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Votre avis sur Tueur à gages ?
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soniadidierkmurgia
« The gun for hire » ou « Tueur à gages » en français est un roman de l’auteur anglais Graham Greene paru en 1936. Très tôt la Paramount s’en procure les droits mais peine à mener à bien le projet qui devait initialement se monter avec Akim Tamiroff, Ray Milland et Ida Lupino au générique. Ce n’est qu’au début des années 1940 que Frank Tuttle s’en voit confier la direction avec Veronica Lake dans le rôle principal féminin. C’est Sue Carrol, ancienne vedette du muet devenue agent qui à force d’insistance finit par imposer Alan Ladd dont elle deviendra l’épouse, dans le rôle du tueur à gages, Philip Raven. Alan Ladd est dans le milieu du cinéma depuis les années 1930 mais sa petite taille l’empêche de sortir de la figuration et des seconds rôles. L’opportunité est unique, il ne va pas la laisser passer. Philip Raven est un tueur à gages froid et déterminé qui exécute ses contrats sans état d’âme. Sa victime est ici un maître chanteur dont il est chargé par l'homme de main (Laird Cregar) d'un capitaliste de récupérer la pièce compromettante, une formule chimique d’un gaz toxique. La manière dont Frank Tuttle filme Alan Ladd dans la pénombre, allongé sur son lit, puis se levant pour donner la pâtée à son chat avant de s’apprêter face à son miroir pour aller effectuer son métier de tueur, fait indéniablement penser à la fameuse introduction du « Samouraï » (1967) de Jean-Pierre Melville qui voyait un Alain Delon mutique effectuer exactement les mêmes gestes (un canari remplace le chat) pour partir lui aussi sur un contrat. Jean-Pierre Melville était un amoureux des films noirs américains et son introduction muette grandiose du « Samouraï » prend de manière naturelle sa source chez Frank Tuttle. Si les personnages secondaires comme la très photogénique Veronica Lake, le génialement onctueux Laird Cregar ou le débonnaire Robert Preston agrémentent la déambulation tragique de Philip Raven qui va révéler au fur et à mesure de l’intrigue ses démons intérieurs, c’est sans conteste Alan Ladd qui fascine. Marmoréen sans aucun doute mais avec une brisure intérieure qui ne quitte jamais son visage où l’on voit encore poindre l’adolescent tourmenté. Le film l’a immédiatement propulsé au rang de star. Statut qu’il a occupé vaillamment pendant plus d’une dizaine d’années avec comme point d’orgue en 1953 son rôle de Shane dans « L’homme des vallées perdues » de George Stevens. Son interprétation tout en retenue le place d’emblée comme le digne héritier des Humphrey Bogart, Edward G Robinson ou James Cagney. Sa palette de jeu ne s’avérera malheureusement pas aussi étendue que celles de ces immenses stars. «Tueurs à gages » n’est pas systématiquement cité dans le palmarès des films noirs. Sans doute est-ce une injustice à corriger même si la qualification de chef d’œuvre serait abusive ?
Un des chef-d'oeuvres du film noir américain et sans doute la meilleure adaptation à l'écran d'un roman de Graham Greene. Bien mieux réussi par exemple que le Troisième homme. Il est vrai que Frank Tuttle dispose ici d'un casting de choix, Veronica Lake et Alan Ladd, alors à leurs débuts de carrière de comédiens. Le résultat est saisissant, porté par une intrigue qui alterne la virtuosité à la simplicité tout en creusant le caractère psychologique des personnages. Un très grand moment de cinéma.
