Derniers Avis : Drive - Page 93

Drive est sans aucun doute le meilleur film de 2011, un des meilleurs thrillers de tous les temps et une claque visuelle hors du commun !
Ryan Gosling signe ici sa meilleure prestation, en chauffeur réservé et sans nom, psychotique et amoureux, violent et doux à la fois. Le film est très posé, permet de développer tous les personnages (qui sont tous interprétés à la perfection). Le film commence sur une course-poursuite nocturne avec la police dans les rues de L.A., efficace et qui donne directement le ton. Et c'est dès ces premières minutes qu'on se rend compte que la BO du film est tout simplment parfaite, elle accompagne chaque scène avec une aisance presque insolente tellement c'est parfait.
Chaque silence, chaque plan permet de faire comprendre plus à chaque spectateur, qui n'est définitivement pas pris pour un con.
Si Nicolas Winding Refn (déjà auteur de très bons films) a remporté le Prix de la Meilleure Mise en Scène ce n'est pas un hasard : c'est divin sur ce point là ! Voici LE film qui a une mise en scène absolument parfaite, et cela se ressent dans les quelques scènes qui vont devenir assurément culte : la scène de l'ascenseur, dans le motel, les 2 courses-poursuites, la traque de fin et également le générique. Un petit mot également sur la violence du film (qui n'est pas non plus omniprésente) : très surprenante au début, on ne s'en lasse plus après.
Carey Mulligan est absolument attendrissante dans son rôle, Bryan Cranston en mentor du Driver, Albert Brooks et Ron Perlman parfaits en "bad guys" et Oscar Isaac en ex-taulard.
Pour conclure, Drive est une sorte de mix entre Taxi Driver et Bullitt, LE prochain film culte d'une génération, jouissif, intelligent, poétique, beau à en pleurer, violent, intelligent, assurément un chef-d'oeuvre incontournable et intemporel !
Un film à voir absolument ! <3

J'ai adoré ce film, acteurs parfaits, peu d'action avec un grand A... ce a quoi je ne m'attendais pas du tout vu le scenario et la direction initiale du film mais qui au final rend ce film vraiment intéressant. Drive est un de ces films duquel vous ne ressortez qu'avez des bonnes critiques! En ce qui concerne la bande originale alors là... je n'en parle même pas =)) A voir absolument & la B.O a mettre dans son Mp3 de toute urgence^^

Drive le film de l'année. Le film possède une qualité irréprochable sa ce voit tout de suite, on est tout de suite pris dans le rythme du film avec une introduction des plus sublime, certains diront que ces lent mais cette lenteur nous permet de mieux apprécier l'esthétique du film qui est sublime et très plaisante, des scènes ingénieuse, culte , les scènes violente sont très réussi mais peux nombreuses, réaliste avec une mise de génie(qui mérite parfaitement son oscar) et l'accompagnement d'une BO magnifique c'est juste un régale pour nous. Le seul petit défaut je dirais est le scénario assez simpliste mais tout de même plaisant et bien développer. Le jeux d'acteur est impeccable Ryan Gosling nous fait une interprétation remarquable ainsi que les acteurs secondaire.
Refn a vraiment du talent et il nous propose des films sublime espérons qui nous réserveras toujours des surprise.

Ce qui a d'intéressant avec ce Drive, bien plus qu'avec les précédents films de NWR, c'est qu'il surligne toute l'importance du réalisateur dans le processus de fabrication d'un film. Je veux dire vous auriez proposé ce même scénario à un gars comme Luc Besson, on sait tous pertinemment bien ce que ça aurait pu donner... une vraie merde commerciale, consensuelle et aseptique.
Parce que faut bien admettre que l'histoire pourrait sembler banale, un peu désuète même, et certainement à juste titre. Et c'est là que Refn prouve tout son talent, non seulement parce qu'il arrive à apporter une atmosphère toute particulière à son film, une ambiance parfois lourde et pesante et tantôt légère et gracieuse. Mais aussi parce qu'il arrive comme nul autre, à faire du neuf avec du vieux, il parvient d'une main de maître à recycler des clichés vétustes, à déjouer des codes vulgarisés et fatigués par l'usure, pour nous servir un film, une histoire plutôt, plein de fraîcheur et de simplicité, débordant d'émotions. Ceux qui s'attendaient à du transporteur-like ont du vite déchanté (en même temps pour croire un truc pareil, fallait ne pas connaître Nicolas Winding Refn. Honteux !). Peut-être pas le meilleur de ses films, ni même le meilleur de l'année 2011, néanmoins, Drive donne du plaisir à être vu. On y retrouve la maestria absolue du réal sur le plan formelle, cette facilité avec laquelle NWR capte son public. Un film en dehors des normes, loin de l'académisme, loin du conformisme et c'est toujours agréable et rassurant à voir !

