Votre avis sur Le Garçu ?
1,5
Publiée le 3 novembre 2021
Un film raté, sans scénario construit et aux dialogues lénifiants. Il y a beaucoup de scènes inutiles (île Maurice, Les Sables-d’Olonne) où le réalisateur filme son fils Antoine [4 ans, qu’il a eu avec Sylvie Pialat (31 ans) à l’âge de 66 ans], insupportable gamin qui babille constamment et qui ne mérite qu’un film tourné en super 8 mm et diffusé uniquement dans le cercle familial]. Maurice Pialat se comporte vis-à-vis de son fils comme Roberto Rossellini avec Ingrid Bergman, le filmant avec amour mais au détriment du film et de l’intérêt du spectateur qui s’ennuie. La mort du père, surnommé le garçu par son fils (Gérard DEPARDIEU dont c’est la 4e collaboration avec le réalisateur), qui vit à Cunlhat (Puy-de-Dôme) est plus intéressante et aurait pu faire l’objet d’un court métrage.
1,0
Publiée le 24 mars 2020
Il ne se passe strictement rien dans ce film. 1h30 de langueur, de néant! À voir juste pour la jolie interprétation surprenante de Dominique Rocheteau. Un film qui m'a vacciné à jamais de Pialat.
4,0
Publiée le 6 novembre 2010
Un film rempli de moments de pure beauté, des moments simples et vrais comme seul Pialat peut en offrir à ses spectateurs. Depardieu, le petit Antoine Pialat, Géraladine Pailhas sont géniaux, une oeuvre forte qui transpire la sincérité et la vérité. Dommage que les meilleurs scènes (le trio réuni) ne fassent pas l'intégralité du film. Voir Depardieu s'attendrir devant l'enfant qu'il aime et dont il désir l'amour c'est d'une immense beauté.
3,5
Publiée le 24 janvier 2021
L'ultime film de Maurice Pialat ne pouvait qu'être beau, touchant et taillè dans la vie dans ce qu'elle a de plus dènudèe! Peut-être parce qu'il se voulait plus paisible que les prècèdents longs-mètrages du cinèaste même s'il y avait cette peur irraisonnèe de la mort.! Le Garçu" n'est ni plus ni moins qu'un testament pour son fils Antoine! Là on ne triche pas! Nous sommes dans le jeu pur de la paternitè et de la filiation où l'intrigue importe peu! Un risque dans la mesure où Pialat s'y remet en question par rapport à l'amour qu'il porte à son fils...et vice-versa! Douloureux quand on le revoit vingt-cinq après : la mort brutale du père, les souffrances de trop aimer son fils et de le voir s'èchapper [...] Gèrard Depardieu est une fois de plus remarquable et ne cache rien de lui! On en oublie presque tout le reste : la mère, son amant et les maîtresses."Le Garçu" est loin d'être un Pialat achevè, il faut juste le remonter pour y dèceler toute sa fragilitè...
4,0
Publiée le 7 juin 2009
Ce n’est certes pas le meilleur des films de Pialat, mais c’est le dernier, et c’est son testament. Tout y est : le couple qui se déchire interminablement (Nous ne vieillirons pas ensemble), l'enfance (L’Enfance nue), la mort d’un des parents (La Gueule ouverte), les rapports père-enfant (À nos amours) et, comme toujours, le quotidien (Loulou, Police)... et la vie qui n’est que la mort en chantier. Depardieu est monumental et Dominique Rocheteau (oui oui, l’ange vert !) est plus que surprenant... À voir ou à revoir.
2,0
Publiée le 10 février 2021
Le Garçu offre l'évidence mais le réalisateur Maurice Pialat ne fait qu'insinuer et ne laisse jamais ses acteurs trouver quelque chose d'original et de frais. La caméra semble se fatiguer à suivre les mêmes personnes partout et même le charme de Gérard Depardieu ne suffit pas à sauver ce film plutôt creux. Les acteurs sont toujours seuls et leurs maniérismes dépendent de la réaction immédiate avant qu'ils jouent. Le dialogue semble tellement improvisé et nous commençons à l'accepter comme une écriture vraiment irréaliste. La jeune star Antoine Pialat s'offre un Pialat et rien de dramatique ne vient de son personnage. Il ne fait qu'exposer ses qualités et joue bien ce qui explique pourquoi il est si beau et irrésistible...
