés 1 649 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2024
    Terence Davies ( décédé en 2024), cinéaste anglais de la génération de Loach et Leigh est un des secrets les mieux gardés du septième art de son pays.

    Enfant maltraité, issu d'un milieu ouvrier de Liverpool, homosexuel, il est à la tête d'une courte filmographie dont le ton intimiste ne lui permit pas d'accéder à l'assentiment du grand public, même si la plupart de la critique fût la plupart du temps de son côté.

    Cinéaste de l'introspection, du traumatisme, à la recherche de la résilience, ses premiers titres sont à caractère autobiographique tandis que ses autres opus sont inspirés de la vie de personnages ou de personnalités dont il se sentit proche.

    " Of Time and the city" est constitué d'images d'archives sur lesquelles Davies évoque lui même sa ville ( Liverpool) et indirectement son cadre de vie lorsqu'il grandit, ses expériences esthétiques ( cinéma, musique, littérature, architecture ) mais aussi sa conscience politique ( citation de Engels), ses introspections ( évocation de Jung), son rapport à la religion.

    Le spectateur qui ne connait pas l'oeuvre de Davies, ne commencera pas par ce titre qui n'est pas la bonne porte d'entrée pour accéder à son univers.

    Présenté comme un documentaire ( ce qui ne rend pas compte de ce qu'il est véritablement) " Of Time..." (2008) est en réalité un complément au portrait que l'auteur a fait de lui-même dans d'autres titres.

    Cinéaste sensible et délicat, empreint de nostalgie, de poésie et d'émotions profondes, Davies s'adresse avant tout au spectateur en phase avec les préoccupations cet auteur ( à mes yeux) de tout premier plan.
    lucilla-
    lucilla-

    60 abonnés 169 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 février 2009
    Ce film est une merveille . Aucun besoin de connaître Liverpool pour être touchée par la beauté de ce poème visuel et musical." Les meilleurs moments passent sans laisser de trace" . Davies cite Tchekov , et sur la musique de Listz ou Malher nous confie sa vision du "génie britannique du maussade" et du temps qui passe. Beaucoup d'humour et de tendresse dans ce film unique , plein de rage et de mélancolie , au lyrisme assumé. Un vrai coup de coeur.
    Sagramanga
    Sagramanga

    23 abonnés 87 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 13 février 2009
    Cette dérive pseudo-poétique sur d'anciennes images de Liverpool possède une forme si vieillotte qu'elle fait de ce film un objet unique : rarement en effet un réalisateur n'atteint comme Terence Davies un si parfait mélange d'emphase et de médiocrité !
    Des images d'archives un peu manipulées (ralenties, recadrées, remontées), une voix (celle du réalisateur ?), sourde, caverneuse, extrêmement désagréable à supporter, portant une déclamation grandiloquente et ampoulée (et passablement tartignole), et pour finir la musique, omniprésente, sirupeuse, de longues nappes de violons (est-ce du Malher, pour lequel le réalisateur affirme éprouver une passion ?), tout cela participe d'un projet qui n'a de documentaire que le nom, consistant surtout en une dérive vague sur les chromos d'un passé dont la disparition est pour lui source d'une amère nostalgie.
    Monsieur Davies, en esthète du social, mal à l'aise dans la modernité, semble trouver davantage de grâces dans la misère des quartiers ouvriers disparus... Jadis étant comme chacun sait toujours bien plus riant qu'aujourd'hui !
    Je cherche enfin malgré tout quelque chose qui rendrait mon commentaire un peu plus constructif... Mais non, rien, je ne trouve rien qui atténuerait la perception négative de ce film extraordinairement insupportable.
    cristal
    cristal

    177 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 décembre 2013
    De Terence Davies, on ne connaît que "Chez les heureux du monde", adaptation d'un roman d'Edith Wharton. Révélé par "Distant Voices", uniquement connu des cinéphiles, ce cinéaste anglais évoque avec une certaine amertume la ville de son enfance, sa ville natale, Liverpool. En partie construit sur des images d'archives (les images tournées pour l'occasion sont moins convaincantes, vidées de nostalgie dans leur tentative de reconsidérer la ville telle qu'elle est aujourd'hui), le travail de Davies - et son talent - naît du montage ; sa profonde recherche d'images (vidéos, rarement colorées, ou photographies), admirablement vivantes et émouvantes d'une époque déchue, traitant de la guerre comme de la pauvreté ou de la naissance de la modernité architecturale, est épatante dans sa canalisation historique, et le rapport que ces images ont entre elles est riche, construit, poétique par les douces notes d'une berceuse de Fauré, conduisant l'image dans le sens de l'Histoire. Leur puissance évocatrice et pessimiste est un appel à la paix, un manifeste humain pour les droits et la morale. La construction est assez virtuose de simplicité pour faire passer les archives comme des séquences spécialement tournées pour être liées les unes aux autres. Le film rappelle aussi la mise en scène soutenant ces images d'époque qui, parce qu'elles sont passées, pourraient faire croire qu'elles n'étaient pas réfléchies (la notion du cadrage, par exemple, est toujours présente) ; "Of Time and the City" devient alors la mise en abyme du cinéma, notamment dans sa glorification, son apogée, voire même son ironique mise en beauté spectaculaire - l'ouverture sur rideau - . L'homosexualité est aussi au coeur de cette bouleversante déclamation en prose à la victoire et aux défaites de l'Homme. Souvent critiqué pour ses choix sexuels, l'auteur évoque subtilement sa condition, pendant que les visages des enfants pauvres jouant dans les rues couleur charbon rappellent la difficulté de vivre en une tell
    traversay1
    traversay1

