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Guillaume182
133 abonnés
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5,0
Publiée le 24 février 2012
Encore une fois les Dardenne nous livre un film choc et intense sur une réalité méconnu du plus grand nombre à savoir les mariages arrangés afin d'obtenir une nationalité. Très bien filmé, caméra au poing, on a pas l'impression de voir un film. Les acteurs sont excellents.
C'est un film d'une rare intensité. Comme dans le gamin au vélo, le rythme créé par le découpage est étonnant de vérité. Dans les premiers films des frères Dardenne, j'étais gêné physiquement par des images qui bougeaient beaucoup trop souvent, beaucoup trop vite (surtout dans Rosetta et Le fils). Dans Le silence de Lorna et Le gamin au vélo, rien de cela.
Très bon film à la fois très réaliste et onirique. J'aime beaucoup l'actrice principale qui joue toute en finesse et en justesse. La fin enigmatique ajoute selon moi une note fort poétique à l'ensemble et ce film a un côté intimiste très interressant.
Dépouillé de tout effet de style, comme dans tout film des frères Dardenne, Le Silence de Lorna atteint la perfection dans tous les domaines : interprétation, mise en scène, réalisme et dénonciation sans fioriture d'un système d'exploitation de l'Homme par l'Homme. L'intensité dramatique est palpable chaque seconde, et on ressort secoué de cette leçon de cinéma.
Chef d'œuvre des frères Dardenne, ce "Silence de Lorna" allie l'incroyable force d'une mise en scène branchée sur les mouvements secrets de l'âme et la justesse d'un regard politique porté sur le monde. Sans jamais tomber dans les travers du "film engagé", les frères Dardenne nous livre ici une radiographie terrifiante d'une société où la chosification du vivant transforme tout rapport humain en rapport de dépendance économique (que ce soit le junk en manque ou la clandestine en quête de papiers). Le monde n'est qu'un flux marchand ou chacun se retrouve nié dans son humanité (le film est une succession de dilemmes moraux insoutenables pour son héroïne). Mais rien de démonstratif ni de figé ici, car, comme un pendant à ce geste rageur, il y a l'incroyable empathie du regard porté sur les personnages. Évitant une fois de plus tout sentimentalisme, les Dardenne nous propose peut-être leur plus beau portrait, celui d'une femme qui lutte pour sa dignité. Son opacité est magnifique, étourdissant. Bien que bouleversant, le personnage principal (interprété avec une ferveur rare par l'inconnue Arta Dobroshi) nous échappe en permanence, obligeant le spectateur à se confronter aux mêmes dilemmes moraux que lui. Humanité absolue du geste et virulence de la proposition cinématographique, "Le silence de Lorna" n'est pas un film dont on sort indemne. Il est voué à longtemps nous accompagner. Le final, incroyablement doux et presque onirique, est une nouvelle brèche dans l'univers des cinéastes, preuve d'une vitalité et d'un questionnement permanent. Un film qui tire l'humain vers le haut. Indispensable.
Lorna.. ce n'est pas que tu es trop sensible...Lorna... tu es juste normal... Moi aussi comme Lorna je fait acte de resistance dans ce monde de brute...
Je ne reviendrai pas sur le brillant scénario du silence de Lorna, qui derrière son apparente simplicité, cache en fait une rare complexité. Je préfère vous parler des deux personnages principaux : Claudy le junkie (interprété par un "parfait" jérémie Rénier) et de l'autre l'ambigüe Lorna (interprété aussi de manière très convaincante par la jeune inconnue : arta Dobroshi). Nos deux anti-héros vont tenter de tirer un impossible bienfait l'un de l'autre car ils sont sous la coupe du mafieu sans scrupule, qu'est l'ignoble Fabio. Cette "engrenage" qui va les dépasser sera malheureusement fatal pour Claudy, mais par son sacrifice, ce sera l'occasion pour Lorna, d'entamer un "revirement". En effet, La froideur de Lorna au début, vis à vis de Claudy, va peu à peu s'estomper et se transformer pour laisser place à une relation plus humaine qui n'était pas prévue. Cet attachement improbable entrainera une insupportable culpabilité après la mort de Claudy ; celle-ci provoquée par l'abject Fabio. Ce fardeau moral, sera donc pour Lorna l'occasion d'entreprendre une rédemption.
ils ont vu juste a Cannes de lui descerner le prix du meilleur scenario. L'actrice est vraiment sublime. Quant Aux freres Dardenes en tant que realisaeurs, je leur siffle qu'un peu de musique ne fait de mal a personne. A voir.
Trois ans après L'Enfant, Palme d'Or en 2005, les frères Dardenne poursuivent dans leur veine de drame social âpre et émouvant. Le silence de Lorna nous donne à voir le combat de son héroïne, Lorna donc (Arta Dobroshi), pour accéder à une réussite rapide auprès de mafieux, dans une sale histoire de mariages blancs et de meurtres commandés. Sans concession, tendu comme un arc, Le silence de Lorna est une perle belge et noire qui tient du polar. La réussite et la maîtrise des frères Dardenne sont évidentes dès les premières scènes. Les deux réalisateurs offrent des situations banales, des images blafardes, d'une réalité brute, s'enracinant dans le quotidien le plus commun, tout en faisant naître un suspense réel et des émotions fortes. L' authenticité de l'action en rehausse la puissance dramatique, l'intensifie. Loués soient les acteurs et les cinéastes (mais qu'est-ce que les Dardennes dirigent bien!). Arta Dobroshi, jeune Albanaise inconnue, est parfaite de bout en bout, incarnant avec grâce toute la compassion naissante, la peur et le courage de son beau personnage. En plein dilemme, duale elle-même, Lorna est en évolution constante, mais ne se départit jamais d'une profonde détermination. Arta Dobroshi est de tous les plans, porte le film à bout de bras. Il y a quelque chose d'admirable dans Le silence de Lorna : c'est que tout tient de l'évidence, tout sonne juste. Rien de superflu, chaque situation et chaque dialogue semble justifié. On sent que la caméra est toujours à bonne distance pour capter ce qu'il se passe, un morceau de vie, un halètement, un retournement violent et incontrôlé. (la suite de la critique sur mon blog : http://mon-humble-avis.blogs.allocine.fr/)
4 ETOILES pour cette oeuvre des "Frangins "belges qui ici encore, font très fort, avec une mise en scène serrée pour notre plus grand plaisir. une plongée dans une réalité sociale , dure ,avec une héroïne ( formidable Arta ) au jeu intense , et précis et au mutisme courageux; et Jéremie Rénier lui aussi, comme toujours , juste, crédible. Un cinéma un brin plus optimiste que leurs films précédents.A VOIR.
je suis bien content! j'ai laissé deux méchantes critiques et je me suis vu dépréssif.Mais non! voilà un film tout ce qu'il y a de simple, construit seconde après seconde avec intérêt et dépaysement;Où veulent ils nous amener et hop on part avec eux peut etre en Belgique, peut etre en albanie, peut etre chez les junkies... Sublime scénario qu'il ne faut en rien dévoiler! Vivement le prochain Dardenne, cinéastes artisans orfèvres!
Courrez y et là vous ne danserez pas de mauvaises rumbas, vous serez Happy, pas comme dans be happy.