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Christoblog
835 abonnés
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2,0
Publiée le 16 mai 2011
Le silence de Lorna a obtenu le prix du meilleur scénario au dernier festival de Cannes.
D'une certaine façon, lorsqu'on a dit ça, on a tout dit.
Le scénario est effectivement très bien et rappelle immédiatement le cinéma de Kieslowski, référence en matière de dilemme psychologique.
Le problème est que ce scénario, très bien charpenté, n'est qu'un séduisant squelette que les frères Dardenne peinent à habiller de chair.
L'actrice est bien, mais les acteurs sont un peu trop typés et manquent de complexité. Le rythme du film est celui qu'en sport on qualifiera de faux lent : on ne s'ennuie pas vraiment, mais on n'est pas vraiment entraîné. La comparaison avec 4 mois, 3 semaines, 2 jours est cruelle. Ce dernier film nous atteignait en plein coeur, il instillait une ambiance de tension extrême, viscéralement éprouvante, Le silence de Lorna ne fait que jouer avec notre intellect, sans vraiment nous émouvoir.
La séquence de la fin est à ce titre exemplaire : ni vraiment onirique, ni vraiment réaliste (une fugitive ne se retourne jamais ?), ni vraiment poétique, elle est .... vraiment bizarre.
Le cinéma des frères Dardenne est sec comme un coup de trique, il en oublie quelquefois l'obligation de plaire. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Bon film sur le marché autour des mariages blancs. Les Dardennes se sont bien documentés et ça se voit (je précise que je connais un peu par mon job). Les acteurs sont tous parfaits de justesse ; Rénier est impeccable et Arta Dobroshi me laisse un peu froid (groscul et seins horribles aident sans doute !). Le bémol pour ce film reste la fin. Enceinte oui ou non ?! Folle ou non ?! Fin trop ouverte... Les Dardennes sont précis et directs mais ratent le dernier 1/4 d'heure. Dommage.
Avec déjà deux Palmes d’Or en leurs possessions (Rosetta - 2003 & L'Enfant - 2005), on a bien cru qu’ils auraient un troisième trophée. Mais les frères Dardenne n’obtiendront rien cette fois-ci, si ce n’est le Prix du Scénario ! Le Silence de Lorna nous emmène à la rencontre d’une jeune Albanaise vivant en Belgique. Elle s’est mariée à Claudy, un héroïnomane afin d’obtenir la nationalité Belge. En attente de divorce, elle doit se remarier avec un Russe qui lui, souhaite aussi obtenir « le laissé passer ». Ce qui marque au premier abord, c’est l’incroyable performance de Arta Dobroshi, vraie, naturelle, avec à ses côtés, un habitué des frères Dardenne, le Belge Jérémie Renier, dans la peau d’un camé. Si le sujet principal est intéressant, la mise en scène assommante gène et plombe le film. Sans oublier l’ellipse (ou cataclysme) qui s’est abattu au milieu du film lorsque Claudy « quitte » le film, à la fois déstabilisant et gênant. Dommage, il y avait pourtant du potentiel !
Jean-Luc et Pierre Dardenne sont les chouchous du festival de Cannes.2 Palmes d'Or pour "Rosetta" et "L'enfant".Un accueil critique généralement unanime.La promesse d'un cinéma exigeant,empli de vérités.Ils ont une manière de filmer quasi-organique,derrière l'épaule de leurs personnages."Le Silence de Lorna" est une histoire sordide.Une jeune Albanaise acquiert la nationalité belge en épousant un junkie.Elle doit ensuite provoquer son overdose avec l'aide du mafieux local,lui ayant arrangé un second mariage juteux avec un Russe.Ce qu'elle veut,c'est sa part de bonheur:ouvrir un snack à Liège avec son fiancé.Arta Dobroshi,repérée au Kosovo,est en tout cas une belle découverte,donnant une belle tranche d'humanité à une femme bien trouble.Jeremie Renier assure aussi en camé,affreusement dépendant.La caméra remuante a disparue pour selon les Dardenne "prôner l'inertie".Mauvais choix car du coup,c'est très statique.Je n'ai pas été emballé.On a l'impression que les cinéastes se reposent sur leurs lauriers.Leur histoire est un peu tirée par les cheveux.Et l'ellipse radicale de la mi-parcours en rebutera plus d'un.Quant à la fin,elle est un peu abrupte.
Rien de trop captivant, c'est un peu mou mais tellement réaliste grâce à l'interprétation des 2 acteurs principaux que ça se laisse regarder. Le scénario tient la route et les acteurs y sont pour beaucoup grâce à la crédibilité qu'ils apportent à leurs personnages. Un grave constat de notre société.
La presse a beau dire : pour moi, ça manque de percussion. Certes, même si le rythme assez lent, le film se regarde sans trop d'ennui, pourtant il manque quelque chose (une scène, une idée, une originalité manifeste...) pour que ce parcours d'albanaise naturalisée en quête de grandeurs d'âme deviennent franchement prenant et intéressant.
Le silence de Lorna. Une histoire noire, des décors tristes, des personnage odieux, des critiques quatre étoiles... Et pourtant... c'est bien, sans plus.
Le Silence de Lorna ne jouit pas d'une réalisation originale, ni d'un scénario si brillant qu'il n'y parait. Les acteurs ( et Jérémie Renier en particulier ) sauvent ce film décevant.
