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titusdu59
75 abonnés
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4,5
Publiée le 1 janvier 2012
Dino Risi, avec ce "Fanfaron", a réalisé quelque chose de très fort. Car derrière ses allures de comédie légère et volatile, ce film cache un réquisitoire, ou plutôt un témoignage sur l'oisiveté (et aussi ce qu'elle entraine) à la fois grave et sérieux, ce qui le rend encore plus puissant, tout particulièrement lors d'un dénouement scotchant, et véritablement innatendu. Mais ça ne s'arrête pas là. En effet, s'il est remarquable dans son écriture, "Le fanfaron" l'est tout autant dans sa réalisation, et sa direction d'acteurs (est-il vraiment nécessaire de parler de l'interprétation de Vittorio Gassman?), et il en devient une perle artistique. Peut-être pas tout à fait billant, mais vraiment pas loin.
Une des nombreuses et belles réussites du cinéma italien des années 60, qu'on ne saurait réduire à son étiquette de comédie. L'insouciance est teintée de mélancolie, la légéreté est voisine de la tragédie, le sens est frère de l'absurde, et toujours cette question récurrente: comment vivre sa vie sans passer à coté? Gassman est énorme et l'Italie est toujours aussi belle.
Comment parler du FANFARON en enlevant le charmant ‘tutuuttt’ du klaxon ? LE FANFARON, c’est du son, de l’image, un mouvement perpétuel que l’on n’imagine pas finir. Trintignant et Gassman sont absolument excellents dans leurs rôles respectifs. Le rythme du film est effréné, et on finit à se plaire dans ce jeu sans morale, et même à donner raison au charmant Vittorio. Quant à la fin, elle est épatante par son imprévisibilité ; et par la morale qui s’en dégage…plutôt, l’immoralité. Tutuuuut, et c’est reparti !
Une comédie Italienne jubilatoire et déjantée co-scénarisé par Ettore Scola et réalisé par Dino Risi !! Un week-end de 15 aout en Italie, un étudiant préparant la révision de ses examens en Septembre rencontre hasardeusement un automobiliste qui le fera sortir de son taudis pour deux jours de pur folie auquel on est pas au bout de nos surprises. La première partie fait croire que le conducteur peut paraitre ètre un boulet et puis petit à petit va naitre une amitié entre les deux hommes. Courses de bagnoles, vannes cocasses sur chaque lieux ou ilos s'arretent et puis, coup de chapeau, le type est marié et père de famille alors qu'on les croiraient du mème age comme quoi on peux s'attendre à tout. La fin est assez innatendue dans les circonstances joviales pour ma part. Dino Risi signe une excellente mise en scène qui donne envie de découvrir l'Italie, ses restaurants, ses plages, ses villes etc.. Il est servit par deux comédiens en forme, Vittorio Gassman au sommet de son talent qui dégage une liberté de jeu incroyable au coté de Jean-Louis Trintignant excellent en coincé. Une belle surprise que ce film à découvrir.
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5,0
Publiée le 28 octobre 2009
Un des fleurons de la comèdie à l'italienne rèalisè par un maître du genre, Dino Risi! Vittorio Gassman incarne un allumè du volant fantasque et dèsinvolte, d'où le titre italien "il sorpasso", celui qui dèpasse les autres! il est accompagnè, dans cette folle virèe d'un week-end du 15 août ensoleillèe, par Jean-Louis Trintignant, remarquable dans son rôle de faire valoir, incarnant la morale et la biensèance! Le soleil en pagaille, l'insouciance insolente de la douceur de vivre, tout cela bien sur est trop beau pour durer, car derrière le rire provocateur de Gassman se profile l'ombre de la mort! "il sorpasso" c'est aussi la sublime Catherine Spaak, adolescente moderne et dèlurèe qui marqua l'imaginaire de son èpoque mais c'est aussi son anecdote, florilège de situations et de personnages drôles ! Un film admirable superbement interprètè, qui s'épuise dans ce klason mythique sur les routes italiennes, lancè de la non moins cèlèbre Lanca Aurelia blanche et accompagnè par des chansons italiennes de toute beautè...
Une tuerie absolue!! rarement la liberté s'est autant révélée autant attractive et autant libératrice que dans "el sorpasso". Ce qui est admirable dans ce film c'est que la sensation de liberté n'est pas idéalisée un seul instant s'assimillant parfois a des echecs cuisants ou a des situations peu reluisantes(la famille de gassman). Mais qu'importe!on se voit emporter par l'energie des deux acteurs principaux (fabuleux) et par la soif de vie de bruno cortona (magnifique scene ultra sensuelle:le slow). Bref c'est un chef d'oeuvre absolu de la comédie italienne des années 60, inoubliable.
Un art du récit très subtile. On ne peut mieux filmer le quotidien, et surtout on ne peut mieux montrer les choses avec légèreté comme en passant, l’inconséquence, une forme de cynisme, de beauferie derrière la dolce vita des années 60. Un esprit très grinçant dans un gant de velours. C’est aussi dur que « Les monstres » mais sans caricature, ce qui est peut-être pire. Le duo Gasman Trintignant est formidable évidemment.
Admirable Fanfaron incarné par le déchaîné, bavard et insolent Vittorio Gassman... Derrière cette énergique comédie du début des années 60 se cache une fine analyse d'une société italienne en pleine "modernité" trompeuse: les grandes plages, les fêtes, les vacances, les voitures et les routes ne cachent pas la solitude et le mal-être d'une génération qui, 15 ans seulement après une guerre qu'elle veut oublier, a accès à tout le matérialisme ambiant. La lumineuse beauté moderne de Catherine Spaak et la touchante naïveté de Jean-Louis Trintignant accompagnent notre Fanfaron sur les routes de Rome et sa région, un 15 août 1962...
