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Un visiteur
5,0
Publiée le 4 octobre 2009
Le choix des enfants est vraiment extraordinaire et l'on pourrais penser que le Thomas de 12/13 ans est "parent" avec le grand. c'est fou, ils ont la même intensité dans le regard les deux sont très bien, ce jeune garçon, Maxime Renard, m'a étonné, comment leur fait-on "jouer" les scènes comme celle de la colère qui est d'un tel naturel qu'elle ne paraît pas simulée??? La scène ou Thomas poignarde sa "mère", ou ce qu'il ne veux peut-être pas voir de cette mère est tout à fait terrible parce que vous avez voulu montrer non seulement les gestes mais le "résultat" de ces gestes, c'est assez difficile à regarder; dans certains films, ces gestes se font sans qu'on nous montre le "corps" . Ce doit être dur de filmer un enfant qui tue, ou qui croit tuer sa mère. Malgré cela, tout est si juste, le langage des corps et les regards, tout; magnifique mère adoptive, pauvre père qui se tue à ne pouvoir remplacer l'autre absent!!!! Très bon film, c'est si rare qu'un père puisse travailler avec un fils, là, c'est réussi,
Co réalisateur du film avec son fils, Claude Miller parvient à saisir la compléxité des sentiments ressentis par Thomas, jusque dans la dernière partie, froide et saisissante. "Je suis heureux que ma mère soit vivant" est un film réussit et intérprété par deux jeunes interprètes (les deux interprètes de Thomas) criants de vérités.
De première abord ce film semble très compliqué avec un début très brouillon avec beaucoup de flash back , des acteurs pas forcement top et la on se dit : dommage , l'histoire semblait très bien . l'histoire parlons -en , tirée d'un fait réel parle d'un sujet compliqué (voir synopsis ) mais en même temps très profond et dramatique . Passé en gros les 20 premières minutes , l'histoire se dévoile , la réalisation est meilleur , les acteurs expriment leur talent (l'acteur jouant thomas ado est vraimen très bon ), puis l'histoire se poursuit sans perdre en haleine le spectateur , on voit Thomas mené sa double vie , on le voit être heureux , commettre des erreurs à cause de la situation et puis vient cette scènes choquante , qui prend aux tripes tellement je ne mis attendais pas ( ceux qui l'ont vu reconnaîtront cette scène ) et enfin le film se conclut ,les 15 dernieres minutes sont vraiments biens . la réalisation est brouillone au début mais finit par se stabiliser , les acteurs eux sont vraiments très bons surrout ceux qui jouent les meres et thomas . la bande son est légère mais cela suffit . En résumé un très beau drame , une histoire malheureusement vrai , un film touchant , profond , voir choquant avec de bon acteurs .
Ce nouveau film de Claude Miller réalisé cette fois à quatre mains avec son fils Nathan ne laisse pas indifférent. Tiré d'un fait divers réel, cette histoire est d'une tristesse et d'une noirceur infinies. Une construction intelligente en flash-backs nous éclaire parfaitement sur la psychologie et la motivation des personnages. Une tension latente nous tient en haleine tout le long jusqu'au drame, prévisible, froid, terrible. Passé le fait que les personnages adultes ne prennent pas une ride en quinze ans, on est scotché à ce récit bouleversant et l'ensemble est parfaitement crédible. La mise en scène sobre et discrète est entièrement dévolue à l'histoire et aux protagonistes. Ceux-ci sont magnifiquement interprétés par un casting d'acteurs peu connus mais au talent certain. Vincent Rottiers est tout simplement juste. Une très belle prestation, rien à dire. Les mères sont aussi très bien toutes les deux : Christine Citti toujours impeccable (et sous employée au cinéma) et Sophie Cattani (qui fait tout de même un peu jeune physiquement pour le rôle). Un film fort, bouleversant et âpre qui ne laisse pas indifférent. Il reste dans la tête longtemps après l'avoir vu, même si on a envie de voir une bonne comédie en sortant de là et une furieuse envie de se refaire pour la énième fois Le père Noël est une ordure...
