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chrischambers86
13 665 abonnés
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4,5
Publiée le 15 janvier 2021
Extraordinaire à plus d'un titre, "Le comte de Monte Cristo" de Robert Vernay (version 1942) reprèsente la plus belle et surtout la plus satisfaisante des adaptations du roman d'Alexandre Dumas dont l'inoubliable Pierre Richard-Willm est l'interprète principal. « Courage Mercèdès, avant une heure je suis de retour ! » Pas si sûr Edmond Dantès! Une lettre anonyme le mêle à un complot de la suretè de l'ètat et le porteur de cette lettre est passible des travaux forcès! Oubliè de tous, Edmond Dantès au fond de son cachot, attend vainement qu'on vienne le juger! Et jours monotones après jours monotones, vingt annèes s'ecoulèrent au tristement cèlèbre château d'If sans que Dantès obtienne de comparaitre devant un tribunal! On l'a arrêtè en plein bonheur le soir de ces fiançailles et depuis on le laisse moisir ici! il ne demande pourtant qu'à être jugè! Une telle adaptation qui fut tournè sous l'Occupation aux studios des Buttes Chaumont ne pouvait fournir que des acteurs d'exception : Pierre Richard-Willm / Edmond Dantès ; Marcel Herrand : Bertuccio ; Alexandre Rignault : Caderousse ; Ermete Zacconi : l'abbè Faria...La qualitè des interprètes, l'intelligence de l'adaptation et quelques plans d'un rare rèalisme à l'intèrieur des cachots de l'île d'If en font un incontestable chef d'oeuvre du cinèma français! Une première èpoque admirable ( « Edmond Dantès » ) pour une seconde èpoque ( « Le châtiment » ) qui l'est tout autant...
C'est le jour où Napoléon quitte l'île d'Elbe qu'Edmond Dantès, jeune marin de 19 ans, débarque à Marseille pour y préparer son mariage. Commence alors une longue aventure où, assez vite, il sera emprisonné sans qu'il ne sache pourquoi...
Alors que le monde est au cœur de la Seconde Guerre mondiale, Robert Vernay signe une adaptation du vaste et passionnant roman d'Alexandre Dumas, qu'il coupera en deux parties distinctes. Dans cette première, il met en place le contexte de l'histoire, présente les personnages et s'intéresse surtout à la captivité d'Edmond et la façon dont il va, par la suite, élaborer son plan.
Alors que je viens de finir le livre de Dumas, je suis d'abord déçu par le manque d'inventivité de la mise en scène et de voir que plusieurs éléments n'y sont pas inclus mais Robert Vernay a le mérite d'aller à l'essentiel, sans détours inutiles et rendant son film plutôt plaisant. Cette adaptation assez classique brille notamment par ses dialogues et surtout le récit de base et cette passionnante histoire de vengeance. Quelques seconds rôles sont vraiment bien traités et sont même pas loin de voler la vedette à Dantès et Mercédès, surtout pour ce qui est des interprétations, notamment Aimé Clariond en Villefort.
C'est tout de même bien loin d'être parfait et je n'ai pas vraiment ressenti toutes les émotions que le livre pouvait procurer, tel le côté aventureux mais aussi l'attachement à Dantès et sa noirceur apparaissant peu à peu lorsqu'il développera son idée de vengeance. Bien que tourné sous l'occupation, on ne ressent pas vraiment un manque de moyens et les reconstitutions sont excellentes, donnant notamment lieu à des scènes marquantes telles celles au château d'If.
S'il est évident que cette adaptation est loin de retranscrire toutes les émotions et l'aventure du livre de Dumas, elle n'en reste pas moins plaisante malgré un léger manque d'originalité et une adaptation n'incluant pas d'importants éléments.
Tiré du roman de Alexandre Dumas ; l’histoire romanesque à souhait a fait l’objet de multiples adaptations télé ou ciné. Vernay, le réalisateur de cette version, a même réalisé une seconde version 10 ans plus tard en 1954. Le comte de Monte Cristo est en fait l’identité sous laquelle réapparait Edmond Dantes après avoir été emprisonné à tort durant 18 ans au château d’If. Une évasion, passé pour mort ensuite, son retour signera sa vengeance. Constat premier, ce film a énormément vieilli. Les trucages sont d’époque, mais çà passe encore et c’est même attendrissant. Mais le scénario trop mécanique, le jeu trop appuyé des comédiens font perdre tout le romanesque et le poignant de cette histoire pourtant diablement efficace. En deux parties de 1h30, j’ai même calé dans la première demi heure de la seconde partie. Mais çà m’a donné envie de relire Dumas et surtout de revoir la version TV des 90’s avec Depardieu. Aucun intérêt : prenez plutôt le bouquin
On a fait le choix ici de supprimer quelques éléments pourtant essentiels mais on a rajouté des détails très intéressants.
