Après avoir réussi haut la main le pari de nous émouvoir avec des jouets, des monstres, des insectes, des poissons, des rats ou encore un robot, le studio Pixar construit son dixième long-métrage autour d'un vieil homme, d'un jeune scout, d'un chien qui parle et d'un étrange animal à plume. Et vous savez quoi ? Une fois encore, ça fonctionne du tonnerre.
En dix petites minutes d'introduction, Pete Docter et Bob Peterson parviennent à insuffler à leur film une émotion à fleur de peau, accouchant de la séquence la plus touchante de toute la filmographie du studio à la lampe sauteuse. La plus belle histoire d'amour que l'on puisse imaginer. Celle d'une vie, celle, magnifiquement banale, de tout un chacun. Dix petites minutes sans paroles qui parviennent à définir leur anti-héros et à poser les principaux enjeux du film.
Réflexion sur le temps qui passe, sur ce que l'on fait de nos rêves et de nos ambitions, Là-haut est avant tout l'histoire simple d'un homme n'ayant plus rien d'autre à attendre que la fin, mais qui va, dans un dernier sursaut, partir enfin à l'aventure, celle qu'il n'a jamais vécu avec l'amour de sa vie. Un protagoniste profondément attachant, dont la relation avec un jeune garçon sans père reste un modèle de pudeur et de simplicité.
Bien qu'utilisant un style cartoonesque, Là-haut reste un véritable tour de force technique, atteignant un haut degré de photoréalisme dans les textures et les décors. Bénéficiant d'une animation remarquable, le film est un splendide livre d'images colorées à la beauté indéniable. Tour à tour drôle, imaginatif, mélancolique, palpitant et bouleversant, Là-haut est une nouvelle merveille à mettre au crédit des magiciens de Pixar, une bulle de savon qui aura presque réussi à me fai