    3 570 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 octobre 2009
    Ce portrait de Liverpool est très personnel. Mélancolique et nostalgique. Le commentaire de Terrence Davies, en voix off, balance entre poésie et grandiloquence. Le cinéaste préfère Mahler aux Beatles, c'est son droit. A cause de ses partis pris, il serait juste de parler d'essai plutôt que de documentaire.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 7 février 2009
    Je pense qu’il faut vraiment être amoureux de cette ville pour aimer ce film. Pour ma part je n’ai pas accroché mais je reconnais que ce film possède certaines qualités, notamment sa musique qui est souvent intéressante. Ce film est essentiellement fait d’images d’archives. Il faut aimer car je n’ai pas trouvé de vrai fil conducteur…mais les goûts et les couleurs!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 29 avril 2009
    Un film merveilleux.
    vinae
    vinae

    7 abonnés 146 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 janvier 2014
    un documentaire très personnel ,malgré le flot d'images d'archives essentiellement,de par le commentaire en voix off de terence davies.ses choix musicaux et littéraires en font un film- poème.c'est de liverpool qu'il s'agit, la ville de son enfance,mais ce pourrait être de n'importe quelle ville ouvrière,la fuite du temps ,la nostalgie sauraient être identiques ailleurs.cette ode ponctuée de phrases mordantes sur la papauté et la monarchie est magnifique!
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 15 avril 2009
    C’est un poème vibrant d’émotion qu’a dédié ici M. Davies à sa ville natale, Liverpool. Ce qui n’aurait pu être qu’un simple assemblage d’images d’archives est devenu entre les mains du réalisateur une épopée lyrique, érudite et néanmoins poignante, sur le quotidien ouvrier d’après-guerre. Ces documents d’époque font écho à son propre passé, son enfance baignée dans la religion catholique (avant qu’il ne devienne athée…), son homosexualité, très brièvement évoquée, et enfin le faste de la monarchie alors que sa famille - et le peuple en général - avait à peine de quoi survivre. De sa voix profonde et rocailleuse, le cinéaste, citant des auteurs disparus, soulève de nombreuses interrogations sur le temps et ses corollaires, la perte de l’identité et de la mémoire. Et comme j’ai pu le voir dans certains commentaires, il n’embellit pas le passé, loin de là, montrant par ces images que la vie des Liverpuldiens, en grande majorité appartenant à la classe ouvrière, n’a jamais été facile, et certainement pas davantage au sortir de la guerre ( période qui a vu naître Terence Davies) que dans les années 70 marquant la fin du film. En résumé, un bel hommage d’une grande sincérité, quelque peu mélancolique et désenchanté donc, mais pas forcément triste, simplement lucide avec tout juste ce qu’il faut d’humour…
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 février 2009
    J'ai adoré ce film, les images, la musique, la voix off, le style de déclamation... c'est très poétique, triste et plein d'espoir quand même!
    termal
    termal

    1 abonné 47 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 février 2009
    Terence Davies est l'auteur de plusieurs films autobiographiques, et avait su donner à ses souvenirs une forme à la fois singulière et magnifiée (en particulier par la musique, dans Distant Voices, Still Lives et The Long Day Closes). Après que son adaptation remarquable d'un roman d'Edith Wharton, The House of Mirth, était passée presque inaperçue il y a huit ans - aussi réussie que cette autre adaptation de Wharton, celle de Scorsese du Temps de l'innocence - Davies ne revient au cinéma "que" par le biais de ce qui était une commande pour la BBC d'un film sur Liverpool pour la célébrer au moment où elle devenait ville européenne de la culture. Autant dire que le film n'a que peu la forme d'un documentaire-portrait de ville pour la télé! Film-essai, film-poème, autoportrait via le portrait d'un lieu et de ses habitants, le film est surtout aussi hybride qu'il reflète l'extrême sensibilité de son auteur. Rythmé, à intervalle plus ou moins régulier, par la voix profonde de son auteur, ponctué par des extraits de chansons d'époque (le magnifique The Folks who live on the Hill, sur fond de destruction des taudis de Liverpool) et de musiques classiques (la 2ème symphonie de Mahler tient la corde), le film mélange propos de l'auteur sur son enfance, sur la ville et l'esprit du temps, citations - surtout de poèmes - archives d'époque et plus récentes montées musicalement. Il s'agit d'un film sur l'identité, celle du cinéaste qui se pose la question de comment un lieu et un temps l'ont façonné et en retour comment sa perception refaçonne ce lieu et ce temps. Ode, ou hymne, à ce lieu et ce temps, pourtant plein d'ironie, voire de sarcasme (la monarchie et l'Eglise catholique en prennent pour leur grade, alors même que Davies a été très croyant et pratiquant), Of Time and the City est donc une façon pour Davies de brosser un portrait à partir de traces, même s'il sait que la disparition les menace. Nostalgique jusqu'au passéisme, Davies a réalisé un film profond et beau.
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