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Plume231
3 934 abonnés
4 639 critiques
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4,0
Publiée le 19 février 2010
Un excellent film d'aventures. Sans pour autant sacrifier la profondeur des personnages, Akira Kurosawa a pleinement réussi un film léger et drôle. La technique et rythme impeccables imposés au film ainsi que ses nombreux rebondissements en font une oeuvre très divertissante. Qui plus est les personnages sont très attachants que ce soit la princesse au caractère bien trempé et très sexy, le général courageux et réfléchi interprété par un Toshiro Mifune impérial et bien sûr les deux paysans aussi stupides que cupides et qui peinent à nous faire garder notre sérieux. Franchement, c'est exactement le genre de cinéma que j'adore. On est vraiment à l'extrême limite du chef d'oeuvre.
Akira Kurosawa nous offre un superbe film d'aventure doté d'une histoire passionnante ( et qui inspirera plus tard un certain George Lucas pour son Star Wars ) et une mise en scène comme seul le réalisateur japonais en avait le secret. Au niveau du casting, nous retrouvons un certain Toshiro Mifune ( dans le rôle du général Rokurota ) qui s'avère vraiment excellent et qui est clairement l'un des gros points fort du film. Autre atout non négligeable de cette oeuvre, il s'agit des magnifiques décors ( que se soit en intérieur et en extérieur ) qui sont présent tout au long du récit et qui donne beaucoup de charme à l'ensemble. Un excellent film donc de Kurosawa et qui se revoit à chaque fois avec beaucoup de plaisir.
Film d'aventures comique, "La Forteresse cachée" est un véritable enchantement mené avec maestria de la part d'Akira Kurosawa. Ce qui rend le film passionnant, c'est avant tout son groupe de personnages, tous très différents les uns des autres mais pourtant réunis. Que ce soit les deux paysans d'une stupidité sans nom qui permettent la plupart des péripéties, le général courageux mais un rien naïf ou la princesse particulièrement séduisante qui feint d'être muette, on tient là une galerie de personnages très attachants, mis en valeur par une réalisation précise dans sa composition des plans et dynamique dans son montage qui alterne avec virtuosité des passages soutenus dans leur rythme et des pauses narratives à valeur causale (le combat à la lance). J'émets tout de même un bémol concernant le passage de la forteresse, assez faible dans son contenu et qui s'étend inutilement. Pour le reste, le plaisir est total et ne fait que s’accroître au fur et à mesure que le film avance, preuve de sa montée en puissance rendue possible par une écriture fine et inventive. Un excellent Kurosawa.
Les 2 paysans donnent un ton très comique au film, on reste cependant sur sa fin. Les autres personnages ne sont pas très bien exploités ce n'est pourtant pas le temps qui manquait.
Film que j'avais vu il y a quelques années, et je dois dire que j'ai pas été déçu du tout. Pour ce qui est des points fort du film , commençons déjà par mentionner une mise en scène très soignée, un noir et blanc lui aussi, sublimé grâce à une photographie tout simplement magnifique. Toshirō Mifune quant à lui, a une classe monstre et joue à la perfection son rôle de Général! Les deux paysans apportent une touche d’humour excellente, l’envoûtante Misa Uehara, elle, est à la fois si belle et si forte, le duel de lances entre Mifune et Foujita est splendide et plein de tension, la musique est très agréable et pour finir, la scène qui m’a le plus marqué est celle du feu, très jolie avec la chanson et la danse. Pour les points faibles du film, et bien j'en trouve pas.
C'est au cœur du moyen-âge nippon durant le XVIème siècle qu'Akira Kurosawa nous emmène avec La Forteresse Cachée, évoquant deux idiots cherchant un trésor, avec comme fond une guerre des clans et une princesse.
En tout cas, ça fait du bien de voir Akira Kurosawa s'éloigner des films plus sérieux et sous tension auxquels il avait habitué, lorgnant ici vers l'aventure teintée d'une comédie où le burlesque est roi. On ressent d'ailleurs toutes les influences du cinéma muet avec une oeuvre renvoyant parfois vers les comédies de ce temps-là ou même l'expressionnisme. L'écriture est de qualité, et Kurosawa se montre toujours particulièrement adroit derrière la caméra, sachant rendre les personnages et enjeux passionnants.
C'est effectivement dans les personnages que l'oeuvre qui a fortement influencé George Lucas pour Star Wars (et ça se ressent notamment dans les deux premières minutes, rappelant l'arrivé des deux droïdes sur Tatooine) trouve son salut, que ce soit la jolie princesse courageuse et plutôt capricieuse, le samouraï sous ses ordres ou encore les deux paysans cupides, idiots et égoïstes faisant un peu penser à un Laurel et Hardy japonais. Les rebondissements sont bien foutus et surtout bien amenés, le suspense tenant tout de même de bout en bout avec plusieurs séquences plutôt mémorables, notamment celles qui lorgnent vers un côté spectaculaire (que ce soit celle où les deux paysans sont prisonniers au début, tout simplement magistrale, ou le long et savoureux duel à la lance).
Parfois cocasse, l'oeuvre se voit comme une épopée onirique, et Kurosawa maîtrise tout de la première à la dernière minute, signant une mise en scène assez énergétique et bénéficiant d'une reconstitution de qualité. Le procédé en CinémaScope est bien utilisé et assez plaisant, le cinéaste japonais sachant bien mettre en valeurs personnages, notamment lorsqu'il propose des plans se limitant aux expressions, à l'image de ceux mémorables et magistrales de la princesse) et paysages tandis que devant la caméra, les comédiens sont remarquables, notamment Toshirō Mifune ainsi que la belle et surprenante Misa Uehara, devenant l'une des plus belles et fascinantes héroïnes qu'il m'ait été donné de voir au cinéma.
