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Naughty Doc
920 abonnés
439 critiques
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2,5
Publiée le 12 octobre 2018
Lorsque HBO s'attaque à un récit d'anthologie fondateur et ayant déjà fait l'objet d'un film par Truffaut, on ne peut qu'être àla fois curieux et craintif.
Alors pour commencer Ramin Bahrani (déjà derrière le très bon 99 Homes) a su moderniser le récit culte de Ray Bradbury (qui parait un peu désuet à l'heure du XXIe siècle) en l'adaptant à la technologie et société actuelle.
Ici il n'est plus question d'éradiquer seulement les livres, mais tout ce qui concerne des vestiges de notre civilisation, à savoir écrits, presse, films, musique, photographie, art et toute forme de propriété artistique et intellectuelle.
Le film commence de manière assez abrupte en terme de présentation d'univers (après un excellent générique d'ouverture), nous montrant un futur dystopique où les réseaux sociaux et la populace qui réagit en continu est le seul et unique divertissement,le tout agrémenté d'une interface à la Big Brother, présente dans chaque habitat ou lieu public.
Comme un Black Mirror, cette version joue habilement avec son postulat de base en l'implémentant à merveille dans cette version de Fahrenheit 451 saupoudré de 1984 de George Orwell.
Le trio d'acteurs principal est l'autre gros point fort du film, parvenant la plupart du temps à faire oublier la faiblesse de certaines séquences en terme d'impact ou de narration.
Michael B.Jordan campe un Guy Montag extrêmement convaincant ; Michael Shannon un John Beatty "bad guy" charismatique fidèle à lui-même; et enfin Sofia Boutella apporte de la sensibilité et de la sincérité à Clarisse.
Les joutes verbales entre Jordan et Shannon,ainsi que les (trop rares) scènes plus intimistes entre Jordan et Boutella sont donc très efficaces grâce à leurs interprètes et la direction d'acteurs.
Passons maintenant aux défauts, qui nuisent quand même à l'ensemble du film, notamment à cause d'une durée de 1h36 liée à des coupes importantes.
On notera en premier lieu des raccourcis et autres facilités scénaristiques qui impactent la progression parfois hachée du récit.
Le personnage ultra important de Mildred (qui devait être joué par Laura Harrier) a été purement coupé de la version finale : ce qu'on gagne donc en rythme,on le perd forcément en profondeur, portée émotionnelle et développement de Montag (et par extension de l'histoire globale
C'est d'autant plus dommage que lorsque le film se pose c'est là qu'il est le meilleur, en mettant à l'épreuve ces personnages à travers leurs propres questionnements internes et remises en question (même Beatty a été écrit de manière plus ambiguë que dans le récit de base, en mettant l'accent sur la fascination et l'influence des écrits, même pour des personnages ne flanchant jamais dans cette ligne de conduite vouée à l'eugénisme pour un monde "uni, heureux et en paix"
En conclusion, ce Fahrenheit 451 se révèle une chouette surprise malgré des coupes et raccourcis grossiers qui nuisent à la puissance évocatrice et la structure narrative d'un récit culte, mais le tout se révèle quand mêmepertinent pertinent, dôté d'un solide casting, d'une OST convaincante et de quelques séquences emplies de tension.
Ramin Bahrani nous offre une nouvelle version du roman de Ray Bradbury plus entré dans le moderne avec les nouvelles technologies. Un film de science-fiction perbutant , percutant, intriguant , fascinant.
Une plutôt bonne adaptation. Des différences de trame et de fin mais pas pénalisant pour le message essentiel. On sent qu'il n'y a pas l'ampleur d'un film à grand budget (effets spéciaux parfois à la ramasse), juste d'un simple téléfilm mais relativement bien maitrisé. L'ajout de la modernité, logique comme toute adaptation, par les ordinateurs, VR, assistants vocaux, médias sociaux, l'abrutissement et le danger à la vie privée que cela génère n'était pas essentielle car déjà assez récurrent en SF, mais pourquoi pas. Si certaines choses sont bien mieux que dans le roman (rencontre de Clarisse moins tordue, le robot "Limier" absent mais qui ne sert pas à grand chose et aurait fait trop blockbuster classique bourré d'images de synthèse), le traitement final de Beatty ainsi que de Clarice changent sans réelle utilité (alors qu'ils avaient bien été introduits) et les "OMNIS" sont un ajout de trop. Les rebus apprennent déjà les livres par coeur dans les deux versions, pourquoi rajouter ça.... Aussi, si on retrouve les mur télés du roman, il n'y a pas Mildred pour s'y abrutir. (Ah cette manie d'éliminer les épouses pour rendre le héros plus badass en solitaire et draguer ainsi l'autre femme du récit pour rajouter une histoire de coeur qui n'y était pas.. Remarque l'adaptation Blade Runner avait fait exactement pareil pour Deckard, comme quoi... ). Elle apportait pourtant le personnage type completement ancré et débilisé dans le système, qui achève de convaincre Guy. Caricatural à souhait dans le roman, certes, mais important. Mais le coeur du message du livre culte reste bien conservé et les deux genres classiques d’extrémisme politiques en prennent pour leur grade. La dictature gouvernementale est certes le mal classique absolu (mais déjà vu en SF et ici il n'y en a pas vraiment : les gens l'ont choisi sans vraiment que ce soit arrivé de force) mais la dictature de la pensée unique et l’aseptisation des différences aussi. spoiler: (Le pourquoi est-ce que "Huckleberry Finn" est brulé, décrit dans les deux versions, devrait marquer beaucoup de gens.)
