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Ykarpathakis157
4 554 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 5 juillet 2021
Telepolis est un film stupide à regarder pour le spectateur. Il est surréaliste et kitsch mais ses nombreux hommages sont un peu trop évidents Lang, Melies et même Chaplin. Cette allégorie sur le fascisme argentin et allemand cachait initialement la véritable histoire celle d'une publicité trop complexe et abrutissante. Le symbolisme des cicatrices sur les mains de la famille (stigmates), du garçon aveugle qui pouvait parler et qui allait sauver la ville et le monde (Jésus-Christ), de la mère célibataire du garçon (Marie), de la jeune fille (Marie-Madeleine) et enfin du garçon sur l'étoile de David qui reflétait un monde dans lequel la religion a vaincu les maux du fascisme. Il y a trop de symbolisme et d'allégorie les idées de religion sauvant le monde ou de prophètes mourant pour nous sauver de nos péchés sont toutes des idées un peu stupides et paresseuses. Comme l'ont montré de nombreux réalisateurs révéler les religions pour les organisations corrompues et superstitieuses qu'elles sont vraiment peut donner lieu à une expérience cinématographique beaucoup plus satisfaisante comme dans un film Luis Buñuel par exemple...
L'exercice de style visant à décrire (ou à prédire) la puissance et la place de la télévision, le bourrage de crâne, la persuasion, le menottage des consciences est très pertinent, mais moyennement efficace, malgré certains traits d'humour. Le noir et blanc, l'absence de discussion, la trame lourde de l'histoire affadissent légèrement le propos.
Un futur plus ou moins proche où la télévision serait le seul moyen de transmission dont s’abreuverait la population hypnotisée, une réelle peur à laquelle beaucoup prennent conscience. Ne nous attardons pas plus sur l’histoire, manichéenne à souhait, de cet essai cinématographique qui se veut aussi bien hommage à l’époque du muet qu’O.V.N.I moderne. En effet son intérêt réside dans les choix créatifs pour nous faire suivre les discussions entre les personnages tels ces écritures apparaissant au-dessus des têtes et ces jeux avec les mouvements, les symboles, les images, les références,… Plus amusant que réellement prenant pendant un quart d’heure, le procédé vire rapidement à l’exercice de style assez vain compte tenu qu’il est fait par ailleurs une propagande peu fine pour un monde meilleur. Par ailleurs l’idée de « solution finale » revendiquée et les symboles utilisés par cette société de télévision sont un parallèle facile et douteux avec l’idéologie nazi. Enfin l’irruption du fils de « la voix » qui peut lui-même parler achève de donner à l’ensemble un côté très niais.
J'ai vu un film... un véritable chef-d’œuvre d'originalité, de créativité et d'intelligence... La réalisation est absolument époustouflante (le mix, image, musique, mise en valeur des mots est incroyable)... Un travail de précision pour une fable poétique qui dénonce la main-mise de la Télé sur nos esprits, et sur comment la TV coupe les uns de autres poru en faire des consommateur dans le but d'aboutir à une dictature sur l'esprit de gens... Sur ce thème, ce film réinvente le style expressionniste allemand de Fritz Lang dans Metropolis... Difficile de faire un film en noir&blanc, eh bien celui-ci casse les codes de notre époque et réussit un tour de force incroyable, celui de nous emmener dans une aventure pleine de fracas et de Führer... où l'intelligence, la volonté, l'amour finisse par triompher... Il serait temps que ces valeurs triomphent pour que ce film soit une véritable oeuvre d'anticipation. Je le recommande car rares sont les films à porter une dimension aussi personnelle.
Un super film, si vous êtes prêt à regarder une oeuvre en plus des images. Parce que ce film a une vraie écriture, et le côté métaphorique des choses ne se complique pas trop pour permettre une compréhension fluide et rapide qui nous permet de profiter de l'aspect visuel, qui est de toute beauté. Je refuse de le comparer aux Burton, Gilliam et Finch comme on voit souvent dans les critiques de ce film, puisque la mise en scène est bien différente et s'est trouvé, malgré tout, une forme propre. C'est simple, pas simpliste. C'est complexe, pas compliqué. C'est engagé, et divertissant. C'est poétique, et amusant. Bref j'aurais été une sale hypocrite si j'avais essayé de trouver des défauts à ce film, parce que de façon générale il est génial, j'ai aimé.
