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vanou97
44 abonnés
633 critiques
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3,0
Publiée le 15 décembre 2011
Je suis heureux que ma mère soit vivante, une histoire authentique tragique racontée par un père & son fils sur une relation mère-fils. La mise en scène est convaincante, la chute troublante!
Miller tourne à vif ce morceau de vie où les acteurs sont parfaitement au point. Le spectateur est quant à lui happé par ce tiraillement psychologique. Une réussite.
En effet, il est très dur de parler d'un tel film. Personnellement, ce film me parle beaucoup, mais il est compréhensible que ce ne soit pas le cas de tous. Point fort : le film représente bien une certaine classe populaire.
Un film sur la dure réalite d'un orphelin en quete de sa mere, d'une identite. Ses difficultés dans la vie, on s'attache quand meme à cet enfant que l on voit grandir avec ses problemes comportementaux. Un coup de surprise sur la fin. Beau film sur un sujet pas évident.
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12 426 critiques
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4,0
Publiée le 10 mai 2011
C'est un film qui bouleverse parce qu'il est inspirè d'un fait divers, une histoire d'amour-haine entre un gamin abandonnè et sa mère biologique enfin retrouvèe! "Je suis heureux que ma mère soit vivante" (quel joli titre) s'oriente d'emblèe vers une mise en scène sobre! Assistant de Godard et Truffaut, c'est Claude Miller (èpaulè par son fils Nathan) qui resserrent la camèra sur les visages en laissant dècouvrir chez le personnage principal de Thomas d'inquiètantes obsessions! Les deux Miller sont en fait à la recherche des non-dits dans les regards des protagonistes, et arrivent illico à nous mettre sous haute tension, conscient du drame inèluctable! Sophie Cattani joue à la fois une mère touchante par sa maladresse et horripilante par son inconscience! Ici la douleur permanente dans les yeux bleus glacials et dèlavès de Vincent Rottiers se ressent, on peut d'ailleurs lire toute sa rage et son dèsespoir contenus dans son regard (et sur cette magnifique affiche du film). Une oeuvre touchante avec un acteur poignant d'authenticitè, lâchè comme une sorte de fauve dans un territoire dèvastè! Pas de Cèsar donc pour Vincent Rottiers qui fût nommè dans la catègorie meilleur espoir masculin en 2010 mais cela ne fait aucun doute qu'il en dècrochera un dans les annèes à venir...
Le film est globalement lent et pourtant on ne s'ennuie pas tant l'intensité psychologique nous tient en haleine. Il ne se passe pas grand chose en terme d'action, tout est dans l'évolution des personnages et de leurs relations. Les acteurs sont très bons, à la fois justes et graves. Le scénario fonctionne bien, et offre par moments des surprises, de l'inattendu, un peu de suspense. Un film très prenant.
Un jeune homme part à la recherche de sa mère biologique qui l’a abandonné à l’âge de 5 ans. A 20ans, il l’a retrouve, à l’insu de ses parents adoptifs, et commence à vivre une double vie entre ses 2 familles. Complètement déstructuré et jamais remis de cette séparation initiale ; la relation à sa mère biologique semble très vite malsaine. Les Miller, père et fils, nous conduisent dans les dédales de l’esprit d’un jeune homme en quête d’identité, jaloux d’une mère qui n’a pu lui offrir ce qu’elle peut offrir à d’autres aujourd’hui. On sent bien le drame se nouer devant la caméra ; les plans s’enchainent et le malaise monte. D’une réalisation sobre et porté par des acteurs sincères, ce fait divers glace le sang ; d’autant plus que l’on ne connaît pas les motivations psychologiques des 2 parties (mère et fils) à continuer une histoire que l’on perçoit très vite comme fatale. Par contre, la relation ambiguë enter la mère et son fils sonne parfois faux tout comme la dépression du père adoptif. Ce sont les 2 seuls bémols de cette histoire tragique dont la leçon est dictée par le fils à la fin du film : « je suis heureux que ma mère soit vivante ».
La crise identitaire est ici la grande question que se pose Claude Miller pour son 14 èmes longs où il le réalise pour la première fois avec son fils,c'est un film troublant qui marque les esprits, il joue sur la complexité des sentiments à la fin on ne sait pas quoi penser.
Savoir d'ou on vient, peut parfois se révélé dramatique, comme le montre ce film. mention spéciale à sophie cattani qui est criante de réalisme dans son rôle de mère limite cas "sos" et un peu neuneu.
Filmé sans aucun artifice, à fleur de peau, à dimension humaine, ce film au titre aussi maladroit qu'évocateur met en scène une histoire forte de gravité et de justesse, démontrant qu'il existe encore quelque part sur Terre un cinéma français d'une puissance émotionnelle et narrative d'exception, communion entre les interprètes, les cinéastes et le spectateur.