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    La Différence, c'est que c'est pas pareil
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Différence, c'est que c'est pas pareil" et de son tournage !

    Avant La Différence...

    Pascal Laëthier a suivi différentes voies avant de se destiner à la réalisation. Après des études de sociologie et de psychanalyse, il a suivi les cours de l'Idhec puis a été assistant pendant 15 ans sur des tournages. Après trois courts-métrages, il a intégré le monde de la publicité et a conçu différents spots pour des marques connues. C'est après avoir trouvé les financements nécessaires qu'il a décidé de mettre en scène La différence, c'est que c'est pas pareil, récit qu'il avait longtemps porté en lui.

    Un film à quatre mains

    Pour Pascal Laëthier, un film est le résultat de différentes rencontres: celle du réalisateur avec un producteur puis avec les comédiens et les techniciens. Le premier producteur pressenti, qui voulait un film populaire et comique, a abandonné le projet et ce n'est que quelques années plus tard que Véronique Rofé et Jean-Luc Van Damme se sont intéressés à l'histoire et lui ont donné vie.

    Oeuvre de la maturité

    Selon le cinéaste, le temps mis à faire le film explique la diversité des thèmes qui y sont abordés: "Le film donne l'impression d'être plein comme un oeuf. Ca foisonne... C'est un peu le problème quand on fait un premier film à 50 ans", plaisante t-il, avant de revendiquer son intérêt pour les comédies qui défendent un point de vue: "Je trouve qu'il y a beaucoup trop de films où les réalisateurs méprisent le public en leur servant juste ce qu'il faut pour que "ça le fasse". Ils cessent de faire du cinéma, pour se faire la salle, comme disait Sacha Guitry", ajoute t-il.

    Portrait de famille

    Avant de penser les photos du film, le cinéaste a commencé à faire une première série de portraits avec sa famille, chacun adoptant tantôt la tenue du plus ancien, tantôt celle du père ou de la mère: "Vous ne trouvez pas que c'est une vision assez monstrueuse, mais assez juste de la famille d'aujourd'hui ? Une famille où chaque enfant serait sommé d'adopter soit l'identité de la mère ou celle du père?", s'interroge t-il. Les photos du film sont nées de ce questionnement.

    Touche personnelle

    Pascal Laëthier a intégré des éléments personnels au sein de la fiction, notamment l'anecdote du père ne reconnaissant pas l'un de ses fils: "Mon père n'a pas reconnu l'un de mes frères à l'occasion d'une fête de famille... et ce qui est amusant c'est qu'au cours du travail d'écriture, certaines personnes soutenaient que la scène n'était pas crédible. Mais bon, ce n'est pas parce que ça s'est passé que c'est forcément vrai. La vérité n'est pas la réalité. Elle est d'un autre ordre...", admet-il.

    Difficultés de scénariste

    Lors de l'écriture du script, une des difficultés de Pascal Laëthier a été de donner une importance égale aux trois filles de la famille sans être superficiel ou anecdotique. Clémentine Célarié a ainsi demandé à ce qu'on étoffe son rôle et qu'on lui écrive davantage de scènes, notamment la scène du petit-déjeuner à la fin du film, entre l'actrice et Gilles Cohen.

    A propos de François Berléand

    Pascal Laëthier ne tarit pas d'éloge sur son acteur principal qui a apporté sa finesse, son intelligence et sa drôlerie au personnage de Sylvain. Exigeant vis-à-vis de lui comme des autres et plus moderne que jamais par sa complexité et sa "présence faussement discrète", François Berléand a selon lui "une sorte d'ironie distante et d'élégance naturelle qui apportent une dimension supplémentaire aux rôles qu'il incarne (...) et un regard acéré et sans complaisance sur son travail", regard avec lequel un metteur en scène ne peut tricher, reconnaît-il.

    Confessions d'acteur

    Conscient de souvent jouer des hommes détestables, François Berléand a apprécié le cynisme désabusé et imprégné d'une sorte de tendresse venant du personnage que lui a proposé Pascal Laëthier: " Pascal a poussé la caricature assez loin, ce qui m'amuse beaucoup. (...) Je trouvais intéressant de rebondir sur cette dimension cynique tout en la compensant par une réelle gentillesse", confie-t-il, se reconnaissant en partie dans la liberté, l'ironie et la chaleur de cet ancien soixante-huitard.

    Expérience de père

    Ayant eu des rapports froids et conventionnels avec son père lorsqu'il était enfant, François Berléand met en relief la véracité sociologique de l'image du père véhiculée dans le film. Par opposition, il avoue avoir lui-même été un père étouffant, peu sévère et trop conciliant: "Les parents parfaits n'existent pas, heureusement, les enfants ne pourraient certainement pas le supporter. Le fait qu'il y ait dans le film trois pères différents, croqués de façon assez étonnante, permet de voir ce que cela peut donner", s'amuse-t-il.

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