Autant le scénario n'est pas si mauvais, mais le reste bof... Je trouve que les freres dardennes ne font aucun effort dans le rythme, dans l'éclairage, dans le cadrage ....
Un film d'une bonne facture mais je n'ai pas été totalement emballé. Au générique de fin je suis resté sur une sensation d'un peu de déception. Il demeure toutefois un film qui reste bien construit dans l'ensemble avec une bonne réalisation et interprétation.
Les limites et les coutures du cinéma des frères Dardennes commencent à se voir. Ils veulent à tout prix faire jaillir une beauté crue, tranchante, choquante et donc nécessaire à travers un humanisme des plus viscéraux (ici, l'amour maternel plus fort que tout…envers l'enfant mais aussi envers le "camé", fils d’adoption). Ils y arrivent mais la beauté jaillit d’où ? A chaque fois d'un contexte extrêmement glauque censé être le reflet de « la vraie vie », celle qu’on ne voit pas d’habitude au cinéma. Cette fois-ci mais peut être aussi auparavant (on pense au puissant « l’Enfant » qui semblait déjà loin de la « vraie vie »), les Dardennes ont échoué sur un point: leurs personnages ne tiennent pas leurs cohérences jusqu'au bout. On a vraiment du mal à croire qu'un personnage qui, du départ, cautionnait le meurtre puisse avoir l'équilibre mental si parfait, si précis de la solide Lorna. Alors l'humain est changeant, d'accord. Souvent femme varie, aussi. Mais Lorna n'est pas seulement déterminée, elle est aussi, tout au long du film, forte, patiente et réfléchie. Le contraire d’une pauvre fille perdue ! Comment n'a-t-elle pas eu le bon sens de refuser ce projet monstrueux dès le départ? 2 hypothèses: 1) la fin justifiant les moyens, elle voulait sa carte belge à tout prix! Ca ne tient pas à la fin du film, elle ne proteste même pas à l'idée de rentrer en Albanie. 2) elle était amoureuse. Ben dis donc, quelle plaie l'amour ! C’est d’un convenu! L'incohérence de ce personnage est la faillite du film. Maintenant, ceci mis à part, la mise en scène et la direction d'acteurs des Dardennes est excellente. Les ellipses, très bien placées, créent des chocs émotionnels qui marquent durablement le spectateur. Cependant, le monde gris, triste, et misérable qu’ils explorent à chaque film est plus qu'une boite à idée pour eux, c'est leur univers "burtonien" ! Avec ses codes et ses tronches. Les 3 1ères fois, il surprenait et faisait vrai. Maintenant, il lasse et semble artificiel.
Les critiques presse me semblent encore une fois trop enthousiastes au regard de la qualité de ce film qui est loin d'être extraordinaire – la faute à quelques longueurs et au personnage principal, pas très attachant. Même si je ne saurais dire précisément pourquoi, j'ai apprécié par contre le dénouement – bien plus que le reste du film.
Je suis un peu raccord avec la critique d'une spectatrice, qui dit ne pas être d'accord avec le palmarès du festival de Cannes cette année (suite à l'oubli de l'immense et magnifique "Valse avec Bashir". Autant l'an dernier j'avais été bluffé par la palme d'or (4 mois, 3 semaines, 2 jours) , autant cette année pour l'instant je suis plutôt en désaccord concernant les récompensés. J'ai vu Gomorra hier et j'étais mitigé, aujourd'hui encore je ressors avec l'impression d'avoir vu un film pas mal, mais pas le chef d'oeuvre annoncé par toutes les critiques presses (c'est à se demander si elle ne sont pas de plus en plus loin des spectateurs). Comme dans Gommora, j'ai trouvé du très bon, la mise en scène, les acteurs magnifiques (Jérémie Rénier m'impressionne de plus en plus). Le moins bon vient du scénario, parfois surprenant mais assez peu crédible et de la fin qui donne un énorme sentiment d'inachevé. Je pense que les admirateurs des frêres Dardenne devrait adorer ce film, pour les autres, attendez vous à être peu être déçu.