TTNOUGAT
Formidable. Moi qui trouve que Alan Ladd joue comme un fer à repasser, je dois dire que ici, il m'en a bouché un coin. Je n'avais jamais vu ce petit bijou de film qui ne vous laisse aucun répit durant 80 minutes. Du grand cinéma ne s'occupant que de cinéma. Peu importe les invraisemblances et les ellipses si nombreuses qu’elles font parfois perdre le fil du récit. Les personnages sont sortis dont on ne sait où, le scénario manque de rigueur par manque d’explications. Seule la virtuosité, l'atmosphère, le suspense , l'animalité de Veronica Lake et le comportement totalement perturbé de Alan Ladd comptent. Le rythme est époustouflant ,c'est de la magie, exactement comme l'héroïne sait si bien en user. Raven est un vrai tueur,froid comme le marbre et heureux d'exercer ce métier. Il sait aussi que son avenir sera bref, l’important pour lui étant de régler ses comptes avant que la police ou les vendus ne lui règlent le sien. Ce qui surprend, c'est que ce personnage noir de noir apparaisse comme un héros vis à vis de ceux qui trahissent leur pays. Quant au personnage de Ellen Graham, il est parfait, elle ne ressemble à aucune autre femme, sa troublante personnalité fait merveille. Laird Cregar, en contre emploi une fois de plus, marquera son rôle. C'est un superbe film noir qu'il faut absolument voir et si possible celui de Gagney immédiatement derrière.Les deux se complétant à merveille.
Caine78
Classique du film noir, je dois avouer ne pas avoir été totalement conquis par ce « Tueur à gages » un peu trop classique à mon goût et respectant avec un peu trop d'application les codes du genre. Reste que l'on est quand même pas loin du travail d'orfèvre : que ce soit dans la mise en scène précise de Frank Tuttle, le noir et blanc somptueux, l'interprétation de qualité (Alan Ladd, la splendide Veronica Lake et Laird Cregar en tête), il est quand même bien difficile de faire la fine bouche, d'autant que la relation amoureuse est pour une fois un peu plus complexe et en conséquent intéressante qu'à l'accoutumée. Bref, sans provoquer l'enthousiasme que j'espérais, « Tueur à gages » n'en reste pas moins une oeuvre de qualité à bien des égards : il serait en conséquent dommage de s'en priver.
Thriller psychologique This Gun for Hire contient à peu près tous les éléments du genre, avec une Veronika Lake vamp forte en thèmes une association de malfaiteurs médiocre confinant presque à la secte des conflits d'interêts peu solvables et enfin A.Ladd heros sombre et sans compromis... Une scène de pont parmi les meilleurs du genre.
Film très moyen, au scénario alambiqué et tout à fait invraisemblable; les acteurs sont à la hauteur; mais tout, scénario, jeux des acteurs, dialogues et mise en scène, ambiance, personnages (un tueur traqué, une pin up séduisante, blonde et perturbée) sont très convenus, très cliché et rappellent mille et une fois tous ces polars des années cinquante qui, finalement, se ressemblent peu ou prou. Certes les images sont souvent belles, en noir et blanc, et le réalisateur maîtrise sa mise en scène. Pas de surprise donc (les gentils ont le dessus et le méchant meurt à la fin; la morale est sauve!), petit ennui, longues longueurs; V. Lake est ravissante et nul doute que A. Ladd doive faire encore rêver quelques femmes centenaires.....
Film noir au scénario tellement ridicule qu'il en est drôle. Seul élément intéressant: Alan Ladd, froid et mutique qui a sans aucun doute inspiré les rôles de Delon dans le Samouraï et Scorpio.
Benjamin A
Alors qu'il vient d'exécuter un contrat qui le contraint d'abattre deux personnes qu'il ne connaissait pas, le tueur à gages Philip Raven se rend compte qu'il a été payé par son employeur avec des billets volés. Tout en étant poursuivi par la police, il va tenter de le retrouver...
S'ouvrant sur une séquence mémorable, cette adaptation du roman A Gun for Sale de Graham Greene représente l'archétype même du film noir. On y navigue entre fatalisme, intrigue alambiquée, femme fatale, histoire d'espionnage, personnages sombres et un univers totalement amoral, divers éléments qu'exploite à merveille Frank Tuttle. Bénéficiant d'abord d'une bonne qualité d'écriture, il arrive à la sublimer via une mise en scène sachant faire ressortir l'humanisme, la fatalité et diverses émotions des personnages et enjeux.
