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    24 City
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    3,7
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    29 critiques spectateurs

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    maxime ...
    maxime ...

    238 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 février 2022
    24 City est de ces films qui tranche avec les codes et us, l'expérience est immersive, totale. On suit non pas des parcours mais une poursuite de souvenirs, ceux-ci se narrent dans un procédé incroyable, son réalisateur file vers une sphère dans la tradition du documentaire et explore en même temps l'imaginaire et la reconstitution et raconte son film dans un entremêlement absolument fécond d'idées et divin dans sa démarche.

    Jia Zhangke décris les transitions de la Chine de par des récits, des brides d'histoires qui se jette dans le même canal à des fins encore plus grande, celle de ressortir tout le bouleversement rapide de sa contrée, des souffrances qui résultent dans une mémoire collective. Tout ici se confond, une drôle de sensation se niche après coup.

    Un film quasi-unique, je n'ai vraiment pas le souvenir de pareil tentative ... J'en redemande. Je crois d'ailleurs que je ne vais pas me contenter d'un seul long-métrage de ce dernier, aussi perturbante soit cette première, son cinéma en a, je le pense, d'autres du genre. A très vite.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 063 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 août 2021
    Je crois que j'ai rarement été autant dupé par un film que devant 24 city. Je savais juste que ça allait parler d'une cité ouvrière transformée en appartements de luxe et qu'on allait suivre des personnages qui vivent cette transformation... Un peu la routine du cinéma de Jia Zhangke, à savoir la Chine en mutation. Et là dès les premières minutes le style documentaire s'impose, de longs plans fixes sur des anciens ouvriers qui témoignent, qui racontent leur vie à l'usine, comment ils sont arrivés là...

    Chaque plan est réellement magnifique et Jia Zhangke sait prendre son temps avec chaque personnage pour que son histoire puisse nous toucher... Bref, un documentaire tout à fait sympathique sur un sujet passionnant... jusqu'à une quinzaine de minutes avant la fin du film où ma compagne reconnaît Zhao Tao (en vrai jamais de la vie je l'aurais reconnue) et là le film prend une toute autre dimension. Ce qui était au départ un simple documentaire devient finalement un objet beaucoup plus difficile à cerner puisqu'on se retrouve avec des séquences qui ne peuvent être que de la fiction...

    Et donc là la question s'est immédiatement posée : quelles autres parties sont également tournées avec des acteurs ?

    Voire même : n'y a-t-il que de la fiction dans le film ?

    Bon visiblement certains entretiens sont réels et d'autres sont fictifs...

    Et là je me dis que ne pas avoir reconnu Joan Chen (alors que le personnage dit clairement lui ressembler) ou Zhao Tao aurait pu me faire passer à côté de toute une dimension métafilmique. Mais en même temps, le témoignage dans lequel j'étais le moins investi émotionnellement était celui de Zhao Tao puisque je savais qu'il était faux, alors qu'elle m'émeut dans tous les autres films de Jia Zhangke... C'est comme si avoir cru au documentaire pendant une bonne partie du film, m'empêchait de m'investir dans ce qui était de manière plus évidente de la fiction.

    Je me sens trahis, mais en même temps c'est quand même fort de réussir à filmer Joan Chen parler de ses mecs passés avec qui ça n'a pas marché de manière aussi mélancolique et émouvante, sans qu'à une seul moment je ne puisse me douter qu'il s'agit là d'une partie fictive.

    Donc je suis un peu partagé sur le procédé, parce que tant que je l'ignorais et que je croyais au documentaire il était plus facile d'être ému par le film et dès que j'ai compris (bon on m'a aidé) la supercherie c'est la réflexion qui a pris le dessus.

    En tous cas 24 city est formellement à un film sublime, qu'est-ce-que ça fait plaisir d'écouter des gens parler dans un cadre aussi soigné ! Et le choix du docufiction (?) est pour le moins intriguant, mais pas inintéressant dans sa manière de raconter une histoire fictive dans un décor aussi réel que possible. Parce que finalement tout l'aspect documentaire ne fait pas renforcer la crédibilité de tout le film.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 4 septembre 2016
    24 City constitue un quasi-documentaire, une succession d'interviews d'habitants de la ville Chinoise de Chengdu, qui ont vu leur habitat et leur vie professionnelle se transformer au gré des époques (globalement, 1950 à nos jours). La plupart des témoignages présentent un véritable intérêt historique, en permettant de découvrir la vie, la culture et la mentalité particulière du pays, et quelques uns d'entre eux sont véritablement poignants. Il est difficile de distinguer les acteurs des protagonistes ayant réellement vécu l'histoire qu'ils content (le réalisateur a choisi de mêler les deux). Cependant, en misant quasi-uniquement sur la force de la parole, le format n'est pas des plus digestes : le film se réserve à un public averti, intéressé par la découverte culturelle.
    stillpop
    stillpop