Époustouflé et ébloui, deux sensations auxquelles je ne m'attendais absolument pas à ressentir. Le film démarre sur une atmosphère relativement unique. Un as du volant introverti et sans complexe qui ne peine à sortir un mot mais se renforce intérieurement par une rencontre foudroyante qui le déstabilisera plus tard. D'autres rencontres lui seront fructueuses, entraîneront alors une métamorphose de son état d'âme le poussant à devenir "un autre homme" envahi par la vengeance. Les acteurs sont touchants et très bon dans leur rôle respectif. La musique est un très bon atout qui sensibilise chaque scènes propre à elles. On notera surtout un jeu de caméra parfait, des effets visuels brillants et une touche d'hémoglobine qui 'casse' le côté fragile et timide que figure Ryan. Je n'oublie pas la touche émotionnelle apportée par l'excellent jeu d'acteur du petit Kaden qui se lie d'amitié avec lui. Drôle, émouvant et trash, on se souviendra de ce film comme une perle dans son genre puisqu'il est dirigé par un maestro, Winding Refn, bien connu pour sa performance des "Pusher".
Merci beaucoup pour ce petit bijou ! (;

Adapté du roman éponyme (2005) de James Sallis, Drive raconte l'histoire d'un homme qui semble être à part et que l'on nomme pas. La nuit, il est conducteur pour des cambriolages (comme on peut le voir lors de la scène d'ouverture) . Le jour, il est à la fois cascadeur et mécanicien, pour le compte de Shannon (Bryan Cranston). Il rencontre sa voisine, Irene par laquelle, il devient attiré par elle, et s'éprend également d'amitié pour son jeune fils, Beneficio. Mais cette attirance va révéler un côté inquiétant de la personnalité du Driver quand le mari d'Irene, Standard Gabriel (Oscar Isaac), est libéré de prison et revient avec tous ses problèmes.

Même si certains peuvent dire que l'acteur principal tout particulièrement, interprété par Ryan Gosling, n'est pas très bavard durant le film, ce que l'on pourrait qualifié comme d'une sorte d'autisme. Mais je pense que le réalisateur danois, Nicolas Winding Refn, est assez intelligent pour faire suivre le scénario avec brio en installant une ambiance aussi bien délicate, qu'étrange et violente. Il a choisi le casting parfait et la bande son qu'il faut pour ce genre d'Art movie, et je ne peux pas dire lequel est le meilleur acteur pour les personnages secondaires, car ils font tous leur job. Pour moi, Clint Mansell de part son travail a donné le rythme tout au long du film : avec un mix qui nous donne des sensations d'apaisement, d'intrigue prenante et de tension. Le choix des autres chansons pop électro donnent également une perception rétro et mythique : par exemple, depuis que "Nightcall" (pour le générique de début) a été utilisé dans Drive, Kavinsky se taille une place dans l'industrie musicale.

Honnêtement, la première fois que j'ai vu ce film, je l'ai trouvé assez particulier, peut-être parce que c'était aussi la première fois que je regardais un film seul au cinéma, et donc à ce moment je ne pouvais pas vraiment le juger. Ensuite, je me suis dit que le réalisateur avait finalement fait un excellent travail, c'est clairement une déclaration d'amour au Cinéma. Cependant, je comprends ceux qui ont trouvé le film surestimé, mais ça ne change pas que Drive a pour moi mérité son prix de la meilleur mise en scène au Festival de Cannes en 2011 : chaque scène a sa particularité.

O.D.

