Pour Sean Faris, l'acteur principal de Never back down, le film ne fait pas l'apologie de la violence. "Il y a une vraie leçon à tirer de l'histoire de mon personnage", explique-t-il. "Au début, Jake est plein de colère, il déteste tout le monde et veut détruire tout ce qui est une menace pour lui. En prenant de l'assurance, il va décider de continuer son entraînement non seulement parce qu'il lui offre l'occasion d'évacuer sa frustration, mais aussi parce qu'il lui permet de pleinement se réaliser. Il ne se bat pas pour aligner les victoires, mais pour avancer dans la vie. C'est un message qui compte énormément."
Never back down dévoile les coulisses du MMA (Mixed Martial Arts ou Arts Martiaux Mélangés), un sport de combat extrême très populaire aux Etats-Unis, où presque tous les coups sont permis. L'histoire du MMA, qui s'est imposé comme le sport de combat le plus spectaculaire de ces dernières années, remonte aux années 20, lorsque la famille Gracie organisait des combats de vale tudo (littéralement "tout est permis" en portugais) au Brésil. Se pratiquant autrefois sans règles et considéré comme très dangereux, le combat libre est devenu un sport à part entière très encadré et réglementé. Combinant le jiu-jitsu, le catch, le muay-thaï, le karaté, le sambo, le judo et d'autres arts martiaux, les combattants du MMA utilisent la lutte et des coups de pied et de poings pour battre leur adversaire et impressionner les spectateurs par leur maîtrise de nombreuses techniques de combat.
Le réalisateur Jeff Wadlow explique que ce qui l'a attiré dans Never back down étaient de rentrer au coeur de l'univers du MMA : "Le projet m'intéressait beaucoup parce qu'il me donnait l'opportunité de filmer des combats comme on ne l'avait jamais fait. Les combats de MMA sont très impressionnants parce qu'ils mélangent plusieurs techniques, c'est très spectaculaire. Ce sport est aujourd'hui très populaire dans notre pays, bien plus que la boxe. Bien que quelques films s'y soient un peu intéressés, aucun n'a jamais montré le MMA de l'intérieur et placé le spectateur au coeur du combat. Je voulais révéler ce monde dans ses moindres détails, comme l'entraînement des combattants, les tactiques qu'ils emploient. Mon objectif était de donner au spectateur l'impression de participer lui-même aux combats."
Avant le début du tournage, les acteurs ont subi un entraînement rigoureux sous la direction des coordinateurs des combats et des cascades Damon Caro et Jonathan Eusebio, qui ont travaillé sur des films de très grande envergure, demandant nombre de scènes physiques, comme 300, La Mort dans la peau, La Vengeance dans la peau, Die Hard 4 - retour en enfer ou encore Spider-Man 3.
Pour donner plus de "poids" à son rôle, l'acteur Sean Faris, le jeune héros de Never beack down, a suivi une préparation physique intense, à raison de sept heures par jour, six jours par semaine. Il a ainsi gagné presque sept kilos de muscles.
L'acteur Djimon Hounsou, qui a étudié les arts martiaux et la boxe pendant sa jeunesse en France, incarne un vétéran des arts martiaux dans Never back down. Il raconte : "J'ai fait sept ans de kung-fu et cinq ans de boxe, cela m'a beaucoup aidé mais je me suis quand même entraîné pour le film. J'ai passé deux ou trois semaines avec les cascadeurs avant le début du tournage. Pour être franc, la pratique du MMA a été pour moi un peu douloureuse, j'ai découvert des muscles que je ne connaissais pas, mais c'était très amusant ! Et puis un rôle comme celui de Roqua qui est censé tout savoir vous met toujours un peu la pression, c'est une chose que j'aime bien." L'acteur délivre ensuite un message de sagesse aux amateurs d'arts martiaux : "Comme lui, je pense qu'il faut avant tout être responsable pour pratiquer les arts martiaux parce que c'est un sport qui peut être très dangereux. Que ce soit le kung-fu, le karaté ou le MMA, il devrait y avoir une loi qui interdit les combats en dehors des salles de sport parce que les arts martiaux ne doivent pas être utilisés à tort."
Les coordinateurs des cascades de Never back down n'étaient pas les seuls spécialistes des arts martiaux sur le plateau puisque le producteur David Zelon a pratiqué pendant deux ans le krav maga, un art martial israélien redoutable.