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César D.
35 abonnés
616 critiques
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2,0
Publiée le 22 octobre 2013
le film a eu beaucoup de mal à sortir en salle, et je comprend pourquoi! l'image est moche, le scénario brouillon, et les acteurs pas tous très bons, excepté pour les deux adolescents, qui sont vraiment bluffants. c'est une curiosité, mais ça ne passionnera pas grand monde. moi, le premier.
Ce 1er film de Delphine Kreuter, photographe, explore le besoin de devoiler, sur la toile, son intimité. On sent sa volonte de se detacher du plan fixe en bougeant sans cesse sa camera pour scruter au plus pres ses personnages. Mais le manque de maitrise de sa mise en images et de son ecriture fait basculer cette entreprise dans une hysterie assez irritante.
Un très bon film qui dépeint une possible évolution sociétale marquée par le primat du moi sur fond de décadence perverse.Le filmage,très novateur et toujours en décalé, nous plonge dans un monde étrange, bizarre,où une espèce humaine aliénée et désaffectivée semble vaquer à des occupations autistiques faites de voyeurisme, d'exhibitionnisme, et d'immersion dans des mondes virtuels.A voir.
J'aurais pu aller voir "Paris" mais à force que partout on me dise d'y aller ben Klapish pourra se passer de mon entrée ^^, donc j'ai préféré m'enfermer dans la petite salle du St-Michel pour une projo privée de "57000 kilomètres entre nous " (ben j'étais tout seul, c'est logique, ils étaient tous partis voir "Paris" (c'est bien les gens font comme on leur dit)). Bref, ce film au titre mystérieux et à l'affiche colorée est un OVNI réalisé dans une absence totale de moyens, filmé en DV caméra à l'épaule et pas toujours bien (on a la nausée parfois), qui raconte la vie déjantée d'une famille recomposée qui expose en long, en large, et en travers sa vie sur un site internet. Au milieu de tout cela, Nat', la jeune ado de la famille (interprétée par l'épatante Marie Burgun) passe son temps à converser via internet avec un homme qui aime être traité en bébé (Mathieu Amalric dans une géniale participation) et avec Hadrien, un jeune garçon hospitalisé. Bon, ça c'est pour situer un peu mais tout le reste est irracontable tellement ça part dans tous les sens. C'est bordélique, souvent mal foutu, franchement pessimiste sur notre époque, sur la totale absence de communication entre nous (57000 kilomètres...) et petit à petit grâce à une poésie étrange, des situations saisissantes, et cette jeune ado formidable qui nous embarque, on se laisse prendre. Comme le dit Marie Burgun alias Nat' dans la bande-annonce "si tu veux savoir pourquoi ça vaut encore le coup d'aller au ciné en 2008, va voir 57000 kilomètres entre nous !"
"57 000 km entre nous" réalisé pour une grande partie caméra au poing est aussi à l'image de notre vie numérique où l'on ne pense plus qu'à tout filmer plutôt que de saisir l'instant présent. Il est porté de manière admirable par cette jeune actrice très nature et naturelle. Toutefois, s'il nous décroche quelques sourires, ce film reste assez brouillon malgré ses bonnes intentions. Je pense notamment à ce personnage de l'ado rebelle, qui, même interprété de manière excellente, n'est pas une idée de la première fraîcheur. Enfin, on note la présence de Mathieu Amalric qui fait le beau dans ce petit projet confidentiel et gentillet.
La bande annonce et le sujet sont prometteurs, mais le film reste en surface sur pas mal de sujets (intéressants) abordés... Par contre, les 10 minutes suivants la première heures sont superbes.
Des protagonistes tous très différents les uns des autres ont pourtant tous un point en commun, internet. On fait la rencontre d’une famille lambda où les parents exhibitionnistes exposent volontairement leurs chérubins aux yeux du monde via leur web cam. Un ado malade cloîtré dans un hôpital reste en contact avec sa mère par le biais de la visioconférence. Un père travelo qui vit avec un homme prend des nouvelles de sa fille par le biais du web (blog photos et vidéos), un homme d’une quarantaine d’années assouvit ses fantasmes en couche culotte et en imitant un enfant en train de se faire cajoler sous l’œil statique de sa web cam. Et enfin, une adolescente passe ses journées et ses soirées devant son ordinateur à jouer et à discuter en réseau, toujours par le biais d’internet. Pour une première réalisation, Delphine Kreuter s’intéresse de près à l’univers de la toile, sa place omniprésente dans la vie de tout les jours, elle se plait à montrer ce côté pervers et voyeur que s’octroient certains internautes. Sa réalisation manque de maîtrise et son fil conducteur nous embrouille tant la mise en scène est foutoir et le scénario imperceptible. On assiste à un patchwork d’images et de séquences vides de sens et franchement peu captivants !