Les frères cinéastes ne manquent pas, mais les films réalisés par un père et son fils sont plus rares. Il est assez tentant (et plutôt vain) de chercher dans Je suis heureux que ma mère soit vivante ce qui appartient à l'un ou à l'autre. Il y a quelques dialogues et scènes plutôt durs qui semblent effectivement un peu étrangers à l'univers habituel de Claude, mais disons que c'est un film à 4 mains et n'en parlons plus. Il est d'ailleurs difficile de l'évoquer sans déflorer des éléments importants de l'histoire. Le début est assez hésitant avec une interprétation maladroite mais le dernier quart d'heure est absolument saisissant, les allers et retours dans le temps superbement faits, les personnages dits secondaires très intéressants (le père, la voisine, la mère adoptive surtout), la direction du jeu des enfants remarquables (une constante chez Miller). Quant au fait qu'il soit inspiré d'un article de Emmanuel Carrère, ce n'est guère surprenant tant on ressent presque physiquement le style particulier de l'auteur de La classe de neige (que Miller a adapté avec bonheur). On peut reprocher certainement beaucoup de choses à Je suis heureux que ma mère soit heureuse (image médiocre, sautes de rythme) mais son style sec, son scénario qui va rarement où on l'attend et l'ambigüité de son analyse des liens de sang sont autant de raisons de lui accorder plus qu'une attention polie.
Du Claude Miller pur jus, même si son fils Nathan lui est associé. Dans la filmographie magnifique de Miller, il y a ce thème qui revient : le mal que les adultes font aux enfants. Les souffrances que nous leur infligeons, par notre égoïsme, notre indifférence, notre absence. Il a rarement été aussi loin dans le très noir que dans ce film. Il s'approche d'un des sujets de discussion récurrents de notre temps: la légitimité de l'accouchement sous X et le besoin qu'ont les enfants adoptés de retrouver leur mère biologique. Le héros, Thomas, lui, a connu sa mère puisqu'il avait cinq ans lorsqu'elle l'a abandonné. Mauvaise mère, certes, mais surtout pauvre fille: affectueuse, mais capable de laisser Thomas quatre jours, seul avec son petit frère, encore bébé, pour partir avec une bande de copains.... ce qui vaut aux petits d'être récupérés par la DDAS. Puis adoptés par un "bon" couple. Le petit frère grandit bien: mais Thomas a trop de souvenirs de Julie, cette mère qu'il a très aimée, dont il ne se souvient que des bons côtés. Elle était fille de salle? Il la revoit infirmière. Gamin, il devient ingérable; ado, il veut à tous prix retrouver cette femme, ce qui n'est pas très difficile. A vingt ans, il va chez elle, il y a un nouvel enfant, avec encore un père parti... Elle accueille ces retrouvailles avec la même indifférence que l'ancienne séparation. Thomas s'incruste, il s'arroge un droit de protection sur ce nouveau petit frère, revenant quinze ans en arrière; il y a chez lui un très complexe mélange entre la haine et l'amour pour cette femme; il fouille dans ses affaires, trouve des photos d'elle nue, qu'il ne peut s'empêcher de regarder. Jusqu'à ce que tout cela, tout ce refoulé, ce soit trop, jusqu'à cet acte d'une violence incroyable.... C'est un très beau film, qui traite en vérité d'un sujet grave, servi par une distribution impeccable: Vincent Rottiers, Thomas à 20 ans. Et Sophie Cattani, qui donne à Julie, la pitoyable Julie, une extraordinaire présence.
Dur, éprouvant, brutal, forcément dérangeant, c’est un film fort, qui reste dans la tête et le cœur bien après la fin…. La violence féline de Vincent Rottiers (Thomas) est à mon avis un atout majeur qui renforce l’impact que cette œuvre peut avoir sur nous. Le parti pris de mélanger trois époques distinctes de la vie du garçon rend aussi les choses paradoxalement plus claires ! Et, pour couronner le tout, le personnage très ambigu de la mère nous aide à comprendre la réaction dramatique de son fils. Un coup de poing dans la figure. Une réussite.