Deauville 2011 : L'euphorie est a son comble; Après 1h10 d'attente je peux activement entrez dans l'auditorium du Festival : 1400 places, un son incroyable et un écran immense! Idéalement placé, j'attendais impatiemment le fameux "Drive" présenté comme le meilleur divertissement du Festival! Mais c'était sans savoir que j'allais tomber littéralement amoureux de ce long métrage (...) Étrange oui, surtout que les histoires (de série B) comme celle de Drive sont originellement loin d'être ma tasse de thé pour accueillir un pur chef d’œuvre. Et pourtant... Comme l'époustouflant "I saw the Devil", Drive est le genre d’œuvre simple en sa base, entièrement repensé, pour ensuite devenir...incroyable. Dès son entrée le ton est donné : Ryan Gosling est épatant; froid, virile, il incarne un être effacé, un homme sans nom aux règles crucial, maître dans un art : la conduite. (Les scènes de poursuites en voitures sont entraînantes dans l'authenticité; Captivante de leurs fluidité; Et percutante de leurs mise en scène) Un contrat, une poursuite, une musique, une ambiance, et retour a la mise en scène, incroyable ___ (...) c'est parti, le cœur bat à 100 à l'heure! (A noté qu'on redécouvre littéralement la ville de Los Angeles; de nuit, révélé par une photographie stupéfiante). Il est temps au générique, prodigieux. Part sa musique (prépondérante dans le film) qui constitue le cœur de l'ambiance. Par ses images, ses plans, puissants (Prix de la mise scène à Cannes...), et n'oublions pas sa calligraphies, tout de rose bonbons, hommage direct au style vintage des années 80. (magnifique) Se suivra, pour ces courtes et intense 100 minutes : des voltiges scènes d'actions, ultra violente, réaliste, intense, cruelle et authentique. Qui frappe en un éclair! Un déluge de plans saisissants (les cadres sont courts, maitrisées), ou se déroule l'histoire, étonnante, ou un conducteur devient un héros moderne, charismatique et surtout inoubliable. Opposé a des seconds rôles exquis (Notamment la douce Carey Mulligan, tache de lumière de ce bain de sang) Vous n'aurez aucunes paroles inutiles dans le film. Le personnage (principal) nous parle par regards existants ou par amorces de sourires (pour Irene uniquement). L'ensemble est fluide, construit, et encore une fois INTENSE. L'inconnue règne : Qui est cette homme sans nom? Pourquoi tombe t-il éperdument amoureux? Pourquoi tant de fureur? Un personnage fait de mystère, qui apporte puissance ici! Rarement au cinéma même, les émotions me prenne individuellement, la, plus que jamais (La scène prodigieuse dans l'ascenseur le prouve, sur fond d'une mélodie magnifique, notre héros embrasse la belle Carey pour ensuite ce retourner, la protéger, et explosé le visage de son ennemi; une scène d'une rare subtilité)(!) Car attention le film n'épargnera personne. Il vous prendra aux tripes, rapidement, intensément! Tout ça en musique (sans aucun doute la B.O de l'année, avec des morceaux inoubliables "Real Hero"), comme expliqué au dessus, cette dernière constitue un élément a par entière, indispensable. (Une autre manière de parler avec le spectateur, sans dialogues) Le film se termine sous une pluie d'applaudissements, les miens accompagnant, aussi pour saluer la performance, GRANDIOSE, de Ryan Gosling, au personnage insaisissable (...) Mais surtout pour donner la mention __MEILLEUR films D'ACTIONS__. Et probablement, derrière Kim Jee Woon (I saw The Devil), le second meilleur films de l'année.... Pioufff

A voir absolument. Un spleen et une ambiance addictive. Le personnage du Driver est phénoménal, la bande son fabuleuse. Un grand moment de cinéma

"Drive" impressionne par sa mise en scène magistrale, le prix est amplement mérité. Si le scénario reste simple, il est cependant d'une efficacité presque déconcertante. Le film déconcerte d'ailleurs à plusieurs reprises, par ses nombreux plans, cadres innovants, sa lumière et sa noirceur. Nicolas Winding Refn étoffe ce film d'action intelligent par des scènes de violence crues et monstrueusement belles. Sanglant, notamment pendant le ralenti du coup de fusil à pompe dans l'hotel, après la poursuite, où le sang occupe quasiment tout l'écran... Ralentis dignes des nombreux Sam Peckinpah (hormis les ralentis émotion, un peu trop artificiels peut-être). Efficace, tel est le mot. Fond basique, presque prévisible, forme irrésistible, ce court long métrage (1h25) fascine, choque certains et apporte une dimension nouvelle au cinéma d'action. Un mot pour finir sur Ryan Gosling, qui ne dit pas grand chose mais qui a une présence incroyable devant une caméra. Très bon film.

Drive, le dernier film de Nicolas Winding Refn, fait partie intégrante de ces oeuvres révolutionnaires qui marquent à jamais un cinéphile.

On attendait beaucoup de Drive, auréolé par la presse et encensé à Cannes.
C'est peu de dire que ces attentes ont été largement comblées, et même sublimées.

