Guiseppe Tommasi et Mehdi Sahebi se sont connus dans les années 80, alors qu'ils étaient voisins. Après s'être complètement perdus de vue, ils se sont retrouvés en 2002, alors que Guiseppe Tommasi se trouvait à l'hopital, déja condamné par la maladie. Impressionné par la lucidité et la dignité de Guiseppe Tommasi, Mehdi Sahebi a voulu filmer sa fin de vie, ce que l'homme a immédiatement accepté.
Mehdi Sahebi voulait filmer Guiseppe Tommasi de la façon la plus proche, la plus intime possible. Il a donc choisi de n'avoir aucune équipe, réglant lui même tous les problèmes techniques.
Fils d'immigrés italiens en Suisse, malmené de famille biologique en famille adoptive, Guiseppe Tommasi entre en contrat d'apprentissage suite à une fugue lié à un echec scolaire, et se marie à 21 ans. Il a deux enfants, Vanessa et Valentino. Après avoir divorcé, il quitte son emploi et se réfugie dans la drogue. Au milieu des années 90, après avoir tenté de décrocher à plusieurs reprises, il se découvre séropositif. Il tente alors de se faire accepter de ses enfants, préférant mourir comme un père plutôt que comme un junkie. Sans domicile fixe, il est acceuilli à l'hôpital Zürcher Lightouse, souffrant d'un cancer et du sida, et finit par s'éteindre en 2003. Encore lucide sur sa vie au moment du film, un an avant son décés, le bilan de sa vie ne l'avait mené qu'à une conclusion : "La vie est belle -aussi merdique puisse-t-elle encore être- je te le dis malgré tout : la vie est belle !".