Le cinéaste a su créer un monde très particulier où la parole n'existe plus, et la dictature semble régner par la présence d'une seule chaîne de télévision rendu obligatoire. D'une réalisation très originale, et par des trucages simplistes et des décors bien choisis, le monde décrit par le réalisateur est un monde imaginaire tout à fait irréaliste. Dans un beau noir et blanc, ce film muet se rapproche des films du canadien Guy Maddin car il utilise les mêmes procédés cinématographiques. Le thème de l'enfant aveugle qui possède la Voix pouvant abattre la dictature est une belle métaphore de notre monde contemporain où la parole n'a plus de "vrai" sens et est remplacé par la parole télévisuelle. Film naïf et symbolique qui utilise volontairement le style vieillot des films muets d'antan. La réalisation n'en est pas moins de grande qualité et le cinéaste ne manque pas d'imagination. Bel hommage à Lang et à Mélies. Il y a néanmoins quelques longueurs. Bel accompagnement musical. Film de poète.
A la fois poétique, hypnotique et ...terrifiant, ce film d'anticipation aborde un sujet qui nous touche tous et pousse la réflexion jusqu'à l'extrème. Les décors et la photographie sont magnifiques et en parfaite harmonie avec le propos, on notera, au passage, les influances du réalisateur : Fritz lang ou Terry Gilliam, pour notre plus grand plaisir...
Je n'ai pas aimé l'univers, le concept les décors, l'histoire était donc difficile à suivre. C'est un film assez particulier, donc il faut adhérer un délire sinon s'abstenir
ça change de ce qu'on peut voir habituellement. Un film quasi-muet, en noir et blanc qui nous ramène loin en arrière. Néanmoins le scénario est bon et intelligent. On assiste avant tout ici à un film artistique qui ravira forcément les adeptes du genre. Je suis plutôt satisfait de l'avoir vu mais j'ai pas accroché plus que ça.
Tout n'est pas forcément clair, mais ce film rappelant forcément Métropolis est très intéressant. Un travail sur la forme excellent, avec des effets de lumières splendides et des décors originaux. J'étais curieux de le voir, et j'espère que vous le serez !
Belle inventivité sur le fond et la forme, pourtant le long métrage ne me parait pas opportun pour un visionnage simple pour bien faire il faudrait disséquer tout les niveaux de compréhension.
Telpolis La Antena est un film tout à fait surprenant. Tourné en noir et blanc, doté d'une plastique exemplaire, Telepolis c'est en quelque sorte du Sylvain Chomet mais en film pour l'ambiance étrange qu'il s'en dégage et cette façon de raconter les choses. L'histoire n'est pas ce qu'il y a de plus original, elle est même assez basique. Pourtant cela importe peu. Ce sont surtout les inspirations type Metropolis, Les Temps Modernes ou même Brazil / 1984 alliées à une histoire racontée comme une fable poétique qui font de Telepolis une merveilleuse réalisation. Procurez-vous ce film, et laissez-vous bercer par cette belle histoire.
Pour la forme, La Antena bénéficie d'une plastique merveilleuse avec de délicieuses références (Métropolis bien sûr, Le voyage dans la lune, Le Dictateur, Nosferatu, etc). Pour le fond, on croirait un conte à la Burton ou à la Méliès, cocon d'un pamphlet qui laisse méditatif. Esteban Sapir a tout compris à l'expressionnisme, en le posant comme le moyen d'expression de personnages dénués de leurs sens (parole et vue). Cela ne fait qu'accroitre la puissance poétique inhérente à celui-ci et fait de ce film un bijou, comme l'on n'en voit que très rarement de nos jours.