Une pure merveille, un film bourré d’émotions qui se vit, se ressent autant qu’il se regarde. Plusieurs critiques l’ont comparé à « 2001 l’odyssée de l’espace » de Kubrick, et franchement il faut bien lui reconnaitre les mêmes qualités, mais aussi la même incompréhension d’une certaine partie du public face à une œuvre aussi pleine et intense, presque trop en avance sur son temps pour être appréhender par tous les spectateurs. En quelques mots, The Tree of Life est un petit bijou à la puissance rare, que ce soit dans le message qu’il délivre sur le sens de la vie, que dans la beauté visuelle de certaines images, tout bonnement magistrales. La première partie de film traite de la création de la vie, la seconde se focalise sur la vie quotidienne d’une famille et les relations compliquées d’un père et de son fils. Pour comprendre ce film, il faut vraiment le voir comme une sorte de fable, comme une mise en abyme de notre esprit, comme une méditation progressive qui s’instaure au fur et à mesure des scènes et fait réfléchir le spectateur qui en sortira bouleversé et totalement chamboulé. Oui, le film comporte pas mal de références religieuses, mais elles ne sont pas pompeuses et servent à donner plus de puissance au message diffusé. En fait, The Tree of Life est un film quasi cosmique, poétique, onirique même, il porte une réelle dimension spirituelle quant à l’origine du monde et à notre manière de vivre et de mourir. Devant ce spectacle, on ne peut que remercier Terrence Malick d’avoir osé, d’avoir mis tant de sentiments et de vérités dans ce film, qui porte clairement son empreinte, aussi bien dans son message que dans la beauté extrême (proche de la perfection) des images qu’il nous offre.
Pour terminer, il convient de parler de Brad Pitt, vraiment excellent et plein de pudeur et de classe dans son rôle de père autoritaire, incapable de montrer ses émotions. Il est brillant, bien aidé par les autres acteurs qui lui donnent la réplique. Enfin, et même s’il n’apparait que peu, c’est avec plaisir qu’on retrouve Sean Penn, toujours aussi charismatique.
En résumé, une ode à la vie, un moment de pur ravissement, sonore, visuelle et surtout psychologique offert par l’excellent Terrence Malick…
Auteur du livre "Guide de Survie du Cinéphile Amateur" (sortie janvier 2019)