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Un visiteur
5,0
Publiée le 29 septembre 2006
Un film extraordinaire : un étudiant révisant chez lui est embarqué en voiture à travers l'Italie par le "fanfaron". Ces deux personnages aux caractères apparament opposés prennent conscience qu'ils sont peut être autre chose. Au delà de cela, c'est peut être juste une histoire très commune, mais racontée avec brio...
Ce film est sans conteste un chef d'oeuvre du cinéma italien. A voir absolument.
Un authentique chef d'oeuvre de la comédie italienne douce amère, le must du road movie (l'italie en lancia aurelia!), film à la fois drôle et émouvant, tendre et féroce, léger et profond, joyeux et mélancolique, euphorique et désenchanté.
Comédie à l’italienne sympathique dans laquelle Gassman, grand tchatcheur et flambeur entraîne le pauvre Trintignant, parfait en étudiant coincé, dans une virée folle.
On passe un très bon moment avec ce fanfaron qui fort généreux se charge de l'éducation d'un pauvre garçon un peu niais incarné par un Trintignagnan au top de sa poetique apathie. Gassman est parfait en playboy qui craint un peu, style Dujardin dans un gars une fille. La fin est un peu brutale pour un film qui est quand meme avant tout une charmante comédie.
Superbe film que j'ai revu avec un plaisir non dissimulé, magnifique prestation de Gassman et Trintignan. Pas de morale, mais plutôt une leçon de vie. A voir ou revoir d'urgence !
Ce film célèbre est profondément italien des années 60 et aujourd’hui avec un peu de recul, s’il perd de la force de sa nouveauté de l’époque, il gagne en témoignage documentaire. Risi n’est ni Antonioni, ni Fellini, ni Visconti et sa mise en scène ne peut leur être comparée…C’est le seul point faible.Tout le reste est remarquable et a apporté au cinéma italien un souffle de liberté de style qui le sort ainsi de la ‘’commedia dell arte’’. Gasman par exemple ne joue pas un personnage, il est lui même ainsi que la plupart des autres acteurs tous profondément italiens. Trintignant dénote pour accentuer le contraste extraverti/introverti mais il est si juste que tout se passe bien. C’est évidemment un film de moraliste car Risi prend des poses pour laisser Bruno exprimer ses souffrances dues à ses mauvais choix de vie, Il condamne également Roberto qu’il juge vraiment trop ballot et trop faible et qui n’a pas le droit de se tromper. Il y a beaucoup de dire sur le ‘’fanfaron’’ et, en parler est mérité mais les commentaires devant éviter les analyses trop fouillées, restons bref.
Un Romain hâbleur, désinvolte, charmeur et... fanfaron, fait la connaissance d'un étudiant en droit studieux et complexé. Il va lui faire vivre deux jours de randonnées trépidantes de Rome à Viareggio...
"Le fanfaron" est un film de Dino Risi réalisé en 1962. Il décrit la rencontre fortuite de 2 hommes que tout oppose: l'un étudiant en droit est timide, l'autre qui vit de l'air du temps multiplie les coups d'éclats au volant de sa voiture de sport. "Le fanfaron" est un film que l'on regarde aujourd'hui avec nostalgie, c'était l'Italie des années 60 baignée de soleil qui dansait et s'amusait au son du hit "guarda come gongollo" d'Eduardo Vianello. La voiture de Bruno Cortona (Vittorio Gassman) est une Lancia Aurélia et la route parcourue "à toute berzingue" est la via Aurélia, l'artère qui sort de Rome qui symbolisait la route générationnelle des vacances, à l'époque. Derrière le soleil et les jolies femmes, il y a un "road movie" et un duel entre 2 hommes que tout oppose. Le début de leur voyage se construit autour de la "cohabitation" pour évoluer vers une relation plus amicale alors que les 2 amis vont se séparer.
Pourtant, cette longue balade en voiture, plus dramatique qu'il n'y parait, symbolise surtout l'opposition de 2 "Italies" que tout oppose: celle de Roberto, honnête et mal dans sa peau contre celle de Bruno, rusé et individualiste....qui s'imposera à la fin du métrage compte tenu des circonstances.
Le film "pétille" tant au travers de son interprétation (Jean Louis Trintignant, Vittorio Gassman et Catherine Spaak notamment) que de sa bande originale écrite par Riz Ortolani.
