La manière de filmer est un peu lourde, caméra à l'épaule systématique, visage déformés en gros plans, le système s'aère un peu à la fin, mais c'est limite.
Cela étant, il n'y a plus beaucoup de critiques à formuler. Un peu comme « Tropa de Elite », on plonge dans l'imbécilité crasse, la vulgarité, la misère et bien d'autre choses qui nous font penser qu'on « dirait le sud ». Mais ce n'était pourtant pas bien.
Ce n'est pas épique, ça finit forcément mal, et il n'y a pas de trhiller spaghetti, c'est laid au début, ça finit de même. A part quelques actes de bravoure qui redonnent foi dans l'humanité, dans l'ensemble, ce type de banditisme ne peut vraiment faire rêver personne. Et c'est heureux, que les réalisateurs soient assez matures pour montrer la réalité qui manque particulièrement de panache et de glamour.
Les chefs sont gros, laids et puants, les petites frappes sont d'épouvantables débiles incultes et particulièrement dangereux. On préfèrerait avoir affaire à des Rotweillers.
La défiance de la vie facile pour les habitants du cru est aussi rendue de manière non manichéiste. Son contraire aussi, la fascination d'un milieu machiste pour les jeunes en manque de (re)pères (tués ou en prison) qui montre le cycle infernal auquel est confronté la pauvreté.
Ce qui fait la note, c'est surtout cette manière de mélanger les histoires, c'est sans doute déjà vu, mais ça renouvelle un peu le genre, et c'est assez efficace en instillant une notion d'ubiquité de la Camorra, et une notion de personnages multiples, donc de destins multiples, qui enlève toute notion d'héroisme, contrairement à un film comme « Scarface ».
Après l'affaire des déchets à Naples, voici un film qui donne envie de passer ses vacances dans le pays du libéralisme à la Berlusconi. Je plaisante, mieux vaut aller en Sicile ! Hé hé.