Nous emmenant dans un scénario mêlant enquête policière et espionnage sur fond de Seconde Guerre mondiale, Frank Tuttle s'intéresse autant voire plus aux personnages qu'à l'intrigue en elle même. Il met en scène un tueur à gages froid au visage d'ange mais auquel on s'attache plus on avance dans le récit, car finalement il arrive à en faire ressortir un côté humain et à placer une ambiguïté au-dessus de lui alors qu'il est traqué de tous côtés. Autour de lui, la galerie de personnages est tout aussi intéressante, notamment avec la mystérieuse Ellen qui sera au contact de tous les protagonistes de l'histoire.
Bien rythmé, Tueur à Gages bénéficie aussi d'une belle photographie en noir et blanc, mettant bien en valeur les différents protagonistes (notamment la chevelure blonde d'Ellen) et décors (à l'image des scènes dans l'entrepôt). Donnant un côté parfois mélancolique et fataliste au film, Tuttle n'en oublie pas la tension et le suspense dans les moments adéquats et, outre l'ouverture, beaucoup de séquences sont mémorables. Dans le rôle principal, Alan Ladd livre une impeccable composition, prêtant sa gueule d'ange à ce tueur à gages froid et traqué, il forme avec la belle Veronica Lake un couple inoubliable où l'osmose entre eux-deux est parfaite.
Archétype du film noir, Tueur à gages bénéficie de la maîtrise de Frank Tuttle qui met en scène des personnages bien plus ambigus qu'ils y paraissent au premier abord ainsi qu'une atmosphère sombre et fataliste totalement prenante qui permet de nous immerger au cœur de l'intrigue et au plus près des personnages.
S'ouvrant sur une séquence mémorable, cette adaptation du roman A Gun for Sale de Graham Greene représente l'archétype même du film noir. On y navigue entre fatalisme, intrigue alambiquée, femme fatale, histoire d'espionnage, personnages sombres et un univers totalement amoral, divers éléments qu'exploite à merveille Frank Tuttle. Bénéficiant d'abord d'une bonne qualité d'écriture, il arrive à la sublimer via une mise en scène sachant faire ressortir l'humanisme, la fatalité et diverses émotions des personnages et enjeux.
Nous emmenant dans un scénario mêlant enquête policière et espionnage sur fond de Seconde Guerre mondiale, Frank Tuttle s'intéresse autant voire plus aux personnages qu'à l'intrigue en elle même. Il met en scène un tueur à gages froid au visage d'ange mais auquel on s'attache plus on avance dans le récit, car finalement il arrive à en faire ressortir un côté humain et à placer une ambiguïté au-dessus de lui alors qu'il est traqué de tous côtés. Autour de lui, la galerie de personnages est tout aussi intéressante, notamment avec la mystérieuse Ellen qui sera au contact de tous les protagonistes de l'histoire.
Bien rythmé, Tueur à Gages bénéficie aussi d'une belle photographie en noir et blanc, mettant bien en valeur les différents protagonistes (notamment la chevelure blonde d'Ellen) et décors (à l'image des scènes dans l'entrepôt). Donnant un côté parfois mélancolique et fataliste au film, Tuttle n'en oublie pas la tension et le suspense dans les moments adéquats et, outre l'ouverture, beaucoup de séquences sont mémorables. Dans le rôle principal, Alan Ladd livre une impeccable composition, prêtant sa gueule d'ange à ce tueur à gages froid et traqué, il forme avec la belle Veronica Lake un couple inoubliable où l'osmose entre eux-deux est parfaite.
Archétype du film noir, Tueur à gages bénéficie de la maîtrise de Frank Tuttle qui met en scène des personnages bien plus ambigus qu'ils y paraissent au premier abord ainsi qu'une atmosphère sombre et fataliste totalement prenante qui permet de nous immerger au cœur de l'intrigue et au plus près des personnages.
