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this is my movies
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3,5
Publiée le 1 mai 2014
Leurs 2 premiers opus étaient un peu difficiles d'accès mais avec leur 3ème long-métrage, Delépine et Kervern poursuivent leur petit bout de chemin au cinéma avec des films qui ne ressemblent à rien d'autre qu'à eux. Ce qui n'est déjà pas mal il faut en convenir. Bon, personnellement, si j'adore leurs délires grolandais, je suis un peu plus circonspect sur leur cinéma, qui me parle un peu moins et qui se retrouve être assez mal structuré au point de vue du scénario et assez timide au niveau de la mise en scène, leur refus du champ/contre-champ donnant lieu à des plans-séquences interminables parfois. C'est par contre toujours bien cadré et ils arrivent à dire ce qu'ils veulent avec. Ce qui est, reconnaissons-le, la marque des grands. Après, l'histoire reflète bien leur idéologie, que l'on peut considérer comme facho d'un certain point de vue mais qui se révèle aussi très libératrice en ces temps troublés (comme le sont les vigilante movies au fond). C'est anar, drôle, jouant à fond sur le pathos et peignant un monde en pleine décrépitude, un monde où l'homme s'est effacé. L'humanité surgit pourtant par éclairs et ça donne lieu à quelques belles scènes. Les acteurs sont au top bien sûr, dans des rôles en or et qu'ils ne doivent pas avoir à jouer très souvent qui plus est. Pour les fans, c'est indispensables, pour les cinéphiles c'est une vraie curiosité et un vrai univers et pour les sceptiques, c'est à éviter. Pour ma part, j'ai toujours beaucoup de mal avec eux. D'autres critiques sur
Une comédie noire et décalée sympa mais sans plus, il y a quelques scènes qui font bien rire mais la mise en scène n'est pas fameuse et il y a quelques longueurs.
Yolande Moreau est une véritable artiste. Non seulement parce qu'elle possède un talent énorme, mais surtout parce qu'elle interprète à chaque fois des rôles complexes, des personnages authentiques pour des films au message fort. Peu sujettes aux tapis rouges & aux extravagances du monde du Show Biz, elle reste la même et conserve ses convictions. Ici, elle joue le rôle de Louise Michel, une femme un peu rustre & solitaire qui, suite à la fermeture de l'usine dans laquelle elle travaillait, décide de faire zigouiller le responsable, à savoir : son Boss. Et c'est entouré d'une belle équipe de déglingos qu'elle va commencer à assouvir sa vengeance. A tour de rôle drôle, touchant, extrêmement cruel ou complétement pathétique, ce drame noir est une petite réussite car il divertit en véhiculant pas mal d'émotions, et dispose d'une esthétique assez jolie ainsi que d'une mise en scène originale. Le point fort, c'est évidemment le scénario : digne d'un film de Jeunet, déjanté & original, il se révèle parfois très surprenant pour notre plus grand bonheur ! Ou malheur... A ce titre, la fin est vraiment étonnante mais aussi complétement absurde, et décevante au possible. Les petits manques de rythme & les dialogues longuet participent aussi à la note que je lui attribue. "Louise Michel", un film interprété par de bons acteurs, jubilatoire ou super strange, spécial tout en restant très actuel mais surtout plaisant. A voir une fois, peut-être deux, sans plus.
Pour ce troisième long métrage, Gustave Kervern et Benoît Delépine délaissent le noir et blanc pour la couleur mais conserve cet humour noir et un brin décalé qui caractérise leurs films précédents ("Aaltra" et "Avida"). Camouflé par une ton absurde, ce road-movie n'en dénonce pas moins les travers du capitalisme et les abus d'un certain patronat. Le titre du film fait d'ailleurs explicitement référence à cette ancienne anarchiste qu'est Louise Michel. Kervern et Delépine, acteurs principaux de leurs premières productions, laissent ici la place à l'excellent duo Lanners/Moreau et on y perd pas au change. Cette comédie contraste avec celles, plus consensuelles, qui cartonnent au box-office et ça fait du bien. Rien de transcendant mais néanmoins plaisant.
Le tandem Kerven-Delepine revient. Complètement barrés avec leur premier film Aaltra, véritable ovni, les Grolandais mettent ici en image une comédie sociale satirique et décalée plus accessible mais de ce fait, un brin moins savoureuse dans son ensemble. Louise, ouvrière, se retrouve sans emploi à la suite d'une délocalisation et décide de louer les services d'un professionnel pour "buter le patron" à l'origine de ces malheurs. Connaissant le ton des deux hommes et leur capacité à sublimer la misère sociale et intellectuelle, on ne peut que se réjouir de ce nouveau film. Pourtant, au delà du couple souvent hilarant formé par Yolande Moreau et Bouli Lanners, le film souffre de son rythme inégal. Certes c'est poétique, incisif et certaines scènes nous perdent entre sourires et malaise grâce à un humour très noir mais cela ne suffit pas. Il manque à Louise-Michel un petit quelque chose de maitrise au niveau de la mise en scène et du récit pour véritablement sublimer la tristesse de ces attachants bras-cassés. Une comédie douce-très amère qui n'en reste pas moins appréciable. A noter les participations courtes mais réussies de Benoit Poelvoorde, Mathieu Kassovitz, Philippe Katerine ou Albert Dupontel qui nous donnent droit à des scènes parfois lunaires.
