Film à part dans la filmographie de Gus Van Sant, Even Cowgilrs get the Blues est un échec cinglant. A mi-chemin entre la grosse production ( due au casting de tout premier choix ) et le film indépendant, il déroute et déconcerte par son côté fourre-tout et ses situations abracadabrantes ( l'intrigue: une jeune auto stoppeuse aux pouces anormalement grands depuis sa naissance se retrouve dans un ranch entretenu par des cowgirls en pleine révolution ). Si l'on retrouve certains thèmes chers au réalisateur ( la marginalité du personnage d'Uma Thurman ou encore l'homosexualité ), le film demeure malheureusement trop impersonnel pour satisfaire le spectateur. Où est donc passé la poésie de My Own Private Idaho ( que l'on retrouvera également dans la trilogie Elephant-Gerry-Last Days ) ? En définitive, je pense que ce film restera le moins bon film de Gus Van Sant à ce jour... C'est dommage, car le casting aurait pu servir le film au lieu de le desservir. Un échec, donc, mais bon: l'exception confirme la règle...