Le parcours de Paul Freedman est étonnant. En effet, celui-ci a débuté sa carrière en étant assistant monteur sur des publicités pour Nike, Coca Light, Southwest Airlines, Nissan, Lexus et Budweiser. Rien qui ne pouvait laisser présager une carrière de documentariste engagé dans les causes humanitaires et politiques. La ligue régionale de baseball fut le sujet du premier documentaire sur lequel il a travaillé. C'est en 2003 qu'il réalise son premier film, un court métrage narratif (Such's Life), qui suit une journée d'un homme suicidaire qui se retrouve au coeur d'une enquête pour meurtre. Avec ce film, il a pu remporter le Silver Award au WorldFest de Houston en 2004. La vie de Paul Freedman a pris un tournant décisif et a été bouleversée après avoir été envoyé au Rwanda pour faire une chronique du génocide et de ses répercutions. Il a obtenu le Peabody Award, deux nominations aux Emmy Awards, et le prestigieux ABC News/VideoSource Award de l'IDA pour le documentaire, destiné à la télévision, qui en est ressorti : Rwanda - Do Scars Ever Fade?
Après sa première expérience documentaire sur le massacre du Rwanda, Paul Freedman récidive. C'est sur les champs de bataille du Rwanda que le réalisateur documentariste a trouvé le sens qu'il voulait donner à sa carrière. Il souhaite avant tout utiliser le documentaire comme un outil de progression sociale. C'est ainsi qu'il voit sa mission en réalisant et en offrant aux spectateurs son film sur le Darfour, au Soudan, afin que le pays ne sombre pas autant dans le chaos que le Rwanda.
L'acteur superstar George Clooney se distingue une fois de plus pour son engagement politique, et humanitaire, envers les causes qui lui tiennent à coeur. En 2007, Clooney déclarait d'ailleurs à propos du Darfour qu' "il y a des gens innocents qui sont brutalisés et maltraités de la pire des façons.Tout le monde a une bonne raison pour ne pas agir... mais la seule chose que nous ne puissions faire, c'est détourner les yeux et regarder ailleurs."
George Clooney, qui est narrateur et producteur exécutif sur le film, et son père ont fait entrer des caméras dans les camps de réfugiés du Darfour. L'acteur est également celui qui a dirigé le rassemblement d'associations humanitaires Save Darfur à Washington. Quand la star d' Ocean's Eleven s'engage ce n'est jamais pour faire semblant. Il est l'un des fondateurs de l'association Not On Our Watch, dont le but est d'attirer l'attention internationale sur la guerre civile du Darfour ainsi que d'apporter une aide matérielle et juridique aux victimes civiles.
Le réalisateur du film Paul Freedman est horrifié par l'atrophie de la fibre morale des individus. Il est attristé par le fait que les peuples ne semblent plus capables de s'élever contre les abominations des régimes criminels. Ainsi, Freedman s'interroge : "Pourquoi ne sommes-nous pas révoltés par le massacre et le déplacement de millions de gens innocents ? Pourquoi le peuple du Darfour ne compte-t-il pas ?" Et pense qu'il est largement temps "d'exiger de nos dirigeants une réelle compassion et une justice complète."