Avec l'énergie de Gassman en fanfaron et le flegme de Trintignant en étudiant, ce n'est pas seulement la personnalité des personnages qui s'oppose mais aussi celle des acteurs. Un résultat qui n'était pas forcément recherché par un réalisateur sur qui la gloire semble de nouveau tomber par hasard. Ce n'était pourtant pas faute d'aborder les mœurs plus largement et avec plus d'esprit critique que jamais, mais Risi n'y peut rien : son travail est toujours teinté de cette insouciance comique et parfois presqu'immature qui le rend comme accidentellement immortel.
L'immature, c'est bien le personnage de Gassman : crispant, rétrograde quand ça lui plaît et progressiste quand ça l'arrange, il est l'archétype insupportable de l'homme opportuniste ne vivant que pour lui-même sur le dos d'une société devenue libérale aux mauvais endroits.
Surprise, c'est de ce même homme qu'on finira par s'attacher, mais pas du fait que ses préjugés vont tomber. La première impression sur lui est la bonne, nous avait averti sa femme, et c'est effectivement nous-même, spectateur, qui évoluons au même titre que le timide étudiant à mesure que les péripéties tout à fait contrariantes du duo défilent, et l'on finira par s'habituer aux pires tics de l'énergumène.
Même soixante ans après, Risi nous fait vivre une évolution de la société aussi violente qu'elle fut longue. En une heure et demi de road movie.
Ce film est la rencontre insolite d'un fanfaron cynique et volubile et d'un intellectuel introverti. Elle donne lieu à un road-movie quasi voyage initiatique. Dino Risi révèle ses talents d'ontologiste et dissèque ces personnalités opposées et la manière dont elles se compensent pour tendre vers un équilibre qui ne viendra peut-être jamais. La plupart des mythes de l'existence sont scalpés, tels l'enfance, l'amour, le jeu de la séduction... Pour autant, et bien qu'amer et acerbe sur l'existence, que Dino nous rappelle éphémère à multiples reprises (le bord des routes jonche de cadavres accidentés), le ton se fait léger, parfois drôle, souvent irrésistible. Le seul défaut du film est une technique parfois rudimentaire. Un film majeur.
Chouette comédie italienne provenant de la grande époque du genre. Des personnages très sympathique et marrants, tout comme les situations dans lesquelles ils nous embarquent. Le récit est rythmé et il y a des jolies répliques. La fin que je ne raconterai pas, je l'avais vu venir depuis le début.
Un joli duo d'acteurs pour ce road movie à l'italienne qui ne nous raconte pas grand chose, et qui se laisse voir avec plaisir (mais sans plus). Quelques branchés vaticanologues s'amuseront avec juste raison de la bonne blague anticléricale spoiler: "Non habemus cricus. Navratus !" .
Le Fanfaron est une œuvre qui traverse et traversera les années éternellement car elle parle de thèmes comme les rapports sociaux, l'amitié, l'amour de manière très habile. Le réalisateur Dino Risi met en scène deux personnages que tout séparent mais qui s'emboitent à la perfection pour former un duo improbable. Ce tandem représente une facette de la vie avec des amis que l'on peut avoir avec des traits de caractères différents mais que la vie parvient à créer. Cela va de même pour le thème de l'amour qui n'a aucune logique parfois. Chacun de ses personnages se nourrit de l'autre au fil du film et montre que la vie est fragile et que l'excès peut aboutir à des drames. On aime cette rencontre et cette combinaison entre ces deux acteurs car ils se complètent et ils permettent de créer une ambiance drôle au film. Ils se mettent chacun en valeur sous le regard de l'autre à travers leurs moments de vies ensemble. Vittorio Gassman caractérise un homme libre qui déborde d'énergie et qui prend tout de manière positive dans l’excès avec une connaissance de la société italienne de l'époque et des codes qui lui y sont attribués. Alors que Jean-Louis Trintignant est plutôt un homme studieux à la recherche de l'amour mais trop introverti pour pour pouvoir franchir le cap et trop naïf et timide par rapport à la vie de son époque ce qui le place dans le film en tant que perdant. Un film à découvrir sans hésitation.
Un formidable road movie sur les routes italiennes très en avance sur son époque. (...) Orchestré par Dino Risi et interprété de main de maitre par le duo Vittorio Gassman - Jean-Louis Trintignant.