On ne parle plus de poison dans la famille du procureur, de mariage de Maximilien, on a même supprimé Danglars!!!!!!
Mais on a rajouté "la cicatrice de Villefort" faite par Benedetto le jour de la naissance de son fils adultérin.
Il est vrai que c'est très bien jouée. Montecristo est très impressionnant. Il n'apparaît cependant pas comme un riche influent, mais comme un dandy moins noir qu'il ne devrait. Les seconds rôles aussi très bons, mais le film est loin d'être fidèle. Il est même parfois expédié il faut bien le dire: la récompense de Morrel par exemple, ou plutôt contestable Haydée qui apparaît aux côtés de Montecristo dès le début du second épisode sans aucune préparation du spectateur. Quand on ne connaît pas le livre on ne sait pas qui c'est. On apprend en 5 phrases (il faut être attentif) qu'il a fait un voyage en Orient d'où il a donc ramené Haydée; et c'est elle qui lui raconte la trahison de Morcerf.
On voit dans cette version plusieurs scènes jamais vues dans d'autres adaptations: Le crime du procureur qui a condamné Dantès. Il enterre le bébé vivant (en très bonne santé, alors que dans d'autres versions, on raconte qu'on l'a donné pour mort-né; son crime est ici abominable). On trouve également la scène du meurtre par Caderousse et sa femme (dignes héritiers des Thénardier) du bijoutier venu acheter le bijou que leur a donné l'abbé Busoni (alias Dantès). On assiste aussi à un dialogue très éclairant entre Benedetto et Caderousse, compagnons de bagne.
Donc en bref une version édulcorée et raccourcie mais quand même honorable et formidablement bien jouée. Sauf pour les deux actrices féminines. Mercédès est un peu faible à mon goût et je comprends qu'il finisse sa vie avec Haydée.
De loin la meilleure adaptation du roman d'Alexandre Dumas père. Robert Vernay réalisera, 10 ans plus tard, une autre adaptation de ce roman, plus "fouillée" avec Jean Marais dans le rôle d'Edmond Dantes. Cette version, tournée en pleine occupation, jouit d'un casting 4 étoiles. Pierre-Richard Willm est époustouflant de naturel dans le rôle principal, de même que Michèle Alfa qui interprète une "Mercedes" pleine de charme. Tourné en "2 époques", ce film doit avoir sa place dans votre vidéothèque !
Peut-être la plus belle adaptation du classique d'Alexandre Dumas. Récit passionnant, habilement réalisé par Robert Vernay et interprété avec charisme par Pierre Richard-Willm.
Un insert au début du film souligne la valeur de l'oeuvre et des personnages de Dumas tout en s'accordant sur les excès "romantiques" du sujet. Il est vai que les aventures d'Edmond Dantès, futur comte de Monte-Cristo, forment une matière romanesque aussi dense que rocambolesque. Cependant, la mise en scène de Robert Vernay n'est pas de nature à atténuer les invraisemblances ou improbables rebondissements du roman et de la destinée extravagante de Dantès. En deux parties et deux films distincts, Vernay raconte donc l'injustice faite à Edmond Dantès, modeste marin accusé, à l'aube des Cent Jours, de complot contre Louis XVIII puis, spoiler: après une vingt année de réclusion du héros , narre avec délectation l'implacable et mure vengeance de celui qui se nomme désormais comte de Monte-Cristo. Il n'aura de cesse spoiler: de punir , sans discernement parfois et sans soulever de véritables questions morales, ceux qui l'ont trahi et déchu.
Le film est de son époque, celle malheureuse de l'Occupation, où par manque de moyens sans doute, on se voit contraint de tourner pour l'essentiel des scènes d'intérieur. De sorte que l'intrigue de Dumas n'a pas cette envergure, ce souffle de l'aventure spectaculaire qui auraient pu gommer une part des balourdises de l'écriture. Le film est aussi de son époque artistique, à en juger par son interprétation assez théatrale qui enferme des seconds rôles univoques dans le cliché romanesque (le voleur, le félon, le généreux...). Parallèlement aux facilités de la mise en scène, simple découpage des chapitres du roman, cette absence d'authenticité et d'originalité des personnages agace souvent. Le premier d'entre eux, joué par l'emphatique et peu convaincant Pierre-Richard Wilm, ne permet pas, parce qu'il est dépourvu d'une quelconque complexité et vérité humaines, d'aller au-delà des complaisances romanesques où l'adapation le cloisonne.
Le prototype même du film dont le thème principal est la vengeance, pas la simple vengeance exécutive mais une vengeance du type ''plat qui se mange froid'' avec jouissance et délectation et tout cela à faire partager aux spectateurs. Inutile de vous dire le bien que je pense de cette intention, sa seule excuse provenant d'un roman ultra célèbre ayant enthousiasmé nos aïeux. Le résultat est fort inégal avec des moments exécrables, car bâclés et d'autres superbes grâce aux formidables comédiens des années 50. Marcel Herrand (Bertuccio) se taille la part du lion, son sens de l'honneur et de la parole donnée font un contraste violent avec le personnage de Caderousse dont l' alcoolisme n'arrange rien. Pierre Richard Wilms est plutôt mieux en Comte de Monte- Cristo qu'en Edmond Dantes. Sans être parfait, il ne s'en tire pas mal surtout au final lorsqu'il comprend tout le mal qu'il a fait à son tour à des innocents. Sans doute insatisfait Robert Vernay remettra le couvert 10 ans plus tard. Je pense que le cinéma y gagnera mais non les dialogues qui sont ici la première des qualités de ce film nécessairement trop court pour ne pas abîmer un des chefs d'oeuvre d'Alexandre Dumas père..
Une des très nombreuses adaptations d'un de mes romans favoris, cette version tournée pendant l'Occupation est très elliptique, sacrifie de nombreux personnages ainsi que de nombreuses situations du chef d'oeuvre littéraire d'origine du grand Alexandre Dumas mais reste très plaisante à regarder, sans le moindre ennui. Dans la première partie, on peut trouver que Pierre Richard-Willm manque de flamme dans le rôle d'Edmond Dantès (bien qu'il soit plus convaincant que Jean Marais dans l'autre version de Robert Vernay qui se distingue par sa platitude et que Gérard Depardieu qui a eu plus l'air d'avoir vidé les réserves des cuisines de tous les palaces de la Riviera que d'avoir goûté la très frugale et la peu ragoûtante nourriture du Château d'If dans la désastreuse version de la désastreuse Josée Dayan !!!) et que Michèle Alfa est transparente dans celui de Mercédès en rien aidée par une adaptation qui met peu en valeur son personnage il est vrai. Mais les seconds rôles, en particulier Line Noro dans le rôle de La Carconte est excellente en gibier de potence les quelques minutes qu'elle apparaît et Marcel Herrand joue un Bertuccio qui est loin de manquer de prestance (on se dit même qu'il aurait pu faire un très bon Dantès !!!), sont pour la plupart excellents et certains dialogues ne manquent de piquant.
Adaptation réussie du roman d'Alexandre Dumas, même si certains personnages ou aspects de l'histoire sont éludés. Une des meilleures adaptation au cinéma. J'attends de voir la seconde partie pour avoir un avis définitif. L'intelligence de Robert Vernay c'est d'avoir découpé l’œuvre en deux partie comme si l'on suivait une œuvre feuilletonnante comme à l'époque de la parution du roman, où l'on publiait dans la presse chapitre par chapitre, de jour en jour ou de semaine en semaine. Tournée pendant l'occupation, on ne sent pas les problèmes de restrictions de moyens financiers: reconstitutions (scènes en extérieur), décors et costumes sont réussis. La mise en scène de Robert Vernay est très honorable (notons qu'il réalisera une seconde version avec Jean Marais en 1955). Seul bémol: la qualité de la copie de diffusion. Le film mérite une restauration complète pour que l'on se rende compte du véritable travail sur l'image. On peut critiquer le choix de Pierre Richard-Willm pour incarner Edmond Dantès si l'on s'imagine un Dantès au caractère fougueux et imposant. Mais n'oublions pas que Dantès est avant tout un personnage romantique, décrit par Dumas comme bon, naîf et séduisant que l'épreuve va transformer dans le comportement. Pour ma part Pierre Richard-Willm incarne parfaitement le côté romantique du personnage du début, puis dépassé par les événements lors de son incarcération au château d'If... Son caractère se durcit dans l'attente de sa vengeance, ce qui correspond à l'évolution du jeu de l'acteur... Il est vrai qu'il n'a pas le charisme de Jean Marais, Louis Jourdan ou encore Gérard Depardieu (tous trois futurs Monte-Cristo), mais est peut-être plus "authentique". Excellence des seconds rôles Marcel Herrand en Bertuccio et d'Aimé Clariond en Villefort; Vivement la seconde partie !
Hormis le noir et blanc, cette version est sublime et est à mon sens, la plus fidèle et la plus belle des versions avec celle de Claude Autant-Lara avec Louis Jourdan...