Ca c'est typique à Fahrenheit 451 et bien retranscrit ici. Thème parfaitement à la mode en vrai hélas depuis quelques années...
Bref une assez bonne adaptation, pas parfaite, mais ce qu'il faut y est. Les critiques amateurs et pros s'emballent encore une fois quand il ne faut pas et exagérément trop...
Après celle de François Truffaut datant de 1966, voici donc cette nouvelle adaptation du célèbre roman de Ray Bradbury qui est concocté cette fois par Ramin Bahrani. Et ce long-métrage s'avère tout à fait satisfaisant et bien plaisant à suivre. La mise en scène est de qualité, le casting composé notamment de Michael B. Jordan et Michael Shannon s'en sort honorablement et l'histoire s'avère bien plaisante à suivre. Par contre, n'ayant jamais lu matériau d'origine, je ne pourrais dire si l'ensemble est d'une grande fidélité au roman.
Remake du film de Truffaut, adapté du roman éponyme, une vision dystopique d'une société qui banni le livre et les écrits afin de manipuler les cerveaux de la population, dès sa plus jeune enfance. Flippant, Michael Shannon est comme d'habitude excellent et cela fait du bien de voir Sofia Boutella avec son vrai visage. Si la fin est un peu décevante, le développement est passionnant et ne me donne qu'une envie, enfin regarder le film de Truffaut afin de comparer encore mieux. Ce qui est sûr, c'est que cette version Netflix est une réussite par son ambiance noire et sa réalisation.
Un film événement de HBO relativement raté malgré son casting prestigieux. Sans complexité et avec un rythme défaillant, on tient un DTV propre mais sans âme.
Ramin Bahrani remet au gout du jour l'histoire de Ray Bradbury qui avait déjà été adaptée au cinéma par François Truffaut en 1966. Le réalisateur nous emmène dans un monde dystopique où les livres jugés néfastes ont été bannis. Sans écrits, il est plus facile de raconter l'histoire que l'on veut sans craindre d'être contredit par des preuves manuscrites ce qui permet ainsi d'éduquer les futures générations comme on le souhaite et avoir la main mise sur le monde. C'est comme ça que les gens à la tête de cette société voient les choses. Ceux qui sont chargés de cette mission sont les pompiers qui font plutôt office de policiers. Cette adaptation est assez éloignée de l'original et elle est légère pour ne pas dire superficielle. Ramin Bahrani se concentre sur la mission des pompiers et sur le changement de Montag et ne nous donne qu'un aperçu de ce monde pourtant fascinant. L'histoire manque également de vécu, on est plongé dans cette société étonnante et au fur et à mesure qu'on la découvre même si c'est qu'en surface, les questions sont nombreuses et l'on se questionne sur le pourquoi de tout ça, car à part cette raison toute bête qui est donnée, le sujet n'est jamais développé. Après, l'histoire est modernisée et a un impact plus fort par rapport à notre société avec des faits qui font penser à ce qui se passe actuellement aux USA notamment au niveau des inégalités ou de la violence des autorités. Du moins, c'est une lecture que l'on peut faire si on veut se persuader que ce changement au niveau de l'intrigue est volontaire. Au-delà du background intéressant, il y a quand même une intrigue qui se laisse suivre sans problème, mais qui est très prévisible. Je ne vais pas trop en dire, mais genre pour ce qui concerne Beatty et Montag, on ne peut pas dire que ce soit très subtil. Le film n'est pas parfait, il y a surement un manque de moyen même si cela ne saute pas aux yeux et le format n'est pas forcément le bon puisqu'il n'y a pas le temps de tout développer, mais malgré tout, ce "Fahrenheit 451" est un divertissement sympathique en grande partie grâce à la bonne performance de Michael Shannon et Michael B. Jordan.
