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Zilog
10 abonnés
161 critiques
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5,0
Publiée le 9 juin 2008
Etonnant! On oscille en permanence entre le burlesque, le tragique, l'onirique, avec un trio d'acteurs principaux tout bonnement parfait. Les 3 heures passent comme un charme....
Résumer un demi-siècle d’histoire d’un pays comme la Serbie est un point délicat qui ne pouvait que nécessiter le travail d’un réalisateur sachant traiter avec légerté un sujet aussi grave. C'est exactement le défi que s'est lancé Emir Kusturica qui nous a offert, avec Underground, ce qui est sans aucun doute son film le plus abouti en matière de poésie visuelle et d’évocation anthropologique. Ce petit chef d’œuvre fit bien sûr controverse du fait du cynisme burlesque avec lequel nous est dépeint la situation tragique de ce pays qui, en cinquante ans, ne connut pas la paix, alternant entre occupation nazie, mainmise soviétique et guerre civile. Le scénario n’est pas si farfelu qu’il parait au premier si l’on y voit une satire de la manipulation médiatique ainsi qu’un prétexte pour le réalisateur d’évoquer, à travers la mise en scène certes baroque, la culture locale et ce principalement grâce à l’utilisation d’une superbe musique festive. Autant dire que la Palme d'or reçue en 1995 était grandement méritée.
Un film extraordinaire alliant à merveille humour et tragédie. Cruel, dur et loufoque voilà comment je qualifierais "Underground" qui est un pur chef-d'oeuvre. Le scénario surprend le spectateur à chaque scène quasiment, ce qui est vraiment remarquable. Incontournable!
Avec Underground Kusturica nous fait un cours d'histoire de son pays a sa facon. C'est a dire avec tout son humour burlesque a la limite du potache (et parfois même de l'obsession sexuelle) mais ceci toujours avec un grand génie et une grande maitrise de son style. A travers tout le film Kusturica montre ce qui fait que au début des années 90 la Yougoslavie était dans l'état dans lequel elle se trouvait. Il critique le pouvoir qui a manipulé les masses et les a soumis. Ceci se traduit dans l'instalation des personnages dans la caves qui n'est autre que l'allégorie de la caverne de platon. Toute la critique de son film repose a travers cette cave qui dans les film est comparé au systéme communiste. Bien sur il y a d'énorme défaut dans ce film qui sont propre a Kusturica qui semble trés souvent lourd mais aussi la longueur de son film. Finalement Undergoud est une oeuvre baroque et décalé pleine de poésie mais qui est trés difficile a aborder et qui hélas peut en éloigné plus d'un.
Outre que je ne suis pas un fan de Kusturica, je trouve ce film démago. Un peu outrancier et raccoleur, il est du bois dont on fait des Palmes d'or; et oui elles sont en bois maintenant.
D’ordinaire je préfère vraiment Emir Kusturica lorsqu’il possède son style inimitable à la fois déjanté et satirique plutôt que quand il s’atèle à des œuvres plus mélancoliques dirons nous ("Arizona Dream" bof bof...). Réalisé en 1995, "Underground" qui valut au cinéaste sa seconde Palme d’Or à Cannes est une expérience à part, sans doute l’apothéose du style Kusturica. Bien sur, on adhère ou pas, mais de mon côté c’est absolument sans hésiter une seule seconde que je lui accorde ces quatre étoiles. Décalé, inventif, rêveur, esthétiquement impeccable, d’une force poétique et visionnaire rare...les adjectifs ne manquent pas pour le décrire. Porté par un trio d’acteurs hallucinants que je ne suis pas près d’oublier, le film propose une succession ininterrompue de passages souvent très symboliques et forts ainsi qu’une rafale de répliques parfois même d’une drôlerie irrésistible tant le grand Emir arrive constamment à se renouveler et à maintenir la magie de son univers avec une classe inouïe. Ce qui m’a toujours frappé chez le metteur en scène est son incroyable facilité à mêler la comédie et le drame. On passe par exemple ici d’un début aux allures de farce bouffonne à une suite beaucoup plus intime, bercée par de grands moments d’émotion. L’œuvre donne en réalité l’impression que le cinéaste nous livre le meilleur de lui-même. Car "Underground" est certainement son film le plus personnel et douloureux, dans lequel il fait part au monde entier du déchirement de son pays. Marquant.
Underground? Une véritable Fresque sur écran! Passez du rire aux larmes en une fraction de seconde, jamais sans raison, emportés sur la musique dansante de Goran Bragovic...
Palme d'or à cannes 1995???
Pas étonnant!
Vous ne l'avez pas vu?
Qu'est-ce que vous attendez?? !! =O
superbe film.... un des meilleurs de Kusturica et un des meilleurs que j'aie jamais vus!
Kusturica j'adore et underground est parmi mes préférés .Déjanté provocateur délirant tout le registre y est jusqu'à la démesure .Comme d'habitude les héros sont lâches veules méchants tendres et en plus le scénario est riche et haut en couleurs .