Un film réjouissant, genre nouvelle vague avec cette folie, ce rythme et cette linéarité très accessible autour d'une amitié soudaine et sincère. Comique et sautillant qui met en perspective les deux tempéraments qui au fil de leurs rencontres dévoilent des attachements et une certaine complémentarité mais qu'il faut prendre comme le symbole d'une Italie qui va de l'avant en écrasant tout sur son passage et en écrasant même cet homme réservé mais qui avait sa place dans une société plus traditionnelle.
Un chef d'oeuvre de road-movie à l'italienne, avec un Vittorio Gassman énormissime dans sa Lancia Aurélia sous la musique jazzy de Riz Ortolani. La découverte d'une Italie en pleine mutation dans cette comédie plus profonde qu'elle en a l'air.
Pied de nez à la noirceur du cinéma néo-réaliste italien en plein déclin, la comédie à l’italienne est née d’une volonté d’instaurer un bilan désabusé des interrogations et désillusions de cette décennie de l’après-guerre en insufflant un ton léger, bouffon et satirique aux doutes nés du boom économique. De ce courant artistique basé sur l’étude de mœurs et le jeu des acteurs naîtront quelques perles comme ‘Le fanfaron’. Posant un regard plein d’amertume sur cette Italie en plein renouveau politique et social, ‘Il sorpasso’ parvient délicieusement à marier la repartie la plus débridée au désespoir le plus noir. Dans cette prodigieuse analyse contemporaine de l’Italie du début des années 60, D.Risi n’hésite pas à ridiculiser le couple à l’italienne et la moralité catholique tout en initiant un vent de liberté sur la jeunesse de l’époque. Vittorio Gassman, le matamore, incarne avec excellence ce mélange de désillusion et de liberté. Celui qui fut certainement le plus grand acteur que la botte transalpine ait jamais connu anime ce film d’une énergie et d’un ardent appétit de vivre communicatif. Son caractère impulsif de faux brave se verra confronté au caractère introverti du jeune étudiant incarné par Trintignant. Et c’est ce contraste des individualités qui fait la force de ce film puisque les personnalités vont se révéler tout au long de ce road-movie. Parabole riche en leçons de vie, ce film nous fait réfléchir sur tous ces petits plaisirs dont nous pouvons faire preuve d’abstinence lorsque nos envies sont inhibées par ce poison qu’est la timidité ou la peur de l’échec. ‘Il sorpasso’ sonne comme un clinquant parcours initiatique dont nous ne pouvons ressortir indemnes, une sorte d’allégorie sur cette vie dont nous ne semblons pas maîtriser la destinée. Vivifiée par une roborative musique ritale, cette formidable photographie d’une Italie perdue entre poids du passé et désinvolture, agrémentée d’une vaudevillesque étude de caractères reste un de mes films de chevet.
Quel bonheur de revoir de film et surtout de le decouvrir sur grand écran:acteurs épatants,humour et dialogue idoines,émotion à la fin... Un pur bonheur!
Fleuron de la comédie italienne des années 60, il faut reconnaître qu'encore aujourd'hui ce "Fanfaron" sait nous emballer à plus d'un titre. Drôle, chaleureux et attachant, Dino Risi nous offre une comédie comme il n'y en a plus aujourd'hui, hymne à l'amitié et à la joie de vivre, mais sans oublier les fondamentaux pour autant. En effet, le film réussit à ne jamais tourner au "buddy movie" peinard, car en plus de s'appuyer sur de formidables personnages, il peut compter sur un scénario permettant rebondissements réguliers et rencontres savoureuses. Et tant pis si le rythme se fait parfois un peu plus lent, car nul doute que ce "Fanfaron" aura su nous réjouir comme c'est rarement le cas au cinéma, Vittorio Gassman et Jean-Louis Trintignant n'étant au passage pas en reste côté interprétation. Un régal.
Le terme de "comédie dramatique" aurait pu être inventé pour ce film sans faille, un des fleurons du magnifique cinéma italien des années 50 à 70, "trente glorieuses" indispensables du 7ème art. Pouvant être aussi bien classé dans une sorte de "road-movie social", d'ode à la Dolce Vita ou à la solitude des hommes -timides ou fanfarons- porté tambour battant par un scénario impeccable et de bien belles images de l'Italie des années 60, ce bijou devient finalement mémorable et indispensable grâce au duo Trintignant (plus vrai que nature en étudiant italien timide aux potentiels ne demandant qu'à s'épanouir au côté d'un mentor)- Vittorio Gassman (invraisemblable de talent, une nouvelle fois) V.O.S.T. obligatoire pour profiter de toute la richesse de ce chef-d’œuvre!
Véritable carte postale de l'Italie des années 60 (mis sur pellicule par un noir et Blanc simple mais très beau). Dino Risi fait vivre à Vittorio Gassman et Jean-Louis Trintignant une belle histoire d'amitié tout en restant dans la comédie Italienne bien propre à Dino Risi, c'est d'ailleurs grâce à ce genre de réalisation que l'on comprend que c'est lui le maitre de la comédie Italienne. Véritablement un ode à la liberté, à l'amitié et à la Dolce Vita. Martin, Le Frisson de la Pellicule.