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    La Princesse du Nebraska
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Princesse du Nebraska" et de son tournage !

    Deux films, deux femmes...

    Wayne Wang compare les héroïnes de ses deux films, Un millier d'années de bonnes prières et La Princesse du Nebraska : "Ces deux femmes sont nées à Pékin, elles ont quinze années d'écart et sont très différentes. Yilan, dans Un millier d'années de bonnes prières, porte le lourd fardeau des contraintes de sa famille et de son histoire culturelle. Sasha, dans La Princesse du Nebraska de son côté, ne porte aucun poids. Aucune histoire, aucune morale, aucune spiritualité ni religion. Elle est tout le contraire de Yilan. Rien ne la retient, rien ne la freine."

    ...3 générations

    Le cinéaste précise ses intentions : "En lisant la nouvelle Un millier d'années de bonnes prières, j'ai tout de suite été attiré par les personnages de M. Shi et de sa fille. M. Shi a vécu des choses très fortes pendant la révolution culturelle. À l'époque, sa fille Yilan était très jeune et n'était pas vraiment concernée, même si elle a été indirectement touchée par ce que vivait son père. J'avais une autre nouvelle en tête, La Princesse du Nebraska, et j'ai eu envie de raconter l'histoire d'une jeune fille née en Chine après les incidents de Tian'anmen et ayant grandi pendant le boum économique de ces 15 dernières années en Chine. C'est une nouvelle génération de jeunes Chinois avec une nouvelle attitude face à la vie, l'amour, le sexe, la moralité et l'économie. Je pouvais ainsi porter un regard sur trois générations de Chinois de Chine dans leurs relations avec les États-Unis."

    Deux Chinoises et le continent... américain

    L'héroïne d'Un millier d'années de bonnes prières est une jeune Chinoise qui vit dans une petite ville des Etats-Unis, celle de La Princesse du Nebraska part étudier -comme le titre l'indique...-dans le Nebraska, avant de se rendre à San Francisco. Un parcours que connaît bien Wayne Wang, réalisateur né à Hong Kong qui, à 18 ans, s'est installé aux Etats-Unis, pour étudier le cinéma à l'Université de Californie.

    3 X 2

    Ce n'est pas la première fois que Wayne Wang nous propose un diptyque. "J'aime ce procédé de film compagnon", avoue le réalisateur. "J'aime ce procédé de film compagnon." Je l'avais aussi adopté avec Eat a bowl of tea et Life is Cheap...but toilet paper Is Expensive. En général, mon premier film est bien préparé, précis, avec un scénario très complet. Après l'avoir tourné, j'aime relâcher la pression, suivre mon instinct et improviser quelque chose de moins structuré. Très souvent, c'est une idée pendant le tournage du premier film qui va me mener vers le second. Par exemple, pour Smoke et Brooklyn Boogie, nous avions Harvey Keitel, le magasin de cigares et les clients réguliers. J'avais quelques idées que j'ai soumises à Paul Auster, le scénariste, et nous avons demandé à des amis tels que Lou Reed et Jim Jarmusch de participer, comme dans un ensemble de jazz."

    Lire Li

    Un millier d'années de bonnes prières et La Princesse du Nebraska sont deux adaptations de nouvelles de Li Yiyun. Ecrivain d'origine chinoise, elle grandit à Pékin avant de partir aux Etats-Unis pour suivre des études de médecine en 1996. Diplômée en immunologie, elle se lance dans l'écriture en 1998. Ses récits ont été publiés dans des revues telles que le New-Yorker et réunis dans un recueil lui-même intitulé Un millier d'années de bonnes prières, lauréat du Prix de la fondation Hemingway en 2006.

    Melting-pot

    Wayne Wang revendique son éclectisme : "Je suis né à Hong Kong, de parents chinois très traditionnels. J'ai fréquenté une école coloniale britannique et grandi en regardant des soaps chinois, des comédies anglaises, des westerns de John Ford et des mélos de Douglas Sirk. Pour moi, il est très facile de passer d'une langue ou d'une culture à l'autre, de m'exprimer de façons différentes, de faire des films de styles différents. Un critique a écrit que Wayne Wang était un pseudonyme pour plusieurs réalisateurs. J'en suis très fier et je suis heureux de ne pas me cantonner à un seul genre de films. Je navigue entre des films de studios à gros budget et des films indépendants à petit budget. Je suis un Sino-américain versatile, schizophrène, contradictoire... Tout ça à la fois. Voilà pourquoi ma mise en scène est si différente d'un film à l'autre."

    Femmes libérées

    Wayne Wang réfute l'image de la femme asiatique véhiculée par le cinéma américain : "La vision occidentale de la femme chinoise est aujourd'hui faussée par Hollywood qui en fait une femme tigresse... des Suzie Wong, des paysannes ou des guerrières armées de sabres. La nouvelle génération de jeunes chinoises est très moderne et contemporaine. Ces adolescentes s'habillent comme les jeunes occidentales, elles écoutent la même musique, boivent dans les mêmes Starbucks et mangent au McDonald. Elles sont libérées de la culture chinoise traditionnelle, grâce à la révolution culturelle qui a détruit les moules culturels, moraux, sociaux et spirituels. Elles sont plus libres, n'ont pas d'autre modèle que celui de la femme occidentale."

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