Fright Night. Remake du film éponyme sorti en 1985, Vampire, vous avez dit vampire (qui sera suivi d’un second opus), le Fright Night version 2011 s’avère bien plus moderne, de par la beauté visuelle des images, le certain sens du réalisme et les dialogues davantage ancrés sur la technologie actuelle. Débutant par un générique de toute beauté, sous une musique rock’n’roll rythmant quelques meurtres bien sanglants, le film se lance convenablement, et plante le décor de manière admirable. Après une exposition des personnages relativement rapide, et malgré quelques lenteurs dans le récit, Craig Gillespie parvient néanmoins à se fixer l’objectif de maintenir le spectateur en haleine, objectif réussi. A travers les mimiques vampiriques du splendide Colin Farrell, qui au passage, il faut le notifier, sont à inscrire au palmarès des plus convaincantes des dernières années, le jeu du chat et de la souris se met en place avec une amplification chronologique. D’une durée de deux heures, ce qui peut paraître assez long pour un film d’épouvante, le récit prend une tout autre tournure dès l’heure atteinte, quand notre cher Jerry le vampire, décide de passer à l’attaque et de dévoiler son côté macabre. Une différenciation d’avec le premier film qui jouait plus sur « est-il vraiment un vampire ou non ? » que certains apprécieront, puisque plus d’action est au programme dans la seconde partie. En dépit d’une vingtaine de minutes qui semblent bien longues, de multiples effusions de sang parcourent le film, ce qui accentue le côté moderne du film, l’ancien ne comportant que peu d’hémoglobine et davantage tourné sur la psychologie des personnages. Avec une 3D aux qualités discutables (un relief omniprésent mais un sang rouge feu projeté sur le spectateur révélant par la même occasion des effets spéciaux de piètre qualité), et la spécification des personnages trop clichée (allant du geek de service à la petite amie canon, en passant par la mère trop protectrice et l’homme cupide qui retourne sa veste pour avoir bonne conscience), Gillespie n’épargne en rien la ressemblance d’avec les autres métrages des dernières années. Toutefois, se permettant ouvertement une moquerie à la saga Twilight, et malgré une fin bâclée, Fright Night figure tout de même parmi les bons pop-corn movies de cette fin d’été, et rejoins la liste des remakes inférieurs au précédent, tel que Halloween, Dark Water ou plus récemment Conan. Une habitude, somme toute.