Le silence de Lorna suit un fil implacable. D'abord, il y a le désespoir et le projet que Lorna doit monter pour s'en sortir, quitte à abuser de la loi du plus fort ; un projet qui implique le meurtre déguisé de son compagnon. Et puis il y a la culpabilité quand elle se fait rattraper par des sentiments qu'elle a trop longtemps mis de côté. Mais il est trop tard pour la compassion : le piège s'est refermé, l'appétit des hommes ne se négocie pas.
C'est pourquoi je n'ai rien à dire sur le drame. C'est en sa qualité de film social que je le désavoue un peu plus, car je n'ai pas vu un de ces tableaux désintéressé que les Dardenne aiment à peindre de leur chez-eux. Souvent, l'histoire de Lorna est plus relatée pour notre satisfaction personnelle que pour construire quelque chose. Ce n'était pas un mal jusqu'au moment où j'ai eu l'impression de regarder ce film pour avoir la conscience tranquille, me disant que je m'intéressais à la cause des démunis et des déséspérés.
Les œuvres des Dardenne n'ont jamais servi à ça : elles nous plongent dans la misère et on ne peut que la vivre ; il n'y a plus d'avis à avoir, et seule l'expérience compte. Si je reste sur une légère déception, c'est parce que ce n'est pas pas le cas avec Lorna.
"Le silence de Lorna" des frères Dardenne ("L'enfant" et "Rosetta", c'est eux !) montre une histoire superbement bien écrite (par eux mêmes !) où drame familial, thriller, policier-polar et film de gangsters, autant de genres se téléscopent pour parler drogue, sexe, argent, amour (possible ou impossible), toxicomanie, peur, honte, mensonge ... et j'en oublie. Magnifiquement interprété (Dobroshi, Rénier ("Démineurs"), Rongione, Gourmet) et doublé d'une photographie minutieusement préparée, ce film lorgne vers une réalisation documentaire, quasi-prenante. Jean-Pierre et Luc nous entraînent dans cette plongée apocalyptique pour nous montrer combien la vie est encore difficile en Europe. Ce qui pêche lourdement, je trouve, c'est la lenteur de la réalisation et la quasi-objectivité du message du film. Uniquement. Je ne mets pas en doute les talents des frères Dardenne (en aucun cas !) mais je reste sur ma faim. Pour moi, les problèmes ont été abordés, mais il manque quelque chose : je ne dis pas que Arta Dobroshi joue mal (bien au contraire) ; de plus, Jérémie Rénier m'a bluffé... Ces frangins ne dépassent pas 25 décibels. Dommage ...pour un film d'auteur !
Lorna (Arta Dobroshi), une jeune albanaise pas si silencieuse que ça, est mariée à un junkie belge, Claudy, qui va bientôt mourir car tel est le plan de Fabio, un truand. Cette mort permettra à un mafieu russe de devenir belge, une nationalité qu'il est prêt à payer au prix fort. Et au milieu de tout ça, la jolie Lorna ne rêve que d'une chose : ouvrir un snack avec son amoureux. Prix du scénario à Cannes en 2008, "Le Silence de Lorna" ne brille pourtant pas de ce côté là. Les frères Dardenne dévoilent leur histoire par la brutalité des mots et des images : nne morgue nous dévoile la mort d'un personnage, la grossesse de Lorna est annoncée par son envie d'avorter, etc. Le film évolue donc de rebondissements en rebondissements sans que l'on puisse deviner ce qui se passera ensuite. Un parti pris à double-tranchant puisqu'au milieu du film, les frères ne semblent plus savoir quelle direction donner à leur histoire et se contente de faire évoluer Lorna dans des situations sans issue et sans intérêt. La fin est tout simplement symptomatique du scénario puisqu'on se retrouve dans un cul-de-sac sans queue ni tête, comme si les deux réalisateurs avaient voulu en finir le plus tôt possible. Heureusement cependant que les frères Dardenne sont deux directeurs d'acteurs formidables. Le couple formé par Arta Dobroshi, que l'on découvre dans ce film, et Jérémie Rénier est l'attrait principal du film. Obstinée et désabusée, la brillante actrice kosovare fait face à un Rénier bluffant en drogué blafard, névrosé et fragile. Inutile de dire que le coup de théâtre du milieu du film nuit considérablement à l'oeuvre. Une découverte (Dobroshi), une confirmation (Rénier) et une petite décéption vis-à-vis d'un film très bon durant la première heure et qui se désagrège au fil des minutes jusqu'à un final déplorable.
Dubitatif sur le film. Le scénario est acceptable malgré une fin bâclée. Le sous titrage est envahissant et pénible. Les interprétations sont bonnes mais manque cruellement d'émotions, de sentiments, c'est juste ce qu'il faut. Donc un 2/5 pour ce drame que l'on peut éviter !
Les frères Dardenne signent là un bon film mais lourdement entaché par un scénario remplis d'incohérences et c'est bien dommage. En effet, l'histoire de ces mariages blancs est bien exploitée et Arta Dobroshi crève littéralement l'écran.
Du cinéma d'auteur par excellence, Jérémie Rénier est toujours aussi bon mais le film est par contre décevant. Il n'est pas aussi haletant que ça et traîne pas mal en longueur. Il ne mérite pas les critiques dithyrambiques de la presse, il est bon mais ce n'est pas un chef d'oeuvre, loin de là. Je m'attendais à mieux de la part des frères Dardenne. Dommage