Le postulat de départ de cette histoire de vengeance, à savoir un patron voyou déménageant son usine en douce et la soif de vengeance que cela engendre chez les employées licenciées est tout à fait crédible, par les temps qui courent. En revanche, tout le reste de l’histoire et tous les personnages sont outranciers, improbables et certaines scènes sont même surréalistes… Mais il ne s’agit pas ici d’un drame social, ni même d’une comédie sociale, ni même d’un pamphlet… Ce film est assez indéfinissable ! Dans ce film, les pauvres sont très pauvres (et très bêtes aussi, ce qui fini par devenir agaçant), les riches sont très cyniques, les situations complètement caricaturales. Aucun personnage n’est vaguement attachant, tous sont au mieux ridicules, au pire méprisable. Voilà qui détonne dans le formatage du cinéma actuel ! Alors évidemment, ca fait rire, parfois même franchement, ça met mal à l’aise aussi, ça écœure aussi par moment. Mais somme toute, le film est un peu long et certaines « digressions » aurait pu être moins lourdes, celles de l’ambigüité sexuelle des deux protagonistes, notamment. Voilà un film qui ne peut pas laisser indifférent ! Moi, je ne le conseillerais qu’à un public averti qui n’a pas peur de l’humour noir et du mauvais goût : âmes délicates s’abstenir !
Il y a des films qui font du bien, et des films qui sont nécessaires. "Louise-Michel" est sans doute l'un des rares qui soit les deux à la fois. Alors que le système du capitalisme financier s'effondre, broyant dans sa chute des populations entières, voici enfin un film - français, de surcroît - qui ose montrer l'ignominie des uns et la veulerie des autres, et assume la nécessité de retrouver l'héritage des révolutionnaires des siècles précédents : le message est simple, flinguez les patrons indélicats, buttez les financiers à l'égoïsme monstrueux. Et on ne rigole pas, Sarko peut (enfin !) trembler pour ses copains. Par contre, dans la salle, on rigole bien, parce que, bien sûr, tout cet univers en pleine déliquescence, en haut comme en bas, se débat surtout en pleine confusion (des sexes, des repères moraux,... tout part à vaux l'eau !). Yolande Moreau fait peur, Bouli Lanners est merveilleux, et il ne manque à "Louise-Michel" qu'un vrai metteur en scène pour être un vrai grand film. Mais, dans l'état des choses, ce n'est pas grave, ça nous va bien comme ça !
Belle surprise. Malgré une mise en scène assez basique, le duo développe un film où se côtoie la souffrance et l'espoir à travers des situations loufoques et terribles. Des acteurs extrêmement bons.
Comédie satirique au vitriole sur fond de drame social Louise Michel de la paire Delépine/Kervern ne lésine pas sur l’humour noir ! Il faut dire que le mélange Groland et Les Deschiens avait tout pour nous offrir une absurdité sans nom. Et c’est le cas ! À cela près que sous ses airs de comédie débile, le duo a des choses à raconter, et ça passe par ce scénario bien perché et ce casting de ouf. Si Bouli Lanners est fidèle à lui même c’est bien Yolande Moreau qui se déchaîne ici, elle est excellente et tous sont criant de vérité sous la houlette de cet humour made in Belgique. La première partie est franchement bonne, si l’on aime ce type d’humour évidemment, mais il est vrai que le road trip entre Louise et Michel s’essouffle un peu et devient longuet malgré quelques fulgurances. Dans l’ensemble ça fait quand même du bien et si l’on adhère au délire, il y a moyen de passer un bon moment.