Adapté de l'oeuvre du mythique Ray Bradbury et faisant suite à son adaptation très lointaine de François Truffaut en 1966, ce nouveau Fahrenheit 451 bénéficie de l'interprétation solide de Michael B Jordan et d'une mise à niveau chronologique et technologique en incluant à la destruction des écrits celle des disques durs ou autres supports de mémoire. Le film reste néanmoins assez froid, assez sombre, presque trop inscrit dans un univers robotisé et le contraste entre cette société de pensée totalitaire et la résistance des anguilles n'est sans doute pas assez inscrit dans l'émotion voir dans le visuel et l'esthétique. Est ce un choix scenaristique ou de réalisateur, est ce un manque de moyens, toujours est il que ce film a eu du mal à me toucher et qu'il reste une place évidente à prendre pour réaliser un excellent film tiré de l'oeuvre de Bradbury. A noter la présence de la française à la carrière américaine fulgurante, Sofia Boutella, hélas dans un rôle bridé où elle aurait pu apporter davantage. Signe du petit malaise ou rate qui accompagne ce film, les scènes coupées qui font disparaître totalement le rôle tenu par Laura Harrier, personnage de la femme de Montag, pourtant essentielle dans la compréhension de la psychologie de Montag. Un film qui est un rendez vous manqué
Fahrenheit 451 est un très bon film de science-fiction et d'action . Le sujet est suivi jusqu'au bout du film . L'histoire comporte des rebondissements et de l'inattendu en restant claire et cohérent . Un bon scénario. Un bon dialogue . Une très bonne fin mais on l'a voit venir depuis longtemps . B Jordan, Shannon, Boutella, ... sont formidables (mention spéciale à Michael Shannon) .
J'ai adoré le livre et suis très déçu par ce film.
L'histoire est différente, la ou le livre nous faisais ressentir une forme de pression, de tension, ressentant les envies, désirs de Montag avec une clarisse en ouverture à la joie et la curiosité le film nous laisse impassible... C'est lent, c'est mou... Bref j'ai déjà perdu du temps à voir ce film je vais pas en perdre plus sur l'avis..
Adapté du célèbre livre de Ray Bradbury, ce film de Ford Coppola est sans conteste un des films de science fiction les plus avant gardiste du siècle. Mené par une mise en scène brillante et portant avec excellence la critique déjà présente dans le livre, cette adaptation s'avère tout simplement fabuleuse.
Fahrenheit 451 a tout d'un film de série B dont je me serais bien passé. Malgré Michael B. Jordan, le film ne décolle pas à cause d'un scénario basique, qui entre dans l'ère hyper technique qui devrait ne pas y entrer. Entre film dramatique et science-fiction (et encore, le film n'exerce pas dans les très bons effets et les très bonnes images). Ok pour la purge des livres, mais après que cette "purge" ne peut donner de contenu au film, on avance vers une inconnue dont la trajectoire va s'en sortir toujours aussi mal. Je ne savais pas que ce film était une adaptation d'un livre, mais cette adaptation est tout aussi mauvaise. L'histoire d'amour représente 0,01% du film mais se présente comme le seul intérêt passionnel de Fahrenheit 451 où Jordan loupe le coche tout comme Michael Shannon, toujours aussi mauvais dans ses interprétations. Ne parlons pas de la fin qui est encore moins aboutie que l'ensemble de l'oeuvre.
« Fahrenheit 451 » est un roman de science-fiction dystopique de Ray Bradbury publié en 1953 et adapté au cinéma par François Truffaut en 1966. En 2018, le Festival de Cannes nous offre une nouvelle adaptation signée Ramin Bahrani avec Michael B. Jordan, Michael Shannon et Sofia Boutella. Le film décrit un monde où la lecture est prohibée et les livres brûlés par les pompiers au profit d’un immense réseau virtuel, successeur d’Internet. Montag est un pompier qui va tomber sur un ouvrage, le lire et donc devenir un hors la loi. Distribué par HBO pour la télévision, nous ne nous attendions pas à un univers aussi complexe que celui établit par le réalisateur de la nouvelle vague. Nous portions plutôt nos espérances sur le divertissement et les effets visuels. Le résultat est plus que décevant. Ce « Fahrenheit 451 » 2.0 manque cruellement de profondeur et les protagonistes ne font suivre un schéma trop linéaire. La population n’est qu’une masse de mort vivant qui suit les pompiers sur l’Internet et les quelques héros sont écrits avec une pauvreté navrante. La photographie n’éblouie pas les yeux que ce soit au niveau des décors ou des fameux incendies. Néanmoins, le film d’action reste vivant et s’accommodera très bien à une lecture en streaming sur l’ordinateur. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Inintéressant. Pas démonstratif à notre époque, ce remake a au moins le respect de l'œuvre cinématographique originale, sans en mettre à tout va, le débat n'y est plus. Si Equilibrium reprenait les fondements sans rien de moins entacher, ici il n'y a même pas de plaisir.