Quatrième volet de la franchise, réalisé par David Richard Ellis, déjà à l'œuvre sur le deuxième opus, Destination Finale 4 est dans la même veine que ses prédécesseurs, même s'il est un brin moins qualitatif. L'histoire nous fait suivre Nick, un étudiant assistant avec sa petite amie et leurs amis à une course automobile. Seulement, en regardant la course, le jeune homme a la prémonition qu'un terrible accident de voiture va se produire, dont les débris et l'effondrement du stade vont tuer les spectateurs assis dans les gradins. En panique face à cette vision, Nick et d'autres personnes quittent le stade. Se produit alors la catastrophe pressentie. Mais les survivants ne sont pas aux bouts de leurs peines puisque la mort compte bien prendre sa revanche sur eux. Ce scénario s'avère plaisant à suivre pendant toute sa courte durée d'une heure et vingt minutes, générique compris. Seulement, cette énième suite n'est qu'une redite des trois précédents et n'apporte aucune nouveauté, si ce n'est une petite particularité, puisque Nick aura des visions tout au long de l'intrigue. Cette dernière ne surprend pas car le procédé est maintenant bien connu des amateurs de la licence. Néanmoins, on prend toujours un plaisir sadique et morbide à voir ces futurs victimes se faire exécuter par la faucheuse de façon brutale et violente. Les scènes de mises à mort sont toujours plus originales, créatives et capillotractées, dans le dessein d'apporter un humour noir jouissif. Le récit ne s'embarrasse même plus vraiment d'approfondir son univers en créant un lien avec ses ainés, même si quelques références rappellent les événements antérieurs. Ici, les morts s'enchaînent à un rythme soutenu. Il faut dire qu'il y a beaucoup de personnages à faire mourir dans un temps restreint. Des protagonistes peu attachants et tant mieux car leur sort est déjà scellé d'avance. Ceux-ci sont interprétés par une distribution correcte, comportant entre autre Bobby Campo, Shantel VanSanten, Nick Zano, Haley Webb, Mykelti Williamson, Krista Allen, Andrew Fiscella ou encore Justin Welborn. Les relations entretenues par tous ces individus sont basées sur la crainte et la méfiance, soutenus par des dialogues de bonne facture. L'ensemble est bien réalisé par David Richard Ellis, même si sa mise en scène est avant tout pensée pour la 3D. À ce titre, les effets spéciaux gâchent un peu l'expérience. Ces derniers sont loin d'être convaincants et ne permettent pas de crédibiliser les séquences à cause de leur aspect grossier. Ce visuel en demi-teinte est accompagné par une b.o. dans le ton, jouant une fois de plus avec son propos à travers un de ses titres. Cette tentative d'échappatoire s'achève sur une fin attendue mais satisfaisante, venant mettre un terme à Destination Finale 4, qui, en conclusion, est un long-métrage restant sympathique, bien qu'il n'apporte absolument rien à la saga et qu'il est le volet le moins abouti de celle-ci.