Du pur Dardenne. Ceux qui ont aimé leur précédent film 'L'Enfant' ne pourront qu'aimer celui-ci, tellement les similitudes entre les deux sont fortes. 'Le Silence de Lorna' commence ainsi plutôt bien, avec un Jérémie Rénier (avec quelques kilos en mois) incroyablement crédible dans la peau du toxicomane pathétique qui essaie de s'en sortir, un personnage de Lorna complexe mais intéressant, et un scénario plutôt original. Mais la deuxième partie du film perd en intensité et fait apparaître quelques longueurs...
Le jeu de Lorna est séduisant, émouvant, intriguant, mais j'ai eu beaucoup de mal à comprendre les détails de l'intrigue et il m'a fallu aller lire les critiques pour m'éclairer, un peu, car la "fin" n'éclaire rien, on reste sur sa "faim". Si l'ambiguïté est voulue, elle est frustrante. Ce film ne m'a laissé aucune impression positive, même si je ne me suis pas ennuyé à le regarder.
3 raisons d'aller voir ce film et 2 réserves. Le film vaut la peine pour Jérémie Rénier, excellent, pour la construction narrative (sans spoiler...) et pour l'intention (un film qui s'attaque à un destin complexe, à des problèmes sociaux, ça ne court pas les affiches...). Des réserves quand même : une certaine invraisemblance empêche d'adhérer complètement à l'histoire, et la fin qui rompt avec le réalisme revendiqué dans le reste du film est assez décevante.
LE SILENCE DE LORNA dernier film des Dardenne, laisse un goût d'inachevé et il faut en parler pour admettre que cette fin décevante procède finalement de la logique interne à l'histoire. L'actrice, linéaire et peu expressive, porte sans doute en elle un germe de folie détaché qui donne une certaine vraisemblance à ces tirades récitées à son enfant qui sont si peu crédibles. J'avoue avoir quitté la salle vaguement exaspérée par cette fin mal ficelée. Aucune émotion dans cette histoire pourtant poignante, mais dont le déroulement s'effiloche en scènes volontairement hachées et presque cliniques. Normal, on est dans du Dardenne, ils ne font pas dans le pathos et leur ton est intentionnellement distancié. Ce sont des observateurs qui dénoncent, et c'est indéniable, le film dénonce une déshumanisation qui se veut banale et qui est pourtant pour ceux qui la vivent, insupportable. Cette intention là est bien menée, le réquisitoire contre les marchands de cartes d'identité et de rêves démocratiques est juste. Le jeu de Jérémy Rénier, le junky est parfait et prenant. Mais l'ensemble est ennuyeux, trop long, cousu d'invraisemblances... le prix du Meilleur Scénario, c'est hallucinant, moi je crois que c'est une sorte de snobisme de bonne conscience à bon marché des jurys d'intellos qui croient qu'il suffit de s'extasier sur le malheur d'autrui pour avoir la vertu de compassion. En fait le film souffre d'un excès d'honneurs de la part de la critique et forcément on est déçu par ce montage qui manque d'inspiration et dont la fin est carrément bâclée. Pourtant c'est sûr, il y a de bonnes choses, et le film peut être vu, même si on reste sur sa faim, car il véhicule un message plus que respectable. Durant le dernier quart d'heure je me demandais "Mais comment vont-il s'en sortir ?"... et pour moi, ils n'ont pas su négocier la sortie !
Rien de transcendant dans ce film ni bon ni mauvais, qui se laisse voir sans pour autant laisser un souvenir impérissable. Le ton est morne ; on appréciera néanmoins la bonne prestation de Jérémie Rénier dont la qualité d'acteur n'est plus à prouver.
ce film est porté par le talent et la fraicheur de l'actrice principale entourée par des trés bons comédiens...Comme à leurs habitudes, les frères racontent une histoire sobrement , sans effet inutile, tout simplement...
prix du scénario à cannes! pas d'accord. mais alors pas du tout. le film démarre excellent, comme on s'attend des frères dardenne, et mieux encore. l'actrice est fantastique, l'histoire prenante, la phot comme il faut... jusqe là, 4 étoiles. mais voilà que l'histoire devient de plus en plus naze, de moins en moins crédible. la fin est ridicule. dommage. très dommage. une étoile pour la comédienne et une pour la photo, deux étoiles en tout. je ne barre pas encore les frères de ma liste, mais je leur note un avertissement de travail. et les palmes de cannes, je me les mets là où vous pensez!