L'Elite de Brooklyn a été projeté Hors Compétition à la 66e Mostra de Venise en septembre 2009.
Le réalisateur Antoine Fuqua retrouve ici Ethan Hawke, qu'il avait dirigé dans Training Day, en 2001.
Afin de se préparer à son rôle, Ethan Hawke a passé du temps avec les forces de Police de Paterson dans le New Jersey: "Nous avons vu des choses difficiles, raconte-t-il, dont de nombreuses arrestations. A chaque fois, on se rend compte que le véritable ennemi est la pauvreté, et que les gens désespérés commettent des actes désespérés. J'ai vraiment apprécié de travailler dans les cités et de raconter une histoire comme on n'en raconte pas souvent en Amérique. Il y a beaucoup de pauvreté dans ce pays, et quantité de gens se battent pour trouver le moyen de relever la tête et de faire partie du rêve américain. C'est de cela dont parle le film."
Le scénariste Michael C. Martin a signé ici son tout premier scénario. Ancien employé du métro, il a été blessé dans un accident de voiture en 2005. Cherchant un moyen de gagner de l'argent pour remplacer sa voiture détruite, il se lança dans un concours de scénario dont le premier prix était de 10 000 dollars. Il n'était pas pour autant novice dans le domaine puisqu'il avait suivi les cours du Film Department du Brooklyn College, sans toutefois terminer le cursus... Et s'il n'a pas gagné le concours, on lui conseilla d'envoyer son scénario à plusieurs studios où un producteur finit par le remarquer.
Le tournage a duré 41 jours et s'est déroulé principalement sur place, à Brooklyn. L'équipe n'aura passé en tout qu'une seule journée en studio.
Les autorités ont prévenu Antoine Fuqua et son équipe qu'il pouvait être dangereux de tourner dans l'East Brooklyn et notamment à Brownsville, dans les Van Dyke Houses, une cité de 23 immeubles coincée entre plusieurs autres complexes de logements sociaux. Antoine Fuqua : "Les policiers ne voulaient pas nous laisser aller dans le quartier parce qu'ils disaient que c'était un endroit où régnaient la violence et la corruption. Mais j'ai insisté parce que le film ne pouvait pas être tourné ailleurs. Je voulais filmer dans le quartier et rendre l'histoire la plus réaliste possible. C'est très important de tourner dans les lieux où le scénariste a situé son histoire. En tant que réalisateur, j'ai besoin de me sentir le plus proche possible de cet univers, j'ai besoin d'être dans la cité, de la sentir autour de moi, et je veux que les acteurs ressentent la même chose."
Avant la fin du tournage, Antoine Fuqua a fait un don de 100 000 dollars de matériel professionnel à quatre adolescents qu'il avait choisis pour un projet de film destiné à remercier le quartier.
L'équipe du film a également tenu à engager des habitants du quartier en tant que figurants, permettant ainsi de mieux s'intégrer aux lieux.