Le Corbeau et un drôle de moineau est en réalité composé de trois court-métrages bien distincts ayant pour thèmes les oiseaux : Un jour, un corbeau d'Abdollah Alimorad et Le moineau et le cotonier de Morteza Ahadi Sarkani réalisés en 2007, et Le corbeau qui voulait être le plus fort réalisé par Mohammad Ali Soleymanzadeh en 1999.
Les trois courts métrages présentés utilisent chacun une technique d'animation différente : Un jour, un Corbeau est fait avec des marionnettes, Le Corbeau qui voulait être le plus fort est fait à partir de dessins sur cellulos et Le Moineau et la graine de cotonnier est réalisé avec des éléments de feutre, de lin, de toile de jute et de bois lavé.
Le Corbeau et un drôle de moineau met en scène trois specimens d'oiseaux, chacun ayant une signification différente. Le corbeau, dans la culture populaire, est considéré comme un voleur : en Irlande, on interdit aux enfants de jouer avec les plumes de corbeau afin d'éviter que plus tard ils ne volent. Le perroquet transporte des valeurs plus positives : chez les indiens d'amérique, les plumes du perroquet sont convoitées pour orner les costumes lors des danses et des cérémonies. Parce que cet oiseau peut prendre n'importe quel langage, ses plumes sont symboles de communivation et réputées pour faciliter le traduction entre les différentes tribus. Quand au moineau, il est en chine considéré comme le symbole de l'intelligence.
Un jour, un corbeau est basé sur une vieille légende iranienne qui raconte qu'un jour, une reine acoompagnée de sa suivante partie se baigner dans une rivière. Au cours de la baignade, un corbeau lui déroba le collier qui avait été laissé avec ses vêtements sur la rive. Naturellement, la pauvre suivante fut accusée du vol et jetée au cachot. Les animaux et plus particulièrement les oiseaux tiennent une place important dans la plupart des contes et des légéndes iraniennes.Le corbeau qui voulait être le plus fort est inspiré du Langage des Oiseaux, épopée mystique de Farid-ud-din Attar (poète et mystique soufi de la Perse du XII-XIII ème siècle). Le récit conte la quête de tous les oiseaux pour aller à la rencontre de leur oiseau roi, Simorgh. Après avoir traversé les septs vallées, seul les trentes survivants auront accès à l'ultime révélation : Simorgh est leur propre essence, jusqu'alors enfouie au plus profond d'eux-mêmes.Le moineau et la graine de cotonier est un conte persan ancien dont il existe plusieurs versions régionales. On dit qu'un jour, un petit moineau tenté par une graine de coton qui servît d'appat, tomba dans le pièfe d'un chasseur. Par chance, il fut sauvé grâce à l'intervention d'une fillette. Le moineau libéré fît beaucoup d'efforts pour utiliser au mieux cette graine de coton. Ainsi se développa sa Connaissance.
L'animation d'oiseau est particulièrement difficile, et a représentée un défi pour le réalisateur Abdollah Alimorad : "Il y'a trente ans lors de mes débuts, j'appréhendais d'être confronté aux techniques du vol. Mais par la suite, j'ai surmonté mes craintes, er l'oiseau a depuis lors, toujours tenu une place importante dans mes oeuvres". Le réalisateur avait déjà mis en scène un perroquet dans la montagne aux bijoux, un aigle dans un seul ne suffit pas, et maintenant un perroquet et un corbeau dans Un jour, un corbeau.