    81 abonnés 1 444 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 février 2012
    L'histoire d'une cité ouvrière chinoise qui, démantèlement après démantèlement, devient un sujet de reportage presque alter-mondialiste.
    C'est en fait un mélange entre des vrais ouvriers et des acteurs qui jouent des archives.
    C'est pas mal du tout, surtout la qualité d'image impressionnante venant du numérique, qui donne tout son sel à un documentaire pas forcément facile au départ.
    On apprend à mieux connaître nos ennemis mortels, ceux qui continueront à crever de faim quand plus personne sur terre ne pourra acheter leur produits (sous entendu quand nous serons mort de faim avant eux) !
    Un beau travail du réalisateur de « Still Life » en tout cas.
    ygor parizel
    ygor parizel

    240 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 août 2012
    Un documentaire intéressant, à base de témoignages (fictifs ou réels) on découvrent la fin du communisme au profit du capitalisme en Chine. Pas mal de thèmes d'actualités et historiques sont abordés. La réalisation est particulièrement réussie pour un doc, esthétique industrielle et usine en ruine accentue le côté nostalgique des témoins.
    aaber
    aaber

    30 abonnés 376 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 janvier 2010
    Comment écrire un petit mot, alors que je me suis endormi ! Réveille-moi, Camille !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 juillet 2009
    Un film qui rétablit la beauté de la parole au cinéma. Des témoignages bouleversants et tellement sincères, un tableau à la fois direct, qui se veut neutre et sans fioritures de ce qu'était et de ce qu'est devenue la Chine, réalisé, pour ce, à l'aide du peuple chinois, tout simplement. Des performances d'actrices (les 3 témoignages fictifs sur les 8) absolument extraordinaires, si bien qu'on ne s'en doute pas une seconde.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 mai 2009
    Un film remarquable et passionnant. Un renouvellement subtil et riche des catégories "documentaire" et "fiction", un éclairage bouleversant des mutations économico-sociales de la Chine, une écriture filmique retenue, pensée et intense.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 mai 2009
    Direction l'usine 420 en Chine, une usine militaire d'état construite pendant la guerre de Corée, dans les années 1950 à Chengdu. Cette usine modèle des valeurs Communistes et sa cité ouvrière vont être détruites sous nos yeux pour laisser place à un complexe immobilier de luxe. Pour vivre cet instant symbolique, du Communisme laissant la place au Capitalisme, 8 personnages attachés de près ou de loin à cette usine se livrent devant la caméra.
    Le cinéaste Chinois Jia Zhang Ke (Still Life) utilise la forme du documentaire pour dresser les portraits des 8 intervenants. Plan fixe, face caméra, on a l'impression que ces hommes et ces femmes s'adressent à nous directement, comme ils le feraient lors d'une discussion amicale. Ces moments de confidence, souvent nostalgiques et émouvants, sont partagés avec beaucoup de justesse. Ils aimaient leur usine et leur cité ouvrière, vraie petite ville à l'intérieur de la ville, avec tout le confort (cinéma, écoles,…). Mais on se rend également compte de l'état d'enfermement et d'asservissement dans lesquels l'usine les maintenait. Au fil de leurs histoires on revit les grands événements qui ont marqué la Chine (Rév Culturelle, Guerre de Corée et Vietnam,…), c'est passionnant d'avoir cette vision, de l'intérieur, des choses. Le réalisateur fait intervenir des personnages réels, des vrais ouvriers de l'usine, alors que d'autres sont des acteurs, mais à l'écran on ne fait pas vraiment la différence tellement l'ensemble paraît authentique.
    Un film très poétique, aidé en cela par des citations de poètes qui viennent conclurent les séquences. La bande originale de Lim Giong est vraiment excellente!. Les images sont belles, esthétiques, lumineuses, par moment c'est de l'art photographique. Jia Zhang Ke est un très bon réalisateur, son film est parfaitement maîtrisé, il en est d'ailleurs le réalisateur, le scénariste et le producteur ! Si vous aimez écouter les gens raconter leurs histoires, ce film vous plaira, pour ma part j'ai adoré!
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 avril 2009
    une oeuvre, des gens qui parlent, des images, rares, calems, absoulment vraies.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 20 avril 2009
    Une ville quelconque du sud ouest de la Chine. Une entreprise d'armement en cours de démolition pour laisser place à un quartier résidentiel luxueux. Il n'en faut pas plus au réalisateur Jia Zhang Ke (se souvenir du film Still Life) pour nous faire vivre la Chine.
    La Chine d'hier de Mao des guerres de Corée et du Vietnam où cette usine a prospéré dans la fabrication aéronautique.
    La Chine d'aujourd'hui où l'usine 421 laisse la place à la ville de Chengdhu....
    On part des ouvriers d'hier pour en arriver à ceux d'aujourd'hui ou de leurs enfants.
    Tout le film est fait en interview, la caméra est extraordinaire les interview pertinentes parfois dans des lieux insolites comme un bus de ville tard la nuit.
    On y croise beaucoup de destins. C'est un vrai voyage, une vraie évasion de l'âme. Pas besoin de visiter la cité Interdite de Péking ni la Grande Muraille de Chine, le réalisateur nous entraîne simplement dans la chine d'hier et d'aujourd'hui, il fait de façon excellente le lien. Le destin de cette entreprise d'état et des employés qui l'ont peuplé de leur fils est à mon avis une clé importante pour comprendre ce pays. Une clé qui nous est offerte par un réalisateur chinois qui n'a rien à prouver....