3,0
Publiée le 3 février 2016
Un Pialat, le dernier des films du réalisateur d’ailleurs, toujours aussi typé, un peu plus savoureux que mes précédentes expériences, mais qui reste toujours assez moyen.
Si le film est plus savoureux, c’est sans doute grâce aux acteurs. Pialat s’entoure de professionnels, et indéniablement c’est un plus par rapport à ses premiers films. Depardieu est solide, convaincant, sobre et pertinent, héritant d’un rôle pas forcément des plus simples et auquel il apporte charisme et subtilité. Face à lui Géraldine Pailhas. Charmante, assez fine dans sa prestation aussi, ça tient la route. A noter aussi le naturel très bien saisi par Pialat du jeune Antoine. Globalement, malgré une volonté de réalisme toujours propre à Pialat on sent que les acteurs jouent, et c’est bien mieux que la réalité déformée par le surjeu ou un faux naturel qu’avait saisi le réalisateur dans Passe ton bac d’abord ou A nos amours.
Formellement c’est du Pialat. Le film fait assez vieux, il fait plus années 80 que 1995 ! Sûrement à cause d’une photographie grisâtre pas très agréable bien qu’elle colle parfois à l’ambiance morose de certaines scènes (mais pas toutes, et le film est pourtant entièrement grisâtre !). Les décors sont réalistes, et originaux, notamment pour la partie auvergnate du film, peu vue au cinéma. La mise en scène de Pialat est pertinente, le réalisateur saisissant bien les émotions des personnages, s’attachant à eux. Dommage que la bande son soit encore une fois pas très recherchée, et face elle aussi désuète par rapport à l’année du film.
Le scénario reste assez quelconque, toujours le souci d’un réalisateur qui refuse la narration classique et la fluidité. Des ellipses non-dites gênantes, une fin des plus abruptes et des plus frustrantes, un rythme inégal, des rebondissements peu clairs (avec les femmes de Depardieu notamment), on évite cependant les situations caricaturales qu’affectionnent généralement Pialat ! En tout cas, comme dit au début, le jeu des acteurs nous les rend moins caricaturales qu’elles auraient pu être.
Dans l’ensemble Le Garçu n’est pas un film vraiment décevant. Clairement c’est le Pialat que j’ai trouvé le plus digeste jusqu’à aujourd’hui. Des acteurs solides, un réalisme sensible mais teinté d’une joie mélancolique, triste parfois, le tout pas forcément servi au mieux, mais de façon suffisamment correcte pour plaire à l’amateur du genre. Je donne 3.
1,0
Publiée le 17 février 2013
l'amour père fils qui est l'objet du film est peu crédible par ces images.
PLV : Depardieu apte à ne pas se limiter à un rôle
2,5
Publiée le 4 mai 2019
Pialat écrit des dialogues, dit-il. Curieuse pratique que de recréer ce qui se dit au plus proche de la réalité. Pour son dernier film, Pialat a poussé le vice jusqu’à faire jouer son fils dont on est incapable de dire s’il était acteur ou garçon ignorant de ce que les caméras faisaient autour de lui.

« Autour », c’est d’ailleurs bien le mot, car les scènes tournées avec Antoine Pialat donnent l’impression qu’il est le cœur de l’attention, la genèse de toute improvisation, et malgré la qualité du travail de Depardieu et Géraldine Pailhas, ils passent pour secondaires. Par ailleurs, la spontanéité que le gamin génère n’est pas égale dans des plans dont il est absent, et qui jurent par ce contraste mais aussi par l’écriture radicalement différente.

Le résultat, c’est que chaque scène paraît être le passage obligatoire d’un pan de l’histoire à un autre, réglée par des acteurs à la grâce et au talent comparable aux figurants de chez Mocky (ça veut dire « nuls ») avec lesquels tout le monde compose heureusement pour constituer cahin-caha un truc qui tienne la route. Et puis ça, c’est réussi, malgré toute l’ostentation avec laquelle Pailhas cache sa nudité à… personne, puisque seule la caméra se tient devant elle.

Bijou d’interprétation, Le garçu est plus expérimental que dramatique, plus familial du côté des acteurs que du spectateur. Pialat a osé pousser, une dernière fois, le bouchon de sa marginalité plus loin, s’en retournant au pays auvergnat avant de quitter les caméras. Familialement exaltant, il est emporté par le fils du réalisateur et… personne ne suit vraiment.