Un véritable petit OVNI ce premier long metrage de Delphine Kreuter!! Un film tellement original, surprenant, beau, émouvant, sincère, un film qui donne envie d'aller au cinema, un film qui une fois vu donne encore envie de le revoir
On ne s'ennuie pas une seule seconde tout le long de ce film et la liberté est laissée au spectateur ce qui fait que chacun peut finalement regarder, apprécier, et aimer ce film selon son propre regard. L'histoire, les dialogues et le jeu des acteurs notamment Nat et Adrien, les couleurs, la mise en scène, le montage sont particulièrement travaillés et réussis dans un contexte
La petite mélodie musicale minimaliste et entêtante qui apparait à partir des 20 dernières minutes du film et la ballade de Nat à l'extérieur dans ce decors urbain et étrange, à la rencontre d'Adrien, sont déjà des scènes cultes.
Delphine Kreuter possède un style unique et particulier. Ceux qui la connaissent déjà par ses courts métrages et ses photographies d'art contemporain reconnaitront tout de suite sa griffe. Pour les autres c'est une occasion à ne pas manquer pour découvrir au cinéma le talent et l'art de cette jeune artiste.
La thématique posée sur la distance virtuelle ou réelle qui nous éloigne et nous rapproche des gens est traité de manière remarquable. L'ensemble des bloggueurs (j'entends par là lecteurs et auteurs) se reconnaitront, car le regard que pose Delphine Kreuter est empli de réalisme. On existe beaucoup au travers de nos pages, des idées que l'on véhicule, si bien que parfois, on peut se sentir pris au piège de cette drogue à accoutumance, tout comme, en voyeurs que nous sommes, nous aimons nous promener dans l'intimité de gens qui parfois se situent à 57.000km de nous ! Cette même appréciation de distance aussi pourrait être celle qui nous sépare de nos proches, car à force de vivre ensemble, on devient transparent, voir invisible les uns pour les autres, ou l'effort de communication ne se fait plus... Bref, plutôt que de philosopher, mieux vaut que vous ayez votre propre opinion du premier long métrage de Delphine Kreuter, en lui souhaitant de réaliser d'autres films aussi interressants que celui-ci. Par ailleurs, il faut souligner aussi l'interprétation brillante des comédiens, et le talent de l'équipe technique. Sur ce, bonne séance !
Comment faire du cinéma avec un budget proche de zéro? Prenez une réalisatrice, caméraman, scénariste, monteuse, guitariste (pour la bande son) munie d'un caméscope numérique, et c'est parti. Evidemment le manque de moyen saute aux yeux. Un certain amateurisme aussi, surtout au début du film, où la caméra tangue et gigote de façon déplaisante, portée à l'épaule, instable, passant d'un personnage à l'autre en mouvements anarchiques. Sans doute le film souffre-t-il d'un trop plein d'enthousiasme d'un débordement de choses à dire, comme si Delphine Kreuter craignait de ne plus avoir d'autre occasion de les dire. Alors trop d'histoires s'enchevêtrent, dont certaines un peu hors-sujet ( le père transsexuel...). Trop de personnages secondaires apparaissent et disparaissent sans dévoiler leur mystère (la mamie fofolle, ou le personnage étrange et dérangé interprété par un Mathieu Amalric toujours surprenant...). Mais la fin du film gagne en sérénité. On s'accroche enfin à la trajectoire des deux ados (Hadrien Bouvier et Marie Burgun, excellents et émouvants) . La caméra elle-même se stabilise, et montre la ville d'une facon onirique et poétique. Après s'être demandé en début de séance ce qu'on faisait là, on ressort finalement enchanté. Un OVNI à voir si vous avez la chance d'être à proximité d'une des 5 petites salles qui le projettent.