D'abord cette mise en scène brillante qui donne du sens au fond. Ici, pas d'esbroufe ou exercice de style gratuit. En effet, la forme et le fond sont en continuelle interaction et c'est l'un des rares films où les deux aspects sont aussi parfaitement maîtrisés et corrélés.

Et puis ces archétypes jouissifs dans le portrait des truands. À ce niveau, Refn emprunte à Scorsese mais surtout à la culture geek (Grand theft auto ou Mafia ne sont jamais loin).

En vérité, tous ces personnages archétypés de manière à pasticher chaleureusement le polar habituel, gravitent autour du duo Driver/Irene.

Le driver peut bien se targuer d'être l'une des figures les plus percutantes du cinéma contemporain aux côtés d'un Tyler Durden ou d'un Aldo Raine. À cette différence près que ce n'est pas tant la personnalité ahurissante du protagoniste (sorte de je-m'en-foutiste romantique pour simplifier) que la complexité de ses liens avec le monde extérieur.

Drive est un film stylisé et qui fait montre d'une classe folle.
Mais il est surtout une oeuvre poétique et lyrique, profondément émouvante (on ressort du cinéma avec les larmes aux yeux) et diaboliquement envoûtante.
Chaque regard, chaque visage sont autant de virages émotionnels.

Cinéaste à influences, Refn a emprunté cette distance émotive à Kubrick, le rythme et le sens de la narration à Malick, le souffle captivant de son film à Scorsese et à la culture vidéoludique, et la puissance émotionnelle des expressions et des corps à Bergman.

Mais, Drive ne saurait être limité à un patchwork, aussi brillant soit-il.
Cette vélocité et cette violence aveugle, le réalisateur danois ne la doit qu'à lui, d'autant que c'est son style lent, froid, métaphysique qui imprime la pellicule.

Sous ses airs de série B larvée, Drive n'est rien de moins que le plus grand film criminel, et à mon goût le plus grand polar de tous les temps.
Plus accessible que le Parrain, plus poétique que Pusher, plus enivrant que Casino, cette oeuvre est hautement recommandable.
Un petit mot également sur le casting, fabuleux. Ryan Gosling livre une performance miraculeuse, la meilleure de l'année. Quant à Ron Perlman, il est absolument excellent. Une claque.

Pour son 8e long-métrage, l'excellent réalisateur danois Nicolas Winding Refn délaisse le cinéma expérimental pour se consacrer à son genre de prédilection : le polar moderne, nerveux et violent. Très proche de son premier film, Pusher, cette adaptation du roman "Drive" de James Sallis met en scène un charismatique mécanicien, occasionnellement cascadeur pour le cinéma hollywoodien et chauffeur pour divers gangsters, qui va se retrouver dans une merde noire après avoir accepté le boulot illégal de trop. C'est la jeune étoile Ryan Gosling qui endosse cet être solitaire, quasi-muet, aussi énigmatique que doué dans son domaine. L'acteur américain s'impose et crève l'écran, sa présence en tant que rôle principal étant tout bonnement impressionnante. Notre héros s'amourache d'une jolie voisine (la révélation de Never Let Me Go Carey Mulligan), s'attache à son jeune fils de huit ans et va, pour les aider, aider son mari récemment sorti de prison à payer sa dette envers des truands l'ayant protégé en prison (l'excellent Oscar Isaac, l'ordure à rimmel de Sucker Punch). Autour d'une mise en scène comme d'habitude soignée, usant de parfaits slow-motions alternés avec des séquences d'action réussies, Refn casse la baraque en narrant une histoire au préalable simple, dont les similitudes avec Le Transporteur ne sont pas à épargner mais qui reste néanmoins non seulement plus virulent mais aussi plus poétique. La musique de Cliff Martinez et les quelques titres electro apportent une atmosphère électrisante au long-métrage, en faisant une œuvre singulière immédiatement hypnotisante. Ainsi, avec son casting inattendu (le fabuleux Bryan Cranston, l'omniprésent Ron Perlman, l'oublié Albert Brooks...), sa photographie bouleversante et son scénario malin nous entrainant peu à peu dans une tourmente violente et atypique, nous garantissant autant de séquences d'action que d'hémoglobine (la séquence de l'ascenseur possède un contraste à tomber) Drive est la vraie surprise de cette rentrée et une nouvelle bombe à ajouter au palmarès de Nicolas Winding Refn.

