Film à la critique globalement négative, Instinct de survie n’est pas, en effet un métrage d’horreur franchement bien bon malgré son casting. Maintenant je ne dirai pas que c’est mauvais non plus, juste assez ennuyeux et pas aidé par une histoire faiblarde.
Le casting est plutôt bon. On ne peut pas dire que Baquero ne soit pas une spécialiste du genre, et elle mène une prestation plutôt réussie. Son personnage est un peu inégal, l’écriture n’est pas tip top, mais elle sait lui donner du volume, et de l’intérêt. Costner hérite d’un rôle assez convenu, déjà souvent vu, mais il s’en sort bien, il a de l’expérience, et le prouve. Pour le reste j’ai été plutôt agréablement surpris des seconds rôles, et surtout du jeune Gattlin Griffith, qui surprend pour le mieux. Samantha Mathis en revanche, est là pour assurer une présence « femme adulte », mais elle ne sert pas à grand-chose en tant que tel.
Le scénario est un élément faiblard. Pas très dynamique, lourd dans sa narration et prévisible, Instinct de survie n’est clairement pas le film le plus digeste, ni le plus original du genre. Certes il y a une idée de base originale par rapport aux habituels films de maisons au passé sulfureux, mais son exploitation hasardeuse, le manque de spectacle, le déroulé attendu, ne viennent pas le mettre en valeur le moins du monde. Dommage.
Formellement rien de particulier à signaler. Quelques scènes horrifiques mais vraiment peu nombreuses, une mise en scène correcte mais sans plus, des décors appréciables mais pas exceptionnels, le tout desservi par une ambiance assez plate. On sent le style espagnol derrière ce film, mais on est loin des meilleurs films d’atmosphère du genre, alors que c’est une des spécialités de l’école espagnole. Sans être vilain, Instinct de survie reste dans une sobriété un peu frustrante.
En clair vous ne serez pas spécialement enthousiasmé je pense en visionnant Instinct de survie. Cela ne signifiant pas que vous serez complètement déçu non plus. On est sur un métrage mineur, mais pas dénué totalement de saveur, néanmoins très maladroit dans la gestion de son histoire. 2.5