Une merveille !... J’attendais de voir un film qui m’enthousiasme pour écrire ma première critique, c’est fait avec celui-ci ! Toute jeune réalisatrice, premier long métrage, Delphine Kreuter nous emporte dans un film original, avec certes peu de budget, mais néanmoins formidable… Les dix premières minutes m’ont pourtant effrayé : j’avais l’impression de voir un film amateur, la caméra dans tous les sens, et surtout des personnages caricaturaux. Ça, c’est pour le premier acte… Puis au fur et à mesure, on s’attache à chacun, à son histoire… Les scènes de vie s’enchaînent, on voit ces personnages, puis d’autres, évoluer… Tous ces gens sont liés où vont le devenir par l’intermédiaire des moyens de communication moderne… On sourit pour se rassurer tout d’abord… Quelle famille s’exhiberait pour réaliser des cours de famille modèle ? Puis la caricature tombe quand on se rend compte que leur utilisation d’Internet n’est pas si différente de la réalité… Chacun trouve son compte à utiliser Internet : la mère qui communique avec son fils de 20 ans en phase terminale dans une chambre stérile à l’hôpital ; le transsexuel qui rêve en visitant le blog d’une famille virtuellement modèle qu’il sait qu’il ne pourra jamais fonder… Illusion, car ces relations virtuelles créent une distance de 57 000 km avec l’autre tout en étant tout prêt. Illusion encore, car une telle relation peut même tromper son interlocuteur pour la rendre encore plus virtuelle: L’écran éteint de la mère à l’insu de son fils pour ne pas avoir à le regarder… C’est là le but du film : Réfléchir à l’utilisation de ces moyens de communication… Mon coup de cœur : La relation qui unis les deux adolescents (Hadrien Bouvier et Marie Burgun, qui sont tous deux excellents)… Bref, au jour d’aujourd’hui, ce film est diffusé dans 5 salles en France… Autant dire que vous n’avez plus beaucoup de possibilité de le voir… Eh bien si vous le pouvez, faites cet effort, car ce film en vaux vraiment la peine…
Delphine : tu m'as zappé pourtant j'avais un ami influent dans le cinéma français à te présenter.
Greg, tu as manqué de tact à mon égard, mais bon, passons!
ET LE FILM DANS TOUT CA?
C'est simple: Je traduirais cela par "on n'a pas d'argent mais on a des idées". On se pose la question au début: on se dit mais ou on est là??? On a du mal à cerner le film puis ...
Plus on avance, plus on accroche :
La relation virtuelle entre Nath, une ado rebelle (Marie Burgun) et Adrien, un garçon en phase terminale (Hadrien Bouvier) est magnifique.
A noter les bonnes prestations de Stéphanie Michelini et Mohamed Rouabhi (c’est réellement un personnage ce Momo) ainsi que la majestueuse prestation de Mathieu Amalric qui peut aussi bien jouer dans une grosse prod comme dans "Munich" de Spielsberg que dans une petite prod naissante comme "les films du poisson". Sans oublier, les parents (Florence Thomassin et Pascal Bongard) qui forment le couple du bonheur virtuellement artificiel ou artificiellement virtuel : c’est à vous de voir, ça marche dans les deux sens … et oui c’est toi qui choizzzz (circulez y a rien à voir « Nom Doudiou »).
Redevenons sérieux (et oui, ça m’arrive de délirer « en plein vol »)
Oui, "on n'a pas d'argent, pas de moyens, pas de matos, mais on en tire le maximum" et c'est bien meilleur que beaucoup de film à gros budget, sans histoire à raconter et sans originalité.
De l'émotion : attendez de voir la rencontre des ados, l'un devant l'autre pour la première fois.
Il y a 2 genres de film: Ceux qui commencent bien et qui s'enlisent et qui finissent par ennuyer le public. Et ceux qui sont un peu bizarre au début (vous avez dit bizarre?) mais qui, après coup (et avec un peu de résistance sur son siège …. ou un peu de colle), accrochent et passionnent le cinéphi
enfin un film original !!!!! j'y suis allé totalement par hasard et en suis ressorti archi enthousiaste. Tous les acteurs sont formidables, les deux jeunes comédiens sont plein de talents. C'est un film cru, drôle, sensible.... bref courez y !