Je suis heureux que ma mère soit vivante est une très belle surprise, qui ne donne pas envie à la bande-annonce et à l'affiche ainsi qu'au thème. En revanche, une fois qu'on est dedans, on y est pour de bon et on rentre sans rechigner dans cet univers âpre, noir et douloureux. L'histoire devient réellement passionnante quand Vincent Rottiers (très beau dans ce rôle) s'en mêle. Effectivement, en dehors des scènes avec la vraie mère, le début n'est pas très prenant. Mais dés que Vincent Rottiers en prend les rênes, ça devient très fort. La fin est peu reluisante, mais pas complaisante non plus! Le drame à la base du scénario est très bien filmé, pas d'espaces sombres comme à l'accoutumée (l'appartement est empli de soleil). La confrontation Citti-Cattani est très belle, et le visage de Rottiers sur lequel se ferme le film restera pour très longtemps dans les mémoires. La musique n'est pas à mon sens le point fort du film, elle en devient parfois un peu plombante (elle ajoutait d'ailleurs un caractère très rébarbatif à la bande-annonce). En revanche, on retient le grand talent scénaristique de Le Henry, et la très belle réalisation du tandem père-fils Miller, bien que certaines scènes manquent un peu de justesse (durant l'enfance surtout). Il n'empêche que c'est un beau film, qui distille, malgré toute sa froideur, des notes d'espoir et de gaité, par le bon usage d'une lumière pas sombre. Et puis on se souvient que c'est Jacques Audiard qui produit. Et on se dit: ç'aurait tout à fait pu être un film de Audiard, mais les Miller le font sien, et retrouvent une intensité que Claude Miller en solo avait perdu avec un secret, que je n'avais pas vraiment aimé.
Peut-être est-ce le fait de savoir que père et fils ont tourné cette oeuvre ensemble qui rend le film et les personnages beaux et puissants. "Je suis heureux que ma mère soit vivante" (titre étrange, peu vendeur, directement axé dans cette intimité à dévoiler) est en tout cas ce que Claude Miller a fait de mieux depuis déjà longtemps. Accompagné de son fils Nathan, le film sonne comme une révérence au devoir paternel, tout du moins éducatif puisque le film ne parle que des mères. Tout se mue subtilement en une douleur de plus en plus forte et indicible dans le coeur de Thomas, à la recherche du visage de sa mère. Construit sur une alternance qui édifie la psychologie de son personnage, le récit permet de garder une cohérence au sein d'un drame surréaliste et pourtant parfaitement banal puisqu'il existe des milliers de cas communs. Entre les faux parents au comportement maladroit et les flash-backs dans l'enfance de Thomas, où un bout de chair de sa mère, la naissance d'un sein ou les jambes reluisantes appartiennent au souvenir, c'est avec ces bribes que Thomas arpente jour et nuit, d'abord dans son inconscient et puis soudainement quand l'adolescence apparaît, l'existence de sa mère. Dans tous les passages en flash-back, Miller(s) utilise tout ce qu'il peut pour raccrocher sa mise en scène au monde de l'enfance ; évolution à prendre en exemple, les séquences présentes fourmillent de symboles adolescents puis, soudainement, quand Thomas a 20 ans, son personnage est terriblement violent et crédible parce qu'il a existé en 45 minutes. Dans cette architecture loin d'être aléatoire de la formation des êtres, Miller sert lentement, doucement, l'arrivée du drame. La présence extraordinaire de son comédien Vincent Rottiers et Sophie Cattani en mère pathétique font vivre ces personnages par un simple regard. Il y a dans celui-ci l'absence du jeu artistique, juste un signe vrai et parlant entre eux, qui navigue encore de façon incertaine entre le désir de retourner dans l'en
un film psychologique intensse grace a la prestation des 2 acteurs principaux , accrochez vous!une histoire de vie angoissante , perturbante , des sentiments forts qu'on vit grace au grand écran...
Du fait divers en soi prometteur relaté par Emmanuel Carrère, les Miller père et fils tirent un piètre essai psychologique très mou, très fade, dont on retient surtout les maladresses : les acteurs qui ne prennent pas une ride en quinze ans, la mère poignardée au dos/au ventre/vidée de son sang/laissée pour morte que l’on retrouve dès la scène suivante bon pied bon oeil ne gardant de son agression qu’une minerve autour du cou ! Encore un tirage abusif sur le crédit illimité dont dispose Claude Miller auprès d'une certaine critique…
Un film peut être un peu flou dans le 1/3, puis la force du scénario commence a agir gràce aux acteurs superbe et à la mise en scène toujours fluide des Miller. Un beau film poignant, du cinéma Français comme on l'aime.
film très beau très poignant !!! une histoire vraie qui touche réellement !!!! et les acteurs sont d'un naturel remarquable ! et personellement j'ai adoré voir mes enfants sur grand écran !!! (personnage de patrick/francois bébé !!!)