Le pitch pourrait être le prélude à un thriller, voire un thriller noir : des ouvrières du Nord de la France licenciées décident de liquider leur patron en engageant un tueur à gage avec leurs indemnités de licenciement. Mais voilà, les scénaristes et réalisateurs de ce film sont Benoît Delépine et Gustave Kervern citoyens du Groland ! Du coup on se retrouve avec une comédie absurde où le genre des personnages sont trompeurs et où les événements tournent souvent en eau-de-boudin. Cette comédie de l'absurde est loin, très loin de la production hexagonale et la preuve la plus flagrante et que derrière celle-ci se cache une dénonciation féroce du capitalisme globalisé où des fonds de pension et des conseils d'administration font fermer des usines dont ils n'ont aucune connaissance. Ils y dénoncent aussi la dilution des responsabilités et les paradis fiscaux. Derrière ces oripeaux de comédie de l'absurde, ce film cache donc un militantisme farouche qui pourtant ne tombe pas dans un angélisme consensuel sur les classes laborieuses qu'il défend et qui sont croquées avec beaucoup de férocité elles aussi. Yolande Moreau et Bouli Lanners sont désopilant en bras-cassés de l'exécution sommaire et portent, surtout la première, le film sur leurs épaules. Une comédie aux antipodes des farces que le cinéma français produit et qui pour déconcertant qu'il paraisse au début, n'en mérite pas moins un coup d'œil. Je le recommande avec chaleur.
Si vous aimez l’humour déjanté, « Louise-Michel » (2008) de Gustave Kervern et Benoît Delépine vous plaira ! En Picardie, un patron délocalise une usine de textiles et déménage durant la nuit toutes ses machines sans prévenir ses ouvrières. Celles-ci mettent en commun leurs indemnités de licenciement et sur proposition de Louise (Yolande Moreau), elles font appel à Michel (Bouli Lanners) pour assassiner ce patron indigne. Mais celui-ci - même secondé par Benoît Poelvoorde - s’avère mythomane (il a appris son métier à la guerre – le chemin des Dames, l’Indochine, la Corée… - et il dit même avoir participé à l’assassinat de Kennedy !) et ce « tueur à gages » s’avère en fait totalement incompétent et lâche. Louise, analphabète, va même devoir l'assister pour qu’il puisse exécuter son contrat. Le film est une succession de saynètes d’humour variable mais tout à fait dans la lignée des 2 réalisateurs co-auteurs et acteurs des émissions humoristiques sur le pays « Groland » de Canal+. On peut regretter une certaine lenteur dans ce film mais Yolande Moreau y est superbe. A noter à la fin, un hommage à Louise Michel, institutrice aux idées féministes, militante anarchiste et figure majeure de la Commune de Paris.
Benoît Delépine et Gustave Kervern sortaient en 2008 ce film à la fois militant, engagé, grotesque et bourré d’absurdités en tous genres. Ici, Yolande « Louise » Moreau, une ouvrière licenciée comme une malpropre avec ses collègues, décide d’engager un pseudo tueur à gages, Bouli « Michel » Lanners, pour assassiner son ex-patron. Mais dans les méandres capitalistes de ce début des années 2000, rachat après rachat par des propriétaires toujours moins traçables, trouver le « vrai » responsable du licenciement peut s’avérer une gageure. Trash, délirant, irrévérencieux : dans la plus pure tradition de Groland, d’où sont issus les deux réalisateurs. Avec en prime, la participation de nombreux amis du duo (Poelvoorde, Kuntz, Dupontel, Kassovitz, Siné, Katerine, Salengro...).
Lorqu'un matin elles découvrent leur usine vide, Louise et ses collègues ouvrières décident d'engager un tueur pour assassiner leur "patron voyou". Pour les plus distraits, le titre du film fait évidemment référence à la Commune. Le film de Delépine et Kervern est sans aucun doute subversif au sens où il légitime la vengeance et le meurtre du patron. Encore que ce sera plus compliqué que cela puisque derrière ce dernier, il y a les actionnaires, les fonds de pension, toute la nébuleuse de l'insaisissable capitalisme mondialiste. Et ce sera d'autant moins simple que Louise embauche Michel, un artisan travaillant dans la sécurité mais surtout un benêt incompétent doublé d'un fanfaron. Son duo avec Louise, elle-même particulièrement demeurée (Yolande Moreau dans son registre Deschiens) accumule les bourdes. Le film navigue aux confins de l'irréalité en mélant humour noir et macabre à un comique corrosif, dans l'esprit du Groland de Canal Plus dont Delépine et Kervern sont les auteurs. Sans embarras de morale, il touche au sordide aussi, spoiler: quand Michel prétend utiliser des malades en fin de vie pour accomplir sa mission! Il émane du film, de la mise en scène, un sentiment d'humanité sinistrée et grotesque, caractérisée par un capitalisme crapuleux et impitoyable que contestent deux prolos crétins. Cette combinaison comique, associée à des situations singulières, fonde le contenu et le style atypique de la comédie.
Ça démarre laborieusement, avec une Yolande Moreau assez inaudible, entourée de personnages à son diapason, et puis, l'illumination: Bouli Lanners, parfait, dans son rôle le plus réussi, réveille Yolande et le film et nous offre des scènes parfois limites (la marque de fabrique des auteurs) mais presque toujours drôles et inventives. Et la dernière heure passe toute seule, on aurait pas cru au début!