L'inspiration salutaire ajoutée à un message maîtrisé amène, parfois, par le biais de l'art, des phénomènes magiques comme cet Underground ; parcouru d'une folie douce et d'une mélancolie baroque, mises au service d'un propos ingénieux et engagé où le tragique côtoie l'exaltation la plus débridée pour le plus grand bonheur du cinéphile. Un chef d'œuvre de pragmatisme onirique et une splendide réflexion sur la situation de feu la Yougoslavie. Une fresque mythique et non complaisante capable de vous amener du rire aux larmes dans la même scène pour un final dramatique qui arrive, malgré les affres de la guerre, à se ménager une Happy End impromptue et néanmoins très pertinente (et en plus, pas besoin de l'écrire en toute lettres cf. Zavet). Ce que Kusturica a fait de mieux dans sa carrière.
Un pur chef d'oeuvre. A travers ce film léger et complètement loufoque, Emir Kusturica arrive à traiter d'un sujet très grave et qui lui prend aux tripes. Vraiment magistral.
On sent que c'est l'oeuvre d'une vie qui tenait à coeur à Kusturica. C'est une grande fresque historique sur son pays à travers deux amis folkoriques. C'est décalé, parfois un peu fou, mais toujours fin et poétique. C'est vrai que dans ce film on sent plus le poid de l'histoire, que derrière cette poésie, il y a une part de vérité, ce qui rend le film certe plus fort émotionnelement, mais cette chape de plomb historique empêche le spectateur de savourer comme un gosse cette friandise, comme dans Arizona Dream. Dans Arizona Dream, l'histoire est basée sur l'inscouscience, l'amour, des sujets légèrs. Underground traite de la guerre, la trahison, la mort, tout l'opposé. C'est le classique de Kusturica, son oeuvre majeure, même si ce n'est pas ma préféré cela reste un chef d'oeuvre!
En 1995, Emir Kusturica cinéaste serbo-bosniaque d’origine musulmane reçoit une deuxième palme d’or (1) pour son film fleuve Underground qui raconte avec émotion et fantaisie les 50 dernières années de l’histoire (2) de son pays la Yougoslavie mais comme le film ne s’étend pas sur l’actualité de l’époque c’ad la purification ethnique en Bosnie faite par la milice serbes sur la population bosniaque, le film fait sujet de vives polémiques et le réalisateur est taxé de pro – serbe. Pour la petite histoire, les critiques ont d’abord été lancée par le philosophe Alain Finkielkraut qui a accusé le film dans le journal Le monde d’être un abject outil de propagande... alors qu'il n'avait pas encore vu le film. Mais Finkielkraut a reconnu des années plus tard qu’il a été injuste !! Mon avis : Aussi le fait que Kusturica n’a peut être pas assez mis en évidence dans son film la complexité géopolitique et ethnique de la Yougoslavie fait que son œuvre qui est cinématographiquement réussi par sa richesse visuelle et son originalité a été appréciée des cinéphiles mais très critiquée par de nombreux intellectuels alors qu’ Underground est une parabole sur la puissance, la trahison et toute forme de manipulation qui sont belle et bien à l’origine responsable de très nombreuses victimes dans ce pays. Mais bon vu la complexité afférente au sujet et en même temps l’ampleur des persécutions qui ont sévit dans cette région, il était très difficile d’être vraiment neutre par rapports à au moins à une des peuples qui constituent la Yougoslavie que ce soit pour le réalisateur ou ceux qui le critiquent.
(1) Le réalisateur a reçu en 1985, la Palme d'Or à Cannes pour "Papa est en voyage d'affaires". En 1989, Prix de la mise en scène à Cannes pour "Le Temps des gitans". En 1993, Ours d'Or à Berlin pour "Arizona dream".
(2) Si on s’intéresse à l’histoire de la Yougoslavie, on peut s’apercevoir que son histoire est assez complexe car cet ex état d’Europe du sud regroupe plusieurs e
Marko et Blacky sont amis, très amis et sont résistants communistes en 1941, sous l'occupation. Un jour Marko a l'idée de cacher Blacky et les membres du parti dans sa cave (Underground) pour fabriquer des armes à la barbe des allemands. Blacky et les membres du parti vivent alors dans la cave, d'où ils ne sortent jamais. Mais quand la guerre prend fin, Marko décide de ne pas en informer les habitants de la cave, et continue à leur faire fabriquer de l'artillerie pour ensuite les revendre au marché noir. Film qui sonne comme une déclaration d'amour à la Yougoslavie, UNDERGROUND est un film débordant d'énergie, d'humour et d'amour, de vodka et de musique slave..... UNDERGROUND est en quelque sorte l'histoire de la Yougoslavie (de l'occupation jusqu'aux années 90), vu par un metteur en scène inspiré mais déchiré par le sort de son pays. C'est une oeuvre très drôle, parfois bouleversante, qui mérite grandement sa palme d'or.