Je n'arrive plus trop à savoir depuis combien de temps je n'avais plus revu de film de Maurice Pialat ... C'est fou comme parfois on oublie, ou tout du moins, on y pense plus, alors que cela semble en fin de compte complètement essentiel. Pourquoi, me direz-vous ? Car Maurice Pialat est sans doutes à plus d'un titre le Réalisateur Français ayant laisser derrière lui l'héritage le plus prolifique. D'ailleurs ils et elles sont nombreux à le piétiner à force de le copier ... M'enfin, bon.
Le Garcu, son ultime long métrage m'étais encore inédit avant ce soir, sa diffusion sur Arte à donc tout d'une aubaine à ne pas rater. Evidemment, il ne fallait surtout pas manquer le coche tant l'on retrouve la bestialité sensible et taquine d'un cinéaste qui nous raconte sa vie, les siens, son monde. Sans béatitudes et platitudes, à hauteur d'homme et d'enfant. Le Garcu est un très beau film pour toutes ses raisons.
Maintenant, venons-en à ses compagnons d'Armes. Gerard Depardieu renoue lui aussi avec ses habitudes, à plus d'un titre, on le remarque lui aussi. On n'en fait ici l'ersatz de Pialat, mais il y'a aussi de sa personne, à moins d'être miro. Il a su me toucher, on pense à ses drames ( pas encore survenus ), à sa fragilité dissimulé dans se qui n'est qu'une surface très vite montré, toujours en suspens, dans le champ ou non, c'est belle et bien là. Geraldine Pailhas elle n'est que vertige, elle qui pourtant est la base la plus solide, le lien de tous. Claude Davy, Dominique Rocheteau et le petit Antoine Pialat sont les autres compagnons de routes de ce tableau au combien délicat et humain.
Scénario, mise en scène, photographie, jeux des acteurs, décors et accessoires, touts fait office de panoplie à un amateur de risques et de sensations. Et puis, Maurice Pialat qui cite Bob Marley, 2 fois, que demander de mieux !