septiemeartetdemi.com
3,5
Publiée le 31 août 2020
Du 100% Pialat, ce film sans véritable scénario, à la fois mélancolique, impudique, délicat, sensible et réaliste. Ce drame, coécrit et mis en scène par Maurice Pialat, nous offre une belle photographie, une mise en scène dépouillée et efficace. S'il nous offre de très belles scènes sur des dialogues parfois impertinents, il nous propose aussi quelques séquences très anecdotiques.
Antoine Pialat (le petit garçon de quatre ans, fils du réalisateur), débordant de naturel, est adorable ; Géraldine Pailhas est aussi très convaincante ; quant à Gérard Depardieu, il se révèle, comme toujours, génial dans un rôle à la hauteur de sa folie et de son talent.
5,0
Publiée le 13 janvier 2010
Une fois encore, Pialat frise l'excellence en croquant à travers l'oeil exercé de sa caméra le portrait de ce trentenaire à la fois sensible, cruel, égoïste, généreux et terriblement humain. Comme nul autre auparavant, ce "Garçu" se nourrit du personnage même de ¨Pialat, comme si Depardieu incarnait ici l'image renvoyée de son miroir. Le talent de l'acteur, placé ici entre les mains de son maître spirituel, semble ici infini, éclatant au grand jour à chaque scène où il apparaît. Qu'on ne s'y trompe pas, Pialat aura bien donné à Depardieu ses meilleurs rôles.
4,0
Publiée le 7 mai 2008
Film touchant, mais Gérard, pourquoi allez faire autant de nanar?
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 28 janvier 2007
Film un peu trop décousu de pialat n'atteignant pas la perfection narrative de ses meilleurs ("la gueule ouverte" ou "van gogh"), mais sauvé par l'émotion qu'il dégage et la complicité des comédiens. Un chef-d'oeuvre quand même...
3,0
Publiée le 29 juin 2023
C’est toujours une déception quand un film d’un cinéaste que l’on admire ne répond pas tout à fait à nos attentes. « Le Garçu », dernier long-métrage de Maurice Pialat, donne à la fois le sentiment d’être totalement ancré dans l’œuvre de son auteur en reprenant des caractéristiques liées au montage et aux thèmes abordés dans les films précédents, et en même temps d’opérer un décrochage étonnant dans le ton. Si l’on retrouve en effet ces scènes similaires à des tranches de vie – volontairement répétitives ou ne procédant que par légères nuances –, qui témoignent d’une méthode rodée et poignante dans ce qu’elle a de meilleur à offrir, il y a aussi dans « Le Garçu » une tonalité beaucoup plus assagie, voire dépassionnée, au regard de ce que l’on connaît de Pialat, notamment dans « Police », « Nous ne vieillirons pas ensemble » ou encore « La Gueule ouverte ». Ici, peu de colère – les quelques conflits sont vite résolus, sans cris durables – mais une forme de résignation (la mort du père, filmée comme une évidence froide) ou de joie contenue (toutes les scènes avec le petit Antoine) dominent et dictent le tempo du film. Ces changements créent lors des plus belles scènes une certaine émotion, mais réduisent considérablement la vitalité à laquelle on était habitué, à tel point que l’on ne ressent presque aucune urgence dans la mise en scène, comme si cet apaisement trouvé par Pialat ne pouvait rencontrer une forme cinématographique à sa hauteur. On retiendra alors de ce dernier film les moments les plus déchirants : le regard d’un père au loin pour son fils encadré lors d’une sortie scolaire, le dernier mot d’un homme qui annonce sa mort, un cadeau surprise donné au beau milieu de la nuit pour dire que l’on existe.
2,5
Publiée le 30 mars 2022
Mon avis, ce n’est pas tellement le fait qu’il filme son fils qui est dérangeant , c’est qu’on ne ressent pas du tout la filiation dans le jeu des acteurs.
Je n’ai d’ailleurs pas ressenti grand chose de cet album de famille très autocentré.
Que vient faire le spectateur ici à part regarder le fils jouer avec ses voitures ou être à la maternelle.
Des moments de vie de famille qui s’enchaînent mais sans passion aucune.
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