Avec La Forteresse Cachée, Kurosawa s'aventure au moyen-âge et propose une oeuvre palpitante et passionnante, lorgnant parfois vers la comédie et bénéficiant d'un cadre de grande qualité, tout comme les comédiens.
«Kakushi toride no san-akunin» (Japon, 1958) d’Akira Kurosawa est une grande aventure. Se déroulant au cours de la guerre des clans du XVIème siècle, elle tend à embrasser la furieuse soif de pouvoir. Kurosawa, pour infuser au film une dynamique, fait reposer son œuvre sur deux principes : la construction solide du tempérament des personnages et une logistique impérieuse pour couvrir l’ampleur du récit. Le premier des principes donne des personnages extrêmes, pétris par la propension parfois, et heureusement rarement, histrioniques des protagonistes de l’auteur. Les personnages de Minoru Chiaki et Kamatari Fujiwara sont les exemples les plus signifiants. Leurs disputes incessantes les rendent antipathiques en un sens. Il faut attendre leur ridicule réconciliation après avoir frôlé la mort pour véritablement apprécier leur couardise comique. Le reste des protagonistes, bien moins expansifs que ce duo comique, incarnent les stéréotypes du film d’aventure. Rien d’étonnant à ce qu’un réalisateur aussi classique, dans sa forme, que Georges Lucas se soit inspiré d’une telle œuvre. Le second principe contient toute la réussite du film. Les premières minutes, dans le cadre usuel du cinéma de Kurosawa, font l’emploie d’une caméra mobile, portée à l’épaule, suivant les deux acolytes grognons. Cette flottaison formelle, face à l’habituelle stabilité des cadres kurosawaien, étonne. A plusieurs reprises, dans des décors d’une grande et dévorante vastité, la couleur s’ébranle et met en danger la stature des lieux. Dans ces instants ponctuels où la caméra, en un léger spasme, remet en cause la force des lieux, l’intrigue prend visage par le biais du trajet qu’accomplie les personnages. Forcé de faire un détour pour atteindre leur but, le groupe ne fait qu’opter pour le moyen de consolider leur lien et, de ce fait, permet à Kurosawa de bâtir son intrigue. De l’immixtion du guignolesque (porté par le duo) dans l’aventure résulte une œuvre comme irrésolue, au sens chimique.
Un film un peu long et donc un peu ennuyeux. Il y a de belles mises en scènes et de beaux cadrages. Mais le jeu des acteurs est un peu trop dans l'artifice théâtral et le scénario manque de dynamisme et de tension dramatique. Bref, ce film est surtout intéressant pour le travail de l'image ; l'histoire ... c'est une banale aventure picaresque.
Avec "La forteresse cachée", Akira Kurosawa signe un bon film d'aventure dans lequel se mêle l'action et l'humour. Ce cocktail consensuel en fait le long métrage le plus grand public du cinéaste japonais. D'un point de vue formel et technique, "La forteresse cachée" ne propose rien d'extraordinaire et on a connu un Kurosawa plus entreprenant. C'est le cas aussi de l'intrigue. Cela dit, le divertissement est assuré et l'on ne voit pas le temps passé.
Un must du cinéma de divertissement ou comment tenir en haleine un spectateur par un torrent d'actions magnifiquement filmées, jouées, imprévisibles, passant allègrement de la tragédie à la comédie burlesque, de la scène de combat à l'approche humaine, et non pas par une succession épileptique de plans de 2 secondes qui caractérise presque toujours ce genre cinématographique et les 3/4 des productions hollywoodiennes. Une concision du récit, une efficacité dans la description des actions extraordinaire, mais qui laisse en même temps la place pour apprécier la richesse de l'image et des décors, très adéquatement choisis. Dès sa première utilisation du scope, Kurosawa semble déjà en maîtriser toutes les ficelles. La grande fresque épique a trouvé là un film référence, dont il serait bon, enfin, d'en tirer les leçons. Le cinéma de divertissement peut être de qualité: la preuve.
Pas mauvais c'est sur mais ce Kurosawa est plutôt une déception ; La Forteresse cachée est un film d'aventures pauvres en péripéties ou les protagonistes affrontent peu de dangers. Si le début laisse présager un récit picaresque finalement La Forteresse cachée tourne en rond durant ses 2h20, il y a bien les 2 pitres qui sont amusants (la scène ou ils essayent de faire croire qu'ils veulent faire boire les chevaux est vraiment marrante) mais le problème c'est que par moment leur pitreries prennent trop le pas sur l'aventure. Sinon Toshiro Mifune est toujours excellent mais j'aurais souhaité voir son personnage plus dans l'action.
Formidable épopée héroïque dans ce Japon médiéval. L'introduction est déjà impressionnante avec la scène de révolte et l'aventure de deux olibrius et de la princesse Emma par le général déchu nous entraîne dans toute sorte d'embûches. Mais ce n'est pas l'aventure seulement qui nous retient, c'est la force et le courage qui empoignent avec fermeté la veulerie et la lâcheté. Excellent film
Dans le Japon féodal, un samouraï tente de fuir avec une princesse héritière. Un film d'aventures épique, plein de bravoure et non dénué d'humour avec ces deux personnages de paysans gaffeurs à la Laurel et Hardy, sublimé par la mise en scène de Kurosawa. Ours d'argent au Festival de Berlin, un film qui a inspiré George Lucas pour Star Wars.