Contrairement aux critiques assassines qui écrivent en pensant voir un énième film de combat puéril pour ados, "Never back down" se révèle être une bonne surprise. Mieux encore, une excellente surprise. Mais mettons tout de suite les choses au clair : le titre, moralisateur, est lâche. Car de ce sous-"Fight Club" (il faut quand même avouer que l'idéologie philosophique de Fincher n'a pas la même identité ni la même consistance!), il y a beaucoup à retenir. Pour commencer, Sean Faris, un sosie de Tom Cruise en guise de premier rôle, beau et jeune acteur que l'on espère revoir très vite sur grand écran tant son physique accroche hargneusement la toile. Grâce à son charisme, il en impose face à son adversaire, le tout aussi crédible Cam Gigandet, blond typé exhibant fièrement son torse. A leurs côtés, Djimon Hounsou, en professeur décomposé et touchant, toujours aussi puissant, ainsi que la copine blonde à belle poitrine, pour une fois pas si nunuche que ça. A noter en plus la courte mais saisissante composition de Leslie Hope, souvent vue dans des séries télévisées, et de l'hilarant Evan Peters dans le rôle du bon pote un peu bouffi. Mais hormis ce casting joliment nuancé et équilibré, il y a un art de la mise en scène, d'une efficacité à couper le souffle, jamais prétentieuse, qui certes abuse par certains moments d'effets clippesques un brin faciles, mais tient la route, et surtout, rythme incroyablement bien le film d'un bout à l'autre. La photo assure des couleurs moites et confortables, et la B.O. gentiment branchée, quoique souvent trop présente, installe le film dans le carcan ado ultra-agréable, sans trop en faire. Mais la différence ici, c'est que les clichés sont assumés à 100%, et que le spectacle aux chorégraphies époustouflantes (quelle classe, ce free fight!) s'allie à une palette de sentiments plus expressifs qu'à l'accoutumée. Difficile à croire vu l'affiche et le titre, mais pourtant, les relations au passé qu'entretiennent le héros et le prof de comb