Le réal de l'excellente trilogie "Pusher"manque un peu d'humour; avec le même pitch, les frères Cohen, ou Guy Ritchie aurait fait un film similaire, mais sans doute un peu plus fun . Nicolas Winding Refn aime visiblement les polars HK des années 90/2000 (une lenteur calculée, ponctuée de violence fulgurante ) et les personnages taciturnes et flegmatiques façon Clint Eastwood. En tout cas, ce "Drive" est un vrai plaisir ; une sorte de comédie romantique, pour nous les hommes ;)

Drive était l'un des films que j'attendais le plus cette année, en effet j'adore ce que peut bien faire Refn, et lorsque Rouyer au festival de Cannes décerne à ce film sa palme d'or, parlant de l'étape après Mann dans le cinéma d'action, forcément, c'est le genre de film qui donne super envie.
Pour résumer ce film, c'est un scénario très hollywoodien, calibré en apparence, un truc pour plaire au fan de Fast and Furious, et du Transporteur. Et tant mieux, on attire ainsi le spectateur, comme pour Valhalla Rising, qui va voir un clone de 300, et pour lui proposer un chef d'oeuvre à la place de la merde habituelle qu'il peut bouffer.
Je ne sais pas comment Refn a fait pour produire un tel film aux USA, mais c'est comme s'il avait deux super gros pénis, un qui encule le producteur et son film formaté jusqu'à la gorge, et un autre pour faire un face fuck au spectateur lobotomisé par ces mêmes producteurs.
Drive est un petit bijou, il faut l'avouer.
Refn livre ici le meilleur film américain depuis Collateral, c'est aussi simple que ça (à moins que j'en oublie un, mais je ne crois pas). Il reprend les codes, et les dynamites.
Il y a tant à dire sur le film, on commence par une scène d'exposition qui comme toujours dans le genre va montrer comment agit le héros, avant qu'une mission parte en sucette plus tard dans le film. Sauf que putain, pour une fois, il y a une mise en scène, et une putain de mise en scène, Refn créé par l'immobilité, une tension et un suspens insoutenable. Cette lenteur, cette attente, c'est juste insupportable, la tension monte, jusqu'à qu'enfin ça démarre, comme si l'éclatement de la violence est un soulagement pour le spectateur et pour le personnage.
On peut parler de la BO qui est sublime, mais pas omniprésente, Refn, sait jouer avec les silences dans certaines scènes.
En fait c'est n'importe quel film de merde que produit Hollywood, mais en génial.
On peut parler des acteurs qui sont tous merveilleux, les deux acteurs principaux en tête. On peut parler de la construction des personnages, où chacun veut paraître dur, on est à Hollywood, tout le monde joue, se fait passer pour ce qu'il n'est pas, tout le monde sauf ce Driver, qui lui est vraiment un dur. Pour s'en convaincre il suffit de voir le personnage joué par Ron Perlman qui ne fait que jouer aux durs.
Et le film détourne les clichés, dans une production hollymerdienne classique on aurait eu le père taulard qui revient, ça serait un vrai connard, qui bat sa femme etc, sauf que là non, Refn construit son personnage avec beaucoup plus d'habilité.
Et puis voir ce Driver, toujours dans l'ombre, être toujours au plus loin possible de la source lumineuse, pendant que Carey Mulligan, elle semble être dans la lumière.
Il y a une utilisation judicieuse du ralenti, par pour créer du fun on ne peut plus vulgaire pour la Plèbe et l'ado de 13 ans qui ne demande que ça, on n'est pas chez Zack *étron* Snyder, non contre toute attente les ralentis sont là pour créer du lyrisme et de la poésie.
Et comme souvent chez Refn il y a cette notion de sacrifice du "père" pour son enfant, relatif à la propre expérience de Refn.
Et que dire des scènes d'actions à proprement parler ? Elles sont géniales, brutales, courtes, ultra violentes. Dans la salle on entend des "oh la vache" alors que parfois il n'y a qu'un accident de voiture, sans doute car ce spectateur vient de prendre conscience qu'il n'y a pas besoin d'explosion (il n'y en a pas une seule dans tout le film) pour que ça soit impressionnant, mais d'une putain de mise en scène, et que c'est là que la jouissance peut naître, chez le spectateur.
Et c'est intéressant en sortant de la salle d'écouter les réactions des Kevins venu voir Fast and Furious à L.A., parce que finalement ils n'ont rien compris au film, à sa beauté, son lyrisme.
Aussi il y a une scène que je trouve de toute beauté où au ralenti, dans un ascenseur, le Driver déplace Irène, pour la mettre dans la lumière, c'est une fraction de seconde, et c'est sublime.