Dans l'histoire du film noir, "This Gun for Hire" de Frank Tuttle - le point d'orgue de sa carrière - a dèjà une particuliaritè: c'est une oeuvre dont le personnage principal est un tueur mais justement - par rapport au film de gangsters des annèes 30 où les personnages principaux ètaient souvent des tueurs - ça n'est plus un tueur brutal, extrêmement violent, c'est un personnage qui a un physique assez fragile, qui a les yeux clairs, qui est petit, qui a eu une enfance malheureuse, qui est infirme physiquement...et ça, dèjà pour l'èpoque, c'est une nouveautè complète par rapport à ce qu'il s'ètait passè lors de la dècennie prècèdente! Avec son atmosphère tènèbreuse, le film est l'adaptation èponyme d'un roman de Graham Greene, "A Gun for Sale", sauf que dans le roman de Green, l'infirmitè du tueur, c'est un bec de lièvre (ce qui n'a rien à voir ici) et que l'action a ètè transposè en Amèrique! Presque impassible, avec son visage d'ange dèchu, Alan Ladd est un tueur inoubliable à la froide beautè face à la femme fatale jouèe par la blonde platine Veronica Lake dont la mèche blonde qui lui couvre l'oeil droit fait sensation! Grand, massif, le teint blafard, une sorte de Mabuse pour rèsumer son personnage, Laird Cregar est excellent en homme de paille et directeur d'un night-club! Une totale rèussite et l'un des premiers films qui entre dans la psychologie criminelle dont Jean-Pierre Melville lui voua une admiration sans bornes, reprenant en hommage le mètrage de Tuttle pour le transformer en un film exemplaire: "Le Samouraï "...
Le moins que l'on puisse dire c'est que ça date, et ça se voit. Le personnage jouée par Alan Ladd, inexpressif, ripoliné, rasé de frais et toujours impeccablement habillé prête à sourire. Le dialogue sirupeux et inutiles, les coups de feu, les "rebondissements" reflètent bien une époque révolue. Seul le plaisir de (re)découvrir la "légendaire" Veronica Lake subsiste .....
Surtout un film de personnages, de relations ambiguës, l’alchimie entre Veronica Lake et Alan Ladd saute aux yeux, quitte à prendre paradoxalement trop de place dans le film, car de son côté l’intrigue manque cruellement d’originalité, c’est assez plat, pourtant ça démarre en trombe. C’est en fin de compte l’évolution des rôles qui est intéressante, il n’y avait limite pas besoin de s'attacher autant au scénario, parce que j’ai trop eu l’impression d’un script se débattant pour exister, en vain, ne restant qu’une toile de fond contextuelle, mais ça donne tout de même quelques séquences absolument superbes, comme celle du train ou de la cavale dans le dernier quart d’heure par exemple. Cependant la fin, bof, un peu du boulot d’éjaculo précoce, merde quand on a deux regards aussi forts que Lake et Ladd faut les mettre en valeur, et là il manque ce genre de moment de grâce ultime, bref moyen.
Un polar noir psychologique qui décrit un monde dont les valeurs morales ont disparu. Alan Ladd est un inoubliable tueur au visage d'ange (Alain Delon et son canari, dans le Samouraï, de Melville, viennent directement de ce tueur impassible au visage d’ange, très attaché à son chat) et Veronica Lake magnétique en femme fatale.
Un film noir avec un tueur à gage froid comme la glace, et impitoyable qui cherche à se venger. Au même moment il va rencontrer l incroyable veronica lake.... un film rappelant le samouraï sur fond de guerre. Un bon rythme, de bon acteurs et un scénario diablement ficelé.
Premier rôle d'Alan Ladd, un des premiers films noirs de l'histoire du cinéma tourné 2 mois avant Pearl Harbour qu'il évoque à travers le problème Japonais. Un film à voir.
Ça se regarde mais il n'y a vraiment pas de quoi crier au miracle. Après un bon commencement, Veronika Lake arrive dans l'histoire et s'y comporte comme un cheveu sur la soupe (ce qui ne l'empêche pas d'être charmante et de porter le film) et en plus mademoiselle est fiancée avec un policier bellâtre particulièrement agaçant. Tout cela ne vole pas bien haut malgré quelques personnages secondaires assez bien croqués et une bonne scène d'action centrale. Les facilités de scénarios abondent, de plus le thème de "Oh, qu'il est beau le tueur à gages" est assez pénible (certains le qualifieront de Melvilien, ce qui n'est pas forcément un compliment)
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