Bota nous sert un autre Hellraiser, et franchement il faut reconnaitre que son passage dans la saga n’a pas été des plus flamboyants, ce Deader étant surement le moins bon épisode avec le tout dernier. C’est atroce !Déjà coté casting on ne peut pas dire que ce soit terrible. L’héroïne, plutôt prometteuse au début avec un personnage de caractère et assez intéressant de journaliste de l’extrême finit par devenir des plus quelconque et des plus inintéressantes, entrainée, il est vrai, dans une histoire tellement invraisemblable qu’elle devient elle-même forcément inconsistante. Elle est entourée d’acteurs aux talents variables, mais surtout dotés de personnages exécrables. Le summum étant celui de Marc Warren, mais enfin le grand méchant (je parle du chef de la secte) est un antagoniste totalement ridicule aussi. En fait il n’y a pas un rôle qui tienne vraiment la route, et l’impact s’en ressent sur le film.Le scénario est archinul. Mou du genou, répétitif, vide de sens, maniant comme un bulldozer les passages de la réalité au rêve, offrant un ensemble d’une incohérence totale, en plus de cela les éléments de la saga sont totalement absents. Pinhead fait deux ou trois apparitions quasi-subliminales, l’ambiance poisseuse est faiblement au rendez-vous, et il y a des dialogues réellement nuls. Le summum c’est la réplique débile de Warren juste après avoir constaté qu’il a un « petit problème ». Ça casse pratiquement tout le passage.La réalisation est encore acceptable. Bota ne semble pas être un mauvais metteur en scène, mais il faut avouer qu’il n’a pas de scénario solide. Il fait quelques efforts pour ménager des scènes assez bonnes (le final notamment ou l’exploration de l’appart), mais il ne peut pas sauver un désastre à lui tout seul. Décors et photographie sont moins percutants qu’attendus. L’ambiance manque en effet de glauque, et les décors n’ont rien de folichon, s’avérant même bien faible pour l’épilogue par exemple. De même les effets horrifiques, pas très nombreux, sont réussis, mais il est difficile d’accepter la faiblesse du nombre de créature, point fort d’Hellraiser.Musicalement le film ne fait pas un énorme effort, mais il faut avouer que le générique minimaliste pouvait laisser espérer quelques intentions, finalement non concrétisées.En clair Hellraiser Deader est un épisode très faible, qui tient vraiment sur quelques qualités visuelles. L’histoire n’est qu’une bouillie ridicule, et c’est là où l’on se rend compte quand même du poids d’une bonne histoire, ou même allé, d’une histoire potable, dans un film. Je lui donne 1.