    J'ai regretté quand le film/reportage s'est terminé: j'en aurai écouté tellement d'autres protraits/vies/destins!!!! (Et en plus la dernière à revenir sur les lieux de son enfance était très mignone ;-))
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 18 avril 2009
    La fermeture d'une usine vue à travers 8 personnages. Entre vrai et faux documentaire car les certains sont des acteurs et les rôles sont totalement écrits... et c'est là que le bât blesse. Un vrai documentaire aurait évité les effets de style. Et oui, l'impression de voir un cinéaste se regardant filmer, avec des effets cinématographiques dignes des intellos européens. Par exemple: un personnage parle et puis on entend sa voix mais l'écran est noir... ça doit être pour faire plus vrai mais comme il fait ça à chaque témoignage ça devient con (oui, l'effet de répétition est un genre propre à la comédie et non au documentaire !). Conclusion de la matière réelle, témoignage de l'évolution de la Chine mais un ennui profond, agacement permanent, me suis rarement autant em.... et pourtant le sujet m'intéresse beaucoup (je vais en Chine et apprends le chinois) !! Reste des images très belles de la destruction de l'usine... justement quand il ne met plus en scène ses personnages. Enervant.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 11 avril 2009
    En sortant, j'ai apprécié d'avoir mes RTT:)
    Mais comparer l'incomparable n'a pas de sens, et la mutation enclenchée de la Chine fait réfléchir et m'assure une fois de plus que l'égalité des hommes est une douce uthopie.
    Pas de place pour les plaisirs de la vie sur plusieurs générations, seul le travail qui rythmait tout, normal que la nouvelle génération commence à vouloir gouter à autre chose.
    Enfin, je me demande comment on peut faire des travelings aussi lents, du coup j'ai eu quelques petites siestes épisodiques-> 2 étoiles car un peu déçu.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 7 avril 2009
    Un docu-film remarquablement instructif et poétique tout à la fois. Et pourtant parler de l'évolution sur 50 ans de la population ouvrière d'une usine d'armement au cours de ses 2 délocalisations sur l'immense territoire chinois était une gageure. A travers de vrais témoignages d'anciens ouvriers et de "sketchs" interprétés par des comédiens, nous assistons à la transformation de la Chine communiste en Chine "capitaliste", quoique les bénéfices soient là aussi uniquement aux mains de quelques-uns. Les êtres humains sont broyés dans les 2 systèmes économiques : déplacement de la population ouvrière au moment de la guerre Chine-Corée dans les années 50, licenciements quelques années plus tard quand l'armement a connu des temps plus difficiles .... L'usine ferme pour laisser place à un building de luxe et le destin des hommes et femmes, qui y ont travaillé, illustre des extraits de poèmes de l'américain Yeats (entre autre!). Incroyablement humain, le réalisateur s'attache à nous montrer les hommes derrière le système et les machines et nous présente ainsi une Chine si méconnue et décriée en Occident.
    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 avril 2009
    Jia Zhang-ke (Plaisirs inconnus, The world, Still life...) est sans nul doute est un des observateurs les plus fins et pertinents des mutations de la Chine d'aujourd'hui et de son passage de l'économie planifiée à l'économie de marché. 24 city se situe dans la continuité de son oeuvre, tout en se singularisant par son genre : le documentaire, retouché par des éléments de fiction, plus ou moins décelables, et parfaitement intégrés. Le film n'est composé que de témoignages, ceux des ouvriers de l'usine de Chengdu, destinée à disparaître pour laisser la place à un luxueux complexe immobilier, et tout le talent de Jia est de mettre en scène la mémoire humaine de Chengdu et de rendre dynamique un projet menaçant d'être statique et bavard. Au contraire, 24 city est un document souvent passionnant, filmé avec grâce, qui rappelle que le cinéma est un art autant qu'un divertissement qui peut conjuguer réalisme et poésie sans tenir à distance ses spectateurs.
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