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    Ivan le terrible 2
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    3,9
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    Benjamin A
    Benjamin A

    717 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 mai 2014
    Deuxième partie, suite et donc fin (la troisième ne sera jamais tournée) de la vie de Ivan le Terrible. On le retrouve là où l'avait quitter et Ivan fait marche sur Moscou. Si la première partie a été approuvé par Staline, ce n'est pas le cas de cette deuxième qu'il censura et qui sorti finalement en 1958 notamment car on ne voit plus Ivan comme un héros mais comme un tyran.

    Sergueï Eisenstein nous montre un Ivan sombrant de plus en plus dans la tyrannie et la paranoïa, n'hésitant pas à user de tous ses pouvoirs dans la lutte qui l'oppose aux boyards. Le déroulement de l'histoire est une nouvelle fois convaincant et passionnant, il se concentre vraiment sur Ivan dont la peur du complot de fait de plus en plus forte comme en témoigne ces souvenirs d'enfances où ce climat complotiste était déjà présente.

    La forme est une nouvelle fois remarquable, que ce soit le début de films en noir et blanc avec son jeu d'ombres ou la dernière partie en couleur, flamboyante et à l'image des dernières scènes, mémorable. Il use aussi et encore une fois de gros plan, souvent sur les visages des personnages pour montrer leur réaction à travers de simples gestes et/ou regards.

    Parfois proche du sur-jeu mais jamais caricatural et souvent justifié, les interprétations sont impeccable, tout comme la reconstitution, les décors ainsi que la musique et son utilisation.

    Dommage que la troisième partie ne soit jamais tournée, la chute d'Ivan le Terrible aurait surement été tout aussi passionnante que son ascension puis la confirmation malgré tout de son pouvoir, que ce soit sur le fond ou la forme.
    AMCHI
    AMCHI

    5 910 abonnés 5 936 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 novembre 2010
    Cette seconde partie d'Ivan le terrible est maudit outre le fait qu'elle déplu à Staline Eisenstein commença à avoir des problèmes de santé (il en mourut et ne pu jamais réalisé la 3ème partie d'Ivan le terrible) mais cela n'enlève rien à la beauté du film qui dispose d'une dernière demi-heure en couleur (pellicule Afga pris aux Allemands) de toute beauté.
    Henri M
    Henri M

    53 abonnés 157 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 septembre 2016
    Le premier Ivan le terrible en imposait déjà mais restait juste un peu lourd. Là c'est limite du Hamlet, vicieux, tordu, sombre, et encore plus virtuose question formalisme, maniérisme et autres mots en isme pour expliquer que la mise en scène te met minable tout film récent qui se veut "à ambiance dark". Pas étonnant que Staline et la critique ne s'en soient pas remis. Même avec la censure exercée, le film demeure gonflé et se condamne volontairement aux intrigues de palais s'enfermant dans les dédales de pierre, les monastères macabres ou sous les voûtes massives de la grande et froide salle du trône. Ces décors monumentaux appuient la puissance de la Russie mais aucun extérieur ne vient libérer du sombre ban de crabes aux apparats prestigieux qui s'agite autour d'Ivan, seul, en proie au doute constant, tellement audacieux de la part d'Eisenstein.

    Oubliés les ouvriers, les paysans, les marins ou le peuple qui se révoltent, oubliée même la vie intime d'Ivan première période, sa puissance tyrannique et paradoxalement quasi divine, le poids de sa charge et le venin de la cour sont les seules préoccupations du scénario. Alors que la couleur jaillit pile pour le festin du Tsar, grandiloquent et décadent de rouge et de sépia baveux, la farce finale carnavalesque termine en beauté un film théâtral, lent, pesant, mais puissant, où chaque image, chaque visage est un tableau de maître évocateur d'une puissante mystique universelle. Nikolai Cherkasov en fait magnifiquement trop de présence physique, comme tous les autres du reste. Les costumes en couches de fourrures dorées infinies sont comme on n'a pas encore fait mieux depuis, et le plan du prêtre devant les tombes encerclées de bougies, les choeurs d'enfants pour avertir le tyran, etc, etc : puissant. Et la musique de Prokofiev : parfaite.
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 septembre 2016
    Ivan exilé puis de retour à Moscou afin d’y affirmer sa légitimité mais en face des opposants qui complotent avec pour projet d’assassiner le tsar : le mouvement général de la seconde partie de « Ivan le Terrible » est donc minimal et n’est malheureusement pas mis en scène de façon assez concise, malgré la courte durée d’1 h 20, se révélant explicité par des dialogues sentencieux et parfois interminables. Et même si le film est impressionnant d’un point de vue formel avec une utilisation de la couleur qui vient brillamment contraster avec un superbe noir et blanc, Eisenstein peine à créer un véritable intérêt pour le destin hors du commun de Ivan, dont l’intelligence mettra littéralement ses détracteurs à genoux mais dont la folie ne parvient jamais à effrayer ou à réellement impressionner, sans doute à cause d’une théâtralité trop évidente et d’une absence totale de mystère. Cette seconde partie ne permet donc aucune remise en cause de la cohérence de la mise en scène d’Eisenstein, radicale et constamment au service du propos, mais elle laisse un sentiment de frustration face à des images qui montrent tout et qui donnent trop peu à penser.
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    108 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 janvier 2017
    Dernière œuvre du cinéaste soviétique Sergei Eisenstein, cette somptueuse fresque s'inspirant de la vie du tsar Ivan IV, unificateur de la Russie au XVIème siècle est d'une poésie et d'une virtuosité rares. Magnifique réflexion sur le pouvoir politique, ses intrigues, ses excès, ses passions, ce long-métrage de trois heures est porté par une superbe composition de Prokofiev. La mise en scène, le scénario, la lumière, le jeu d'acteurs et le lyrisme qui s'en dégage...relèvent du chef d'œuvre. Génial à tout point de vue.
    Extremagic
    Extremagic

    71 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 octobre 2015
    Je ne savais pas au départ que le film était en deux parties, en vrai il y aurait du en avoir trois mais bon Lénine a du se sentir trop visé (à juste titre) parce film. Je ne savais pas non plus que le film avait été tourné en partie en couleur, je l'ai appris juste avant de le voir, du coup je craignais le pire que ça casse l'unité esthétique avec le premier film mais en même temps j'étais assez curieux de savoir ce qu'Eisenstein pourrait en faire. J'ai beaucoup plus aimé cet opus, je me suis d'avantage intéressé à l'intrigue, je dois dire que cette histoire de complot je m'attendais à quelque chose de très banal mais finalement le machiavélisme rend tout ça palpitant, peut-être timbré le Ivan mais certainement pas con. Au départ j'étais tout de même dubitatif, le film qui commence en présentant les acteurs de la sorte avec un flash-back alors que le premier était très linéaire et puis ces passages chantés et en voix off j'avoue avoir été un peu perdu au début et j'ai même franchement trouvé ça plutôt nul et puis vient la soirée du meurtre et là c'est du génie. On se rapproche déjà plus du montage eisensteinien mais bon c'est pas non plus du niveau de ses premiers films mais je pense qu'il a abandonné l'idée pour laisser plus de place à l'intrigue et aux dialogues. Et puis il faut dire que ce passage à la couleur c'est grandiose, je veux dire que ça ajoute vraiment quelque chose et c'est parfaitement cohérent avec le discours que tient ce deuxième film parce que si dans le premier Ivan était présenté comme le messie, là c'est le diable et puis cette danse folle, ces costumes, ces couleurs avec les complémentaires rouge-vert mais pas très beau assez dérangeant, c'est vraiment infernal, j'ai oublié de parlé de la musique qui est également splendide mais bon Eisenstein niveau musique ça a toujours été du lourd parce qu'il sait s'entourer des meilleurs (Tchaïkovski, Prokofiev, etc.). Bon c'est une claque assez monumentale niveau visuel et l'intrigue est palpitante, la critique du pouvoir est acerbe, parfaitement machiavélique, j'adore !
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 187 abonnés 5 190 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 mai 2017
    Dans cette deuxième partie beaucoup plus intime que la première, le tsar veut asseoir à tout prix son autorité. D’où les nombreuses scènes à l’intérieur, les gros plans sur les visages qui doutent ou qui craignent. C’est plus ramassé mais non moins intense et cette arrivée de la couleur en dernière partie est superbe.
    Ti Nou
    Ti Nou

    508 abonnés 3 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2018
    De retour à Moscou le tsar Ivan va de nouveau devoir affronter la noblesse avec ses intrigues et ses complots. Très théâtrale (shakespearienne) cette suite a les défauts et les qualités de son prédécesseur : c’est toujours lent et bavard mais splendidement mis en scène (les jeux d’ombre sont sensationnels).
    Charlotte28
    Charlotte28

    127 abonnés 2 028 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 janvier 2021
    Eisenstein se consacre à souligner comment à cause du pouvoir corrupteur et des haines jalouses qu'il suscite un projet impérialiste présenté comme rassembleur voire noble se métamorphose en une lutte fratricide menée par un autocrate. Avec le support de l'expressionnisme symbolique (manifeste par exemple dans ce carrelage bicolore de jeu d'échecs), la mise en scène dramaturgique (à son apogée lors de la séquence colorisée!) insiste sur les luttes d'influence égocentriques et le repli inquiet du tsar, menant logiquement au mécontentement de Staline... Toujours abîmée par un surjeu ridicule, la maîtrise technique des lumières, des décors et des plans pâtit en outre d'un nombre saisissant de faux raccords! Porteuse de davantage d'enjeux narratifs, cette suite s'inscrit dans la droite ligne de la première partie, avec une corrosion nouvelle qui rend curieux du dernier chapitre manquant!
    ronny1
    ronny1

    40 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 avril 2017
    Deuxième volet et coup de théâtre : l’apologie du régime autoritaire de Staline se mue en une dictature implacable, organisée par un tyran paranoïaque. L’armée personnelle (aujourd’hui on dirait privée) du Tsar devient une copie de la police politique et son fidèle conseiller une double de Beria : pervers et sanguinaire. Les flash back qui s’ouvrent sur un humanisme décalé, renvoient Ivan à son double : son cousin naïf, certes simplet, mais plein d’intuition, Eisenstein nous montrant que les monstres même s’il ne le sont pas complètement, commettent des actes aussi irréparables qu’impardonnables. Le seul regret concerne en général l’œuvre parlante d’Eisenstein : les acteurs jouent comme dans le cinéma muet, mettant les voies de dialogues, souvent bavards, à l’unisson.
    Cette œuvre inattendue, retournement à 180 degrés de la première partie, ouvre une question qui fit couler beaucoup d’encre : la 3eme partie contenait elle un éclairage encore différent ou aurait elle servi de synthèse ? Cette question n’intéresse en fait que peu le spectateur, il faut se contenter de voir les deux films, l’un derrière l’autre (séparés ils paraîtrons propagandistes et manichéens) pour apprécier ce monument du cinéma.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 096 abonnés 3 969 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 mars 2011
    Je suis partagé, parce que ce film empeste le chef d'oeuvre à plein nez, chaque plan est magnifique, l'utilisation de la couleur vers la fin est juste sublime, c'est beau, flamboyant, on se laisse emporter dans cette scène… Les décors sont magnifiques, les peintures en fond sont géniales, à la fois belles et terribles. Les acteurs charismatiques à souhait, plus imposant les uns que les autres.
    Mais ça ne m'a pas intéressé outre mesure, et je le regrette. Je pense que je le reverrai, au cinéma si possible.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 mars 2012
    Bien meilleur que le premier car il montre Ivan se laissant à la paranoia et au meurtres parce qu'il est seul et torturée, on comprend que Staline est crut que c'était une critique pour lui. Sinon, la musique de Prokofiev se met bien avec les images magnifiques d'Eisenstein, d'ailleurs la partie couleur montre qu'il savait aussi très bien sans servir car c'est la meilleur. quand à l'acteur Cherkasov est incroyablement charismatique, par contre c